F1

Août 1996, Williams remportait son 8ème titre F1 des constructeurs

Le 11 août 1996, Williams s'adjugeait le titre constructeurs après la victoire de Jacques Villeneuve au Grand Prix de Hongrie. Une saison marquée par la domination de l'écurie créée par Patrick Williams, issue du duel entre ses deux pilotes Graham Hill et le rookie Jacques Villeneuve qui lui opposa une étonnante mais farouche résistance.

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12 victoires en 16 GP. La FW18, ici à Goodwood en 2010, a largement dominé la concurrence en 1996.
© wikimediacommons / 12 victoires en 16 GP. La FW18, ici à Goodwood en 2010, a largement dominé la concurrence en 1996.

L’écurie Williams n’apparait plus régulièrement en haut des classements depuis la fin du duo composé de Valtteri Bottas et Felipe Massa, qui lui avait permis de monter sur le podium du championnat du monde constructeurs à deux reprises en 2014 et 2015.

Aujourd’hui, l’équipe toujours basée à Grove (Grande-Bretagne) est engluée dans les bas fond du classement et a terminé ces 5 dernières saisons dans les 3 dernières places du championnat. Pourtant, dans les années 1990, elle fut la force la plus prolifique du plateau. Elle est d’ailleurs encore la seconde écurie la plus titrée de l’histoire de la Formule 1 (derrière Ferrari), avec 9 championnats du monde des constructeurs et 7 des pilotes.

Williams, domination totale

Le 11 août 1996, l’écurie créée en 1977 décroche son huitième titre constructeurs alors même qu’il reste 4 Grand Prix à parcourir cette année-là. En ce douzième weekend de la saison, les pilotes Williams Damon Hill et Jacques Villeneuve s’avancent vers le Hungaroring en sachant bien que ce titre tend les bras à leur équipe. C’est simple, au volant de leur FW18 ils n’ont que 2 petits points à inscrire pour assurer la première place, tandis que la saison s’achèvera deux mois plus tard à Suzuka (Japon).

En qualifications, les deux pilotes Williams ne sont devancés que par le seul capable de rivaliser cette année, le double champion du monde en titre, Michael Schumacher, qui dispute sa première saison chez Ferrari. Le rookie Villeneuve se classe 3ème et son équipier Hill vient mourir à 53 millièmes de l’Allemand, qui décroche sa quatrième pole de la saison.

Les trois hommes mèneront la course, mais dans les derniers tours Schumacher est contraint d’immobiliser sa F310 à cause d’un souci sur son accélérateur. Hill, mis-à-mal au départ car positionné du mauvais côté de la piste sur la grille (l’asphalte est plus dégradé à droite), est doublé dès le premier tour par son jeune coéquipier, mais aussi par Jean Alesi qui le bloque avec sa Benetton Renault durant un long moment. Cela coûte cher en début de course au Britannique, qui finit par reprendre petit à petit du temps dans les ultimes tours. Hill fond sur Villeneuve, en vain. « En fin de course, je me suis inquiété du retour de Hill […] Mais à moins de commettre une faute, je savais qu'il ne pouvait pas me dépasser. », se satisfait le vainqueur en fin de journée.

Hill-Villeuneuve, duel interne au sommet

16 points de plus au compteur, contrat rempli. L’écurie Williams est championne du monde pour la huitième fois donc, rejoignant au passage la Scuderia Ferrari au classement. Cette saison-là, les FW18 règnent en maîtres ;10 victoires sur 12 courses disputées, leur domination est telle qu’au soir du GP de Hongrie, Williams compte plus de points que l’ensemble des autres équipes réunies. La barème était bien différent en 1996. Seul les 6 premiers marqués des points.

Il reste cependant un duel, quatre Grand Prix et un titre de pilote à aller chercher. Le Québécois de 25 ans Jacques Villeneuve a remporté à Budapest son troisième Grand Prix de la saison, le troisième également de sa jeune carrière et reviendra à 17 unités de son expérimenté coéquipier en tête du classement des pilotes.

Finalement, cette saison 1996 se résume à un affrontement entre les deux hommes, munis de leur moteur Renault, la marque française qui domine largement la période (en tant que motoriste Renault est champion de 1992 à 1997). Une rivalité pas des plus médiatiques, pas des plus tendues non plus d’ailleurs. Si du propre aveu de Villeneuve « ce n’est pas la franche camaraderie », les deux hommes ne se sont jamais détestés et se contentaient de se renvoyer la pression par déclarations interposées, mais surtout de s’affronter férocement sur les circuits.

Après ce Grand Prix de Hongrie, les deux équipiers continueront à se livrer bataille, Newtown de son surnom arrive même à réduire l’écart à 13 unités en finissant dauphin de Schumi à Spa, tandis qu’Hill se classe 5ème. A Monza, Villeneuve rate le coche : alors que le leader du championnat abandonne très tôt, le Canadien termine 7ème, aux portes des points.
Enfin, Damon Hill va s’assurer son premier (et son seul) titre de champion du monde en terminant deuxième derrière son rival à Estoril puis en triomphant à Suzuka. De son côté Jacque Villeneuve est vice-champion du monde pour sa saison rookie, un exploit que seul Lewis Hamilton est parvenu à réaliser depuis.

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