Le Grand Prix du Canada marquait les 50 ans de la Safety Car. Utilisée pour la première fois à cette même occasion en 1973, elle n'a cessé d'évoluer jusqu’à devenir un outil précieux.
Aujourd’hui indispensable, la Safety Car permet de neutraliser une course en cas d’accident, de conditions météorologiques trop difficiles ou lorsque des débris se trouvent sur le circuit. Depuis son introduction en F1 en 1973, elle a constamment évolué : retour sur un demi-siècle d’histoire.
Canada 1973, une première chaotique
Les drames se multiplient au début des années 70, il faut améliorer la sécurité. Le Grand Prix du Canada 1973 est disputé sur le circuit de Mosport, vallonné et soumis a un climat capricieux. Ce jour là, la piste est détrempée. Le Français, François Cevert, et le Sud-africain, Jody Scheckter, sont à la bataille et finissent par s’accrocher dans le virage de Clayton. La monoplace de Cevert se crashe dans les rails, la piste est jonchée de débris. Entre alors en piste la Porsche 914. Utilisée depuis déjà 60 ans dans les courses auto américaines, ce n’est que la première fois qu'une voiture de sécurité fait son entrée en F1.
Un progrès donc, pourtant la gestion de celle-ci va s’avérer compliquée. À l’époque, pas de GPS, pas de chronométrage. La direction de course s’emmêle les pinceaux à cause de divers arrêts aux stands réalisés en même temps et annonce à la Safety Car de se placer devant le leader qui est, selon eux, Howden Ganley. Erreur, le Néo-Zélandais n’est en fait que huitième. Les trois premiers, Beltoise, Iliver et Revson sont donc loin devant et poursuivent leur chemin. Ils finissent par prendre un tour sur les autres concurrents et viennent ainsi se placer... en queue de peloton.