Grand Prix des Etats-Unis : les Tops/Flops de la rédaction

F1. La rédaction a passé au crible les bons et les mauvais points de la seconde des trois manches américaines. Il y a eu des surprises, des réjouissances et, bien entendu, des ratés. Voici ce qu'en pense MotorsInside.

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Lando Norris continue de régaler, mais ne gagne toujours pas.
© MotorsInside / Alexis Perrin / Lando Norris continue de régaler, mais ne gagne toujours pas.

Tops

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1. Norris : à quand la victoire ?

Le Britannique, qui a pris part à son 100e Grand Prix en F1, a fait preuve d'énormément de bonnes choses depuis plusieurs Grand Prix : un rythme retrouvé (et stupéfiant), une grande régularité et beaucoup de panache au volant. C'est de manière tout à fait logique qu'il est arrivé dans les tops de la rédaction à l'unanimité !

C'est à se demander comment il est possible qu'un pilote doué d'une si bonne exécution n'ait pas déjà remporté un Grand Prix. Mais, en 2023, Max Verstappen a été l'empêcheur de gagner en rond pour la concurrence et il est certain qu'avec une McLaren encore plus compétitive, il y aurait eu match. Et quand Verstappen n'est pas là, c'est Sainz qui s'y colle !

A Austin, le jeune anglais a pris un superbe départ, ce qui l'a mené au commandement au premier virage. Sa série de podiums (quatre !) est aussi le témoignage de la renaissance de McLaren, qui a dû se remettre des terribles années Honda et de deux changements de motoriste les années suivantes.

Avec toutes ces qualités, et si toutes les planètes s'alignent enfin pour lui, Lando Norris a tous les arguments nécessaires pour aller chercher une victoire cette saison. Sinon, ce sera quasiment pour sûr en 2024 !

2. Enfin un week-end propre pour Gasly

Il est vrai que le N°10 d'Alpine n'a pas été mis au centre des attentions durant le week-end, mais disons-le clairement : il a rendu une copie parfaite !

Jamais, du vendredi au dimanche, il n'a quitté le Top 10. Son Sprint et sa course ont été menés avec intelligence, sagesse, avec surtout la bonne exécution stratégique d'Alpine. L'écurie française n'a de toute façon plus rien à jouer dans ce championnat : autant continuer à faire les choses bien.

La seule chose qui manque aux Bleus reste la sempiternelle performance, qui tarde à faire monter l'équipe d'Enstone dans la hiérarchie. Les A523 ne sont pas ridicules en rythme de course, mais il est clair que les bouchées doubles devront être mises en vue de l'année prochaine. Un tel travail mérite bien d'être salué, malgré l'abandon d'Esteban Ocon au 6e tour.

Lance Stroll : enfin !

Une grande majorité d'observateurs se laissaient aller au plaisir coupable de remettre en question le bien fondé de garder Lance Stroll chez Aston Martin. L'AMR23 a été une fusée en début de saison, mais le Canadien n'a jamais su en tirer le potentiel que Fernando Alonso, lui, savait utiliser.

Et à Austin, voilà que Stroll produit enfin, depuis longtemps, une course de bonne facture ! Sa 8e place sur la piste (la 7e étant acquise après les disqualifications de Leclerc et Hamilton) a été obtenue par un pilotage efficace, qui le mettait dans le rythme d'Alonso, jusqu'au retrait de ce dernier.

Ainsi, il convient de rendre à César ce qui est à César : Stroll a fait une belle course ! Et, même si les questions subsistent sur lui, on aimerait bien pouvoir dire plus de bien de lui après les Grand Prix. Encore faut-il confirmer à la manche suivante.

Flops

1. Ferrari refait du Ferrari

Ah cette Scuderia...qu'a t-elle pu faire de bruit depuis plusieurs années. Les pitreries stratégiques collent décidément à la peau de Ferrari, qui a décidé d'enlever le plus de chances possibles à Charles Leclerc, auteur de la pole du Grand Prix.

Si tout le monde fait deux arrêts, afin d'avoir plus de marge d'attaque, que fait-on ? On ne donne qu'un seul arrêt au Monégasque ! Celui-ci, en prime, a raté son départ et est vite rentré dans le rang. Cette option aurait pu prévaloir si l'une des deux voitures partait loin (et encore). Mais quel est l'intérêt de vouloir tout faire à contre-courant des autres ? Là est aussi la question.

Pour dire à quel point cette stratégie ne tenait pas debout : Carlos Sainz, pourtant parti derrière, a bénéficié d'une stratégie classique à deux arrêts. Et, ô surprise : il a terminé devant Charles Leclerc !

Ce n'est certes pas aussi grave que les pneus pas prêts à Zandvoort. Mais tout de même, c'est à se demander ce qui passe par la tête des stratèges. La concurrence a dû regarder cela d'un sourire un brin moqueur...et on ne leur en tiendrait pas rigueur.

2. Hamilton : et si...

Avec des "si", Nick Heidfeld aurait remporté un Grand Prix et Nikita Mazepin aurait été champion du monde. Et Lewis Hamilton aurait pu aller chercher Max Verstappen. Sur le papier en tous cas c'était possible.

Le rythme du Britannique était propice à une 104e victoire en Formule 1. Mais face à Max Verstappen, surtout quand il n'est pas aussi dominateur qu'à l'habitude, la moindre erreur se paye cash. C'était le cas de son gros blocage de roue au 11e virage, du choix de Mercedes d'allonger son relais en mediums usés et, surtout, d'un arrêt au stand bien trop long (3,6 secondes).

Mercedes nous avait habitué à l'excellence stratégique durant ses belles années. Bien sûr, la concurrence n'était nulle part ou presque à l'époque. Mais une écurie de cet acabit ne doit pas se tirer ainsi des balles dans le pied. Il faut reconnaître qu'avec une voiture moins performante, même améliorée, ce n'est déjà plus pareil.

De toute manière, la voiture a été jugée non conforme après l'arrivée et le septuple champion du monde est finalement reparti d'Austin avec un score de sept points (sa 2e place en Sprint) au lieu de 25 au total. Tout porte à croire que ce Grand Prix va rester frustrant un bon moment.

3. Haas et Alfa Romeo : anonymes

Il n'y a pas grand chose à dire sur les deux formations équipées de moteurs Ferrari. Les Haas disposaient de nouvelles évolutions. Mais il faut croire que le terme "évolution" n'a pas forcément une connotation positive : les VF-23 sont reparties bredouilles de leur deuxième étape à domicile.

Le Grand Prix a été conclu au 11e rang par Nico Hülkenberg, qui a fait de son mieux, loin devant un Kevin Magnussen inexistant. Partir à deux des stands, avec les Aston Martin, n'a rien changé au problème.

Quant à Alfa Romeo, les deux voitures ont réalisé un tir groupé hors des points, que cela soit en Sprint ou en course. Ce qui est dommage, car les monoplaces frappées du Trèfle transalpin avaient été la très agréable surprise du Grand Prix du Qatar, en faisant preuve d'un gros rythme.

Mais à Austin, tout est rentré de l'ordre (dans le mauvais sens du terme). A Hinwill, l'arrivée prochaine d'Audi devra nécessiter des bases bien plus solides. Au risque de faire fuir le futur constructeur de F1.

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