Grand Prix du Japon : les faits marquants

F1. Depuis 1976, le pays du soleil levant a accueilli la Formule 1 par 36 fois. La manche du Japon, devenue historique, a été le théâtre de moments d'histoire, parfois heureux, parfois dramatiques.

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Le Grand Prix du Japon 2022 s'est disputé sous la pluie.
© Red Bull Content Pool / Le Grand Prix du Japon 2022 s'est disputé sous la pluie.

1989 : Le final de titans

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L'histoire repasse en boucle à chaque venue du grand cirque de la F1 : l'année ou Ayrton Senna et Alain Prost, deux monstres sacrés du sport, se disputaient le titre chez McLaren-Honda.

Le Brésilien avait signé la pole et s'était placé en bonne voie pour arracher une deuxième couronne consécutive, après sa première en 1988. Mais le Professeur ne l'a pas entendu de cette oreille : il a pris la tête au départ et Senna s'est lancé à sa poursuite.

S'en est suivie une lutte acharnée, jusqu'à ce 46e tour resté dans la légende : Senna a effectué ce qui ne s'appelait pas encore un "divebomb" sur Prost...et l'accrochage tant redouté a eu lieu : les deux McLaren, quasiment invincibles l'année d'avant, se sont mises au tapis l'une et l'autre. Ou presque !

Prost a abandonné, Senna est reparti, en coupant la chicane, ramenait sa MP4/5 blessée aux stands...et a récupéré la victoire sur Alessandro Nannini, sur sa Benetton. Mais le natif de Sao Paulo a été déclassé après le Grand Prix, ce qui a offert, au final, le titre à Prost.

Le Brésilien, quelque temps après, avait déclaré avoir été « traîté comme un criminel » et avait songé à tout arrêter. Voilà un final explosif, qui a été un précédent.

1990 : un virage, pas plus

Sans doute Alain Prost a t-il pensé qu'il aurait la paix en passant de McLaren à Ferrari. Le Professeur a pourtant une nouvelle fois retrouvé Ayrton Senna sur sa route dans la quête du titre. Et une nouvelle fois, celui-ci s'est joué au Japon. Prost, cette fois, avait l'obligation de finir devant Senna.

Le Brésilien le savait et a gardé des souvenirs intacts des évènements de l'année précédente. Certainement rancunier, le pilote McLaren-Honda a tapé l'arrière de la Ferrari et les deux hommes étaient hors course...dès le premier virage.

Le titre a été attribué à Ayrton Senna, qui tenait enfin sa revanche sur celui qui a été, jusqu'à sa disparition, son meilleur ennemi.

2003 : Schumacher dépasse Fangio

Après une saison 2002 moribonde d'ennui de par la domination outrageuse de Ferrari, le cru 2003 était tout simplement fou : huit vainqueurs différents, des rebondissements dans tous les sens...et au bout du compte, trois hommes étaient en lutte pour le sacre : Michael Schumacher, Kimi Räikkönen et Juan Pablo Montoya.

Ce dernier a perdu toutes ses chances à Indy, mais Räikkönen était encore dans le coup : à neuf points du Baron Rouge, le Finlandais tenait, à Suzuka, l'occasion de devenir le plus jeune champion du monde l'histoire de la F1, à 23 ans.

Schumacher est parti 14e, Räikkönen 8e. Le Finlandais a effectué une remontée sensationnelle jusqu'à la 2e place, tandis que Schumi accumulait les galères, dont un changement d'aileron avant, après un contact avec Takuma Sato.

Mais Barrichello a été le meilleur aillé de Schumacher en privant Räikkönen de la victoire. Schumacher n'a eu besoin que du petit point de la 8e place pour être sacré : c'est ce qu'il a fait. L'Allemand a décroché une 6e couronne mondiale, le plaçant tout seul au sommet, devant l'illustre Juan Manuel Fangio.

2005 : deux manœuvres d'anthologie

Le titre pilotes avait déjà été attribué à Fernando Alonso, deux semaines plus tôt, au Brésil. Il ne manquait à McLaren que l'occasion de prendre le sacre chez les constructeurs.

A Suzuka, Kimi Räikkönen est parti en conquête depuis la 17e place. Que pouvait-il faire ? Gagner, tout simplement. Le Finlandais, au volant d'une MP4/20 surpuissante, mais fragile comme du verre, a effectué un retour météorique dans les basques du leader, Giancarlo Fisichella.

La Renault a dû s'incliner à l'entame du dernier tour, face à un Räikkönen en furie ce jour là : le futur champion du monde a réalisé un dépassement par l'extérieur au premier virage, avec une agressivité qui faisait toute la beauté de son pilotage.

Plus tôt dans la course, Fernando Alonso avait lui aussi ébahi tout le monde : il a tout bonnement déposé Michael Schumacher dans le 130R en faisait d'une pierre deux coups. Passer par l'extérieur, à fond. Sans DRS à l'époque.

2012 : Kobayashi s'inspire de Suzuki

Non, on ne parle pas de l'écurie de moto, mais d'Aguri Suzuki, ayant été le premier Japonais de l'histoire à monter sur un podium de F1, à Suzuka, en 1990.

La saison 2012 a été une autre merveille de spectacle : sept vainqueurs différents sur les sept premiers Grand Prix, treize sont montés sur le podium et toutes les voitures, ou presque, étaient capables de gagner. Un incroyable cru !

Parmi les belles surprises, il y avait Sauber, avec laquelle Sergio Pérez faisait des merveilles et aurait même pu gagner en Malaisie ! Aux trois podiums du Mexicain allait s'ajouter celui de son équipier, Kamui Kobayashi, éblouissant de panache sur ses terres.

Son bon départ lui a valu la 2e place derrière Sebastian Vettel. Et tout le reste de sa course a été solide, en ne concédant que la deuxième marche du podium à Felipe Massa. Le Japonais a ravi son public, qui n'avait d'yeux auparavant que pour le bouillant Takuma Sato. Cette 3e place a été son unique podium dans la catégorie reine. Avant d'aller chercher des titres mondiaux en endurance avec Toyota.

2022 : Alonso-Vettel : comme au bon vieux temps !

L'attribution du titre mondial n'offrait guère de suspense, étant donné la domination de Max Verstappen. Le Néerlandais ne pouvait être "inquiété" que par Charles Leclerc, son dauphin au classement.

Mais l'image qui restera, c'est celle qui a opposé deux champions du monde : l'un sur une Alpine (Fernando Alonso) et l'autre sur Aston Martin (Sebastian Vettel). Six titres mondiaux qui s'affrontent, ça donne une image magnifique.

Les deux hommes étaient au coude à coude jusque sur la ligne, sans jamais se toucher : même à la chicane, ils se sont laissés de l'espace. Et Vettel a profité d'une meilleure traction, en plus de la trajectoire extérieure sous la pluie, pour ravir la 8e place à l'Espagnol...pour huit petits millièmes de seconde !

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