Max Verstappen ne souhaite pas que les règlements changent trop souvent

Red Bull a pris une longueur d'avance sur le reste du peloton avec la réglementation 2022, notamment sur les effets de sol et devrait dominer la discipline pour la deuxième année consécutive avec un certain avantage sur ses rivaux Ferrari, Mercedes et Aston Martin.

Comme lors des précédentes époques de domination, comme l'hégémonie de Mercedes au début de l'ère hybride, les critiques ont suggéré que la suprématie de Red Bull est mauvaise pour la Formule 1, juste au moment où la discipline tente de capitaliser sur son récent boom de popularité auprès d'un nouveau public.

Mais pour Verstappen, à nouveau favori pour remporter un troisième championnat du monde consécutif, ne pas changer les règlements techniques trop souvent est ce qui permettra finalement aux rivaux de rattraper leur retard et de mettre fin à la domination de Red Bull.

« Nous avons toujours vu cela en Formule 1, ce n'est pas nouveau », a déclaré Verstappen en conférence de presse jeudi. « Je pense que plus longtemps vous laisserez les règlements inchangés, plus les gens se rapprocheront. Alors peut-être que c'est quelque chose que nous devons examiner. Mais vous avez une année ou deux où il y a deux équipes qui se battent, peut-être potentiellement une troisième équipe, mais dans l'ensemble, quand vous regardez les années 80, 90, 2000 et le début des années 2010 jusqu'en 2020, c'est une pure domination de certaines équipes. »

Le leader du championnat estime que même si des « ajustements » sont effectués trop fréquemment, une équipe « trouvera toujours quelque chose d'un peu mieux que les autres et il faudra alors un peu de temps pour que tout le monde se rapproche, de mon point de vue ».

Même son de cloche chez Russell

George Russell, qui a rejoint l'équipe de Brackley à la fin de sa série de huit championnats des constructeurs consécutifs, a ajouté : « Je suis d'accord avec ce que Max a dit, il y a toujours eu des équipes dominantes en Formule 1. Et je ne sais pas comment nous pourrons arriver à une situation où plusieurs pilotes et équipes se battront pour le championnat, parce que je pense que ce serait le meilleur pour le sport, le meilleur pour chacun d'entre nous. Les fans adoreraient, mais il est évident qu'on ne peut pas toujours obtenir ce dont on rêve. »

Pour le jeune pilote britannique, le nouveau système de restriction des essais aérodynamiques, qui donne aux équipes moins de temps de travail en soufflerie à mesure qu'elles terminent plus haut dans le championnat, n'a pas encore eu d'impact notable sur la hiérarchie.

« Cela ne fait que deux ans que la réglementation aérodynamique et le système de handicap sont en vigueur, mais ils n'ont pas changé grand-chose à la hiérarchie », a expliqué Russell. « La seule équipe dont on peut discuter est peut-être Aston Martin, mais je pense que c'est probablement grâce à certains ingénieurs qui ont rejoint l'équipe pour l'aider à aller dans la bonne direction. »