L'incroyable qualification d'Esteban Ocon à Monaco


Celui qui avait débuté sa carrière en Formule 1 avec Manor n'a pas voulu se satisfaire d'apparaitre seulement en Q3 mais nourrissait de grandes ambitions au volant d'une Alpine en Principauté. Sortant du garage un peu avant ses rivaux, Ocon a jeté sa voiture avec rage et détermination entre les rails de Monaco pour inscrire un 1'11'553 qui a été, éphémèrement, synonyme de pole position. Finalement, Verstappen, Alonso et Leclerc ont amélioré leurs références. Ocon doit donc se contenter d'une quatrième position, qui reste un résultat très prometteur pour la course de demain.
C'est avec un sourire plus radieux que le soleil au dessus de sa tête qu'Esteban Ocon s'est livré sur sa prestation : « On a vraiment lâché tous les chevaux sur le dernier tour . On a fait tout comme il fallait, on a très bien construit le weekend. On avait une voiture difficile à conduire au début des qualifications mais elle était vachement mieux sur la fin. Un bon boulot de la part de l'équipe, on a tout mis bout à bout. »
Si 4ème est une performance hors du commun pour un pilote Alpine, eux qui stagnent depuis le début de la saison dans le ventre mou du peloton, Esteban Ocon nourrit paradoxalement certains regrets. En ffet, celui-ci est passé tout proche de devenir le premier poleman francais depuis Jean Alesi, au volant de sa Benetton lors du Grand Prix d'Italie en 1997 : « Un peu déçu forcément car on s'est vu dégringoler. On a fait ce choix de partir plus tôt pour éviter les drapeaux jaunes comme à Miami. On a fait une très bonne qualification, cela nous laisse de l'espoir pour demain. »
Heureusement pour l'équipe française, la performance d'Esteban Ocon n'est pas une anomalie. Alpine pourra également compter sur Pierre Gasly qui part 7ème. Les deux pilotes arborant le drapeau tricolore sur leur combinaison doivent ramener de gros points à leur équipe. D'autant plus que l'écurie de Laurent Rossi ne comptabilise que 14 points au championnat constructeur et occupe actuellement la 6ème position. Une situation bien loin que ce que l'équipe annonçait lors de la trêve hivernale.