Des discussions sont en cours pour l'utilisation de moins de pneus en F1
F1. Testé en Hongrie et à Monza, Pirelli n'a donné que 11 jeux de pneus par pilotes et par voitures contre 13 habituellement- De son côté la FIA a forcé le composé en qualification pour tous les pilotes afin de mettre tout le monde sur le même niveau d'adhérence et surtout d'économiser de l'argent lié aux nombres de pneus utilisés par saison. Ce format pourrait ainsi devenir la règle dans les saisons à venir.
Si sur une weekend normal de F1, Pirelli donne à chaque pilote 13 lots de pneumatiques répartis entre les tendres, les moyennement tendres et les plus durs parmi les gammes C0 à C5, cette année la FIA a décidé d'introduire une évolution sur certaines courses avec seulement 11 lots de pneus à disposition.
La FIA s'est en effet rendu compte que sur un Grand Prix, deux composés étaient souvent utilisés et le troisième délaissé. C'est en effet logique, puisque les performances du tracé impliquent souvent l'utilisation du composé tendre ou à l'inverse du composé dur. Un composé était donc délaissé malgré sa mise à disposition et devait donc à la fin être détruit et recyclé par Pirelli, gachant ainsi de l'argent et du temps à tout le monde.
Avec 11 lots de pneus, la règle en qualifications a légèrement évolué, forçant tous les pilotes à utiliser les mêmes pneumatiques en première partie des qualifications : les durs, les pneus mediums en deuxième partie et les pneus les plus tendres et les plus rapides en fin de qualification, réservé au top 10.
Initialement prévu à Imola, le premier test a finalement eu lieu en Hongrie, après les inondations dans la région italienne. Le deuxième test s'est déroulé le weekend dernier à Monza. Si certains pilotes n'ont pas forcément appréciés, ce schéma de qualification n'a pas un impact significatif en terme de spectacle mais permet à tout le monde d'économiser de l'argent et de rendre l'impact environnementale de la construction des pneus plus faibles en apportant moins de pneus pour Pirelli. Ce serait donc clairement un gain sur ce plan là. La FIA et Pirelli sont donc en discussion pour faire de ce schéma de qualification, le format type en F1 les saisons prochaines.
« Le plan est d'en discuter pour voir les avantages et les inconvénients. Et ensuite, ils décideront. » explique le directeur sportif de Pirelli, Mario Isola au média anglais Autosport.
« Si une adaptation légère est demandée - par exemple en envisageant un jeu supplémentaire pour les essais libres 2 au lieu de réserver 7 jeux de pneus pour la course, cela serait largement suffisant et peut-être donnerait le même nombre au total et un jeu supplémentaire pour la FP2 - c'est possible »
« Pour être honnête, nous avons vérifié le nombre de tours qu'ils ont effectués en FP1, FP2 et FP3 par rapport à l'année dernière et c'est très similaire. Étant donné que nous avons eu un drapeau rouge en FP2, où ils auraient probablement fait quelques tours de plus, c'était exactement pareil. »
Mario Isola croit d'ailleurs que ce format augmente le spectacle et l'enjeu durant les qualifications « car les pilotes doivent s'adapter rapidement à différentes adhérences et vous voyez qu'ils poussent de plus en plus. Ils vont plus vite car les composés sont plus tendres » et prennent donc plus de risques.
« J'aime l'idée. C'est mon avis personnel, évidemment, mais j'aime l'idée et je crois que c'est une bonne façon de réduire un peu les pneus sans affecter la stratégie, sans affecter le spectacle. Et parfois, cela améliore le spectacle à cause de cela. »
Les pilotes divisés
Le format testé en Hongrie et Monza ne fait pas l'unanimité parmi les pilotes. So Carlos Sainz apprécie « de devoir s'adapter, de devoir trouver de l'adhérence », Max Verstappen estime que « cela rend probablement les choses encore pires pour les équipes en fond de grille, les voitures les plus rapides sont encore meilleures avec les composés les plus durs ».
Vous nous lisez régulièrement ? Ajoutez Motors Inside dans vos sources favorites sur Google News pour nous soutenir ou inscrivez-vous à notre newsletter.