Charles Leclerc a pour ennemis Ferrari et lui-même


La SF-23 est déjà moins bien née que sa devancière, dominatrice sur les premiers Grand Prix la saison dernière. Mais les lacunes en termes de stratégie ne quittent plus la Scuderia depuis le début de l'ère hybride. Et, à Zandvoort, Charles Leclerc a subi une nouvelle claque.
Lorsqu'on rejoint la Scuderia, on pense s'inscrire dans une légende et, tant qu'à faire, l'écrire. Mais actuellement, la légende relève plus volontiers de l'anecdote de comptoir : le Monégasque a beau prévenir son équipe, la prémunir d'éventuelles bêtises...rien n'y fait, les stratèges et les ingénieurs persistent à faire des tout à l'envers.
Il a suffi de voir les qualifications pour se rendre compte que la patience allait être la meilleure alliée du N°16 : la gestion du trafic de Ferrari a bien failli éliminer Leclerc dès la Q1, qui a finalement atteint la Q3...Mais il incombe aussi au pilote, aussi talentueux puisse t-il être, de ne pas se sortir tout seul, alors qu'une bonne qualification est à portée de main. Carlos Sainz a été plus prudent et est passé sans problème.
Les arrêts ratés : une malheureuse habitude
Comme relevé dans notre édito d'après Grand Prix, il faut croire que Ferrari fait tout pour se manquer aux stands. Ou pour se faire remarquer, c'est au choix.
La légendaire écurie italienne est l'une (si ce n'est la) des seules à ne pas avoir de pneus prêts pour recevoir son pilote. Le problème n'a pas été constaté pour Carlos Sainz, mais pour Charles Leclerc, c'est presqu'à chaque fois pour lui. Certes, c'est déjà arrivé aux meilleurs (Red Bull, Monaco 2016 par exemple). Mais là, Ferrari sort du lot.
Surtout que, en début de course, le Monégasque a subi un léger contact avec Oscar Piastri, qui lui a valu quelques dommages. Et en cascade, le fond plat de la N°16 était abîmé. La dernière image douloureuse était de voir le jeune Liam Lawson, débutant sur l'AlphaTauri de Daniel Ricciardo (blessé), lui revenir dessus. Il fallait arrêter les frais au plus vite, car la Ferrari était à des années lumières de là où elle devrait être.
Le bilan de Charles Leclerc se résume à un zéro pointé vraiment peu agréable à voir. Pendant ce temps, Carlos Sainz lui est passé devant au championnat, grâce à sa 5e place. A une semaine du Grand Prix d'Italie, les tifosi ont de quoi avoir peur, surtout si les conditions pluvieuses sont au rendez-vous.