F1

Seulement 4 monoplaces ont été inspectées après le Grand Prix des États-Unis, on vous explique la procédure

Vous aussi vous vous êtes surement réveillés dans l’incompréhension lundi matin en apprenant les disqualifications de Charles Leclerc et Lewis Hamilton. Pourquoi seules quatre voitures ont-elles été contrôlées pour l'usure de fond plat ? La rédaction de Motors Inside vous éclaire.

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Après chaque course, la FIA soumet 4 voitures à un contrôle technique
© Motors Inside / Après chaque course, la FIA soumet 4 voitures à un contrôle technique

Dimanche, une fois le podium et les célébrations d’après courses passés, quatre voitures ont été sélectionné pour une inspection du fond plat : celles de Max Verstappen (1er), Lewis Hamilton (2e), Lando Norris (3e) et Charles Leclerc (6e).

Sur 4 voitures, Charles Leclerc et Lewis Hamilton seront disqualifiés du Grand Prix des USA. Leurs monoplaces ont enfreint le règlement technique, précisément l'article 3.5.9 e). La FIA a ainsi découvert que plusieurs zones de protection du fond plat étaient inférieures, de quelques millimètres, par rapport à ce que demande la règlementation, soit une usure trop importante.

Pourquoi avoir choisi ces quatre voitures et pas celles de Sergio Perez (5e) et Carlos Sainz (4e) pour ne suivre que l’ordre du classement par exemple . Pourquoi ne pas avoir choisi de contrôler également la Mercedes de George Russell ? Et celles des pilotes hors du top 10 alors ? Dans un soucis de compréhension, Motors Inside revient sur la procédure de la FIA.

Les inspections d'après-course, quèsaco?

Après une course de F1, la FIA réalise toute une série d’examens de températures, de carburants et de composants. Hors, ces vérifications se font de manière aléatoire, sous la responsabilité du délégué technique de la FIA, Jo Bauer.

Par exemple, trois monoplaces s’étaient soumises à un contrôle de fond plat au Qatar, sans qu’aucune irrégularité n’ait été signalées, tandis qu’au Japon, aucun fond plat n’a été vérifié.

Certains éléments peuvent tout de même orienter les choix des commissaires quant aux voitures à examiner. Dans le cas de ce week-end, lorsqu’un patin est usé, une plaque en titane/tungstène, grandement sollicitée, dégage une forte odeur, pouvant éveiller une suspicion. Autre paramètre pris en compte : le marsouinage. Si les commissaires, qui ont accès aux images embarquées, repèrent des oscillations verticales trop importantes, cela peut laisser à supposer une hauteur de caisse trop basse et donc une éventuelle infraction au règlement.

Des vérifications très chronophages

Sur les 17 voitures à avoir passé le drapeau à damiers, 13 n'ont pas fait l'objet d'un contrôle de leur patin. Si deux des quatre monoplaces contrôlées ont été disqualifiées, il y a fort a parier que, parmi les 13 autres, certaines présentent également des usures illégales.

Si l’organisation des contrôles peut être jugée injuste, la FIA se défend en mettant en avant des limitations pratiques qui l'en empêchent. Effectivement, compte tenu de l'éventail des contrôles à réaliser, si tous les tests étaient effectués pour toutes les voitures, le processus serait bien trop chronophage.

Les équipes peuvent-elles faire appel ?

Les équipes sont autorisées à faire appel. Si une équipe soupçonne une écurie concurrente de ne pas respecter le règlement, elle peut demander aux commissaires techniques d’effectuer les vérifications nécessaire afin que celle-ci soit pénalisée.

Seulement, cela doit se faire dans les délais impartis, c’est à dire une fenêtre de 30 minutes dès le passage de la ligne d’arrivée.

A Austin, le rapport de la FIA a été publié à 17h28, soit presque deux heures après l’arrivée de la course. Pendant ce temps, les voitures n’ayant été soumises au contrôle technique ont été rendues à leurs équipes à la fin du parc fermé, afin d’être démontées. Une fois manipulées, il aurait été impossible de les rappeler pour contrôler leur conformité de manière fiable. Il était donc impossible de porter réclamation contre les résultats.

Actuellement, seules Ferrari et Mercedes pourraient faire appel de leur sanction. Néanmoins, il n’y a pas de doutes quant à la culpabilité des deux écuries. Intentionnellement ou pas, elles ont enfreint le règlement. Il parait ainsi impossible de faire annuler la décision de la FIA.

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2 commentaires
  1. Gravatar Nico
    NicoLe 26/10/2023, 13:13
    Je ne suis d'accord, le revêtement du circuit montre des grosses anomalies ce qui peut avoir un incident sur lusure d'un fond plat, même le champion du monde en titre l'a indiqué .
    Répondre
  2. Gravatar Voltamen
    VoltamenLe 26/10/2023, 17:52
    Pour désigner les voitures dites « suspectes », les commissaires techniques de la FIA se sont comme à chaque fois reposés sur plusieurs paramètres dits « objectifs ». Ils ont pu ainsi dès l'arrivée constater une usure douteuse sur une plaque de titane qui émet alors une odeur persistante au frottement. Indication d'une usure anormale. D'autre part, Jo Bauer et son équipe ont eu accès aux images embarquées et ont pu ainsi voir pendant le GP si un pilote était fortement secoué au volant de la monoplace. Ce qui laisserait à supposer un talonnage excessif. Ces fameuses oscillations verticales baptisées un temps marsouinage.
    Autre élément pris en compte, les images de la course elle-même, afin de surveiller les frottements excessifs constatés sur certaines voitures, surtout à Austin avec une piste bosselée et un asphalte abrasif. Ce qui laisse à supposer une hauteur de caisse trop basse et donc une potentielle infraction au règlement sur les fonds plats et donc une usure excessive.
    Répondre
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