Gestion de la chaleur : l'appel à la raison
F1. Alors que la chaleur est de nouveau de mise à Austin, les conditions vécues au Qatar sont toujours au coeur des discussions. Avec un appel à la raison et ne pas surréagir.
Il n'est plus très fréquent de voir des pilotes au bord de l'évanouissement ou même être contraints à l'abandon par défaillance physique. C'est pourtant ce qui est arrivé au Qarar, avec Logan Sargeant le cas le plus extrême puisque l'Américain fut contraint à l'abandon, incapable de tenir le volant. Esteban Ocon a fait savoir qu'il avait vomi dès le 15ème tour et Lance Stroll qu'il était au bord de l'évanouissement à cause des forces G subies.
Dans ce contexte, c'est l'un des deux seuls pilotes à ne pas avoir roulé qui a fait entendre une voix discordante. Pour Lewis Hamilton, la F1 est et doit rester un sport extrême, avec des pilotes devant être perçus comme des gladiateurs des temps modernes. Il rappelait ainsi les conditions qui étaient vécues à l'époque où la F1 se rendait en Malaisie. S'il se sentait à bout de forces en fin de course, c'était une incitation supplémentaire à s'entrainer davantage physiquement. On peut ainsi noter que Fernando Alonso, pourtant le pilote le plus âgé du plateau, a semblé beaucoup moins affecté que bien de jeunes pilotes.
Les discussions entre la FIA et le GPDA, l'association qui représente les pilotes, sont allées bon train depuis Losail, l'institution de la Place de la Concorde communiquant qu'aller analyser le problème de manière approfondie dans les prochaines semaines.
Toto Wolff, de retour dans le paddock après deux courses manquées en raisons d'une opération au genou, a ainsi fait connaitre son point de vue, assez similaire à celui de son pilote n°44 : « Ca a été la chaleur la plus extrême que j'ai jamais vu. Certaines personnes hardcore vont dire que cela fait partie du travail et, d'une certaine manière, ils ont raison. Il faut s'entraîner pour ces conditions extrêmes mais peut-être que là c'était un peu trop. C'est unanime de la majorité des pilotes. »
Mais vient ensuite la question de la réponse à apporter. Le dirigeant de Mercedes appelait à ne pas surréagir de manière à remettre en cause l'architecture des voitures actuelles : « Voyons si nous pouvons trouver une solution avec la FIA et les pilotes pour refroidir un peu plus le cockpit, sans percer de gros trous dans les cockpits, ce qui aurait un impact sur la réglementation technique. »
Dans le sens de la mesure qui le caractérise, Günther Steiner est allé dans le même sens : « La bonne chose est que l'année prochaine, nous n'aurons pas le Qatar à la même période. Le risque que l'on se retrouve dans la même situation est assez faible. Nous ne devons pas surréagir pour trouver des solutions techniques. Comme dit Toto, ne faisons pas de gros trous ou de grosses machines dans les voitures pour une situation qui est arrivée une fois en 100 ans. Gardons les pieds sur terre et voyons s'il y a un risque ou pas. Le plus simple est simplement d'ajuster le calendrier. »
Avec une course désormais prévue pour le 1er décembre, il y a effectivement beaucoup moins de chances que la chaleur et l'humidité soient à de tels niveaux. Et peut-être que d'ici là Pirelli aura trouvé une solution pour que ses pneumatiques supportent les forces G et ne contraignent pas les équipes à des relais de seulement 18 tours...
De notre envoyé spécial à Austin
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