Aston Martin teste déjà pour 2024, ce qui explique leur contre performance en fin d'année
Excellente voiture en début de saison, Aston Martin a perdu en puissance depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne. Après le huitième podium des verts, le week-end dernier au Brésil, Tom McCullough, ingénieur en chef de l'écurie, a détaillé les raisons de la chute progressive de l'équipe.


Huit podiums cette saison, tous inscrits par Fernando Alonso, cinquième équipe au championnat constructeur, Aston Martin progresse par rapport à la saison précédente. Le début de championnat était très positif pour l’écurie britannique avec six podiums sur les huit premières courses de la saison. Alonso a terminé troisième à Bahreïn, en Arabie Saoudite, en Australie ainsi qu’à Miami. L’Espagnol a décroché deux deuxièmes places durant les Grand Prix de Monaco et du Canada. Depuis, c'était la décadence.
L’écurie a connu deux périodes à vide. La première a eu lieu entre le GP du Canada, le 18 juin et celui des Pays-Bas, le 27 août, soit quatre courses sans podium. La seconde a duré six courses où les verts ne sont pas montés sur la boite, entre la deuxième place d’Alonso à Zandvoort et sa troisième place au Brésil. S’ajoutent à cela trois abandons, deux pour Alonso sur le tracé d’Austin et à Mexico et celui de Stroll aussi à Mexico, en deux Grand Prix consécutifs.
Ces périodes de disette peuvent s’expliquer par un rapprochement de la concurrence. Depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne McLaren est revenue aux avant-postes, après un début de saison raté, Norris a réalisé sept podiums, Piastri en a obtenu deux et a décroché une victoire, lors du Sprint au Qatar.
« Nous avons fait trop de travail de développement »
Après le podium d'Alonso au Brésil, Tom McCullough, l'ingénieur en chef d'Aston Martin, qualifie la performance de l’Espagnol de "relative". « Il y a neuf semaines, à Zandvoort, nous avions une voiture dont nous étions très satisfaits. Mais c'était spécifique pour le circuit, nous avons introduit quelques améliorations et ensuite nous avons fait trop de travail de développement aux yeux de tous lors des deux week-ends précédant le Brésil, ce qui n'était peut-être pas la bonne chose à faire. Nous sommes très heureux car nous comprenons bien comment extraire le meilleur de la voiture, c'est important pour l'année prochaine. Mais maintenant, nous voulons une bonne fin de saison », détaillait le responsable de la performance des verts aux médias.
L'écurie teste donc de nouvelles pièces et avance également sur son développement pour l'année prochaine.
« Nous avons fait des essais très importants pour l’année prochaine, nous avons beaucoup de données maintenant et il s’agit de mettre les meilleures spécifications possibles sur la voiture et de faire de bons week-ends. C’est difficile de faire autant de développement, surtout les week-ends de sprint. Nous n’aimons pas partir de la voie des stands. Nous avons fait ce que nous avions à faire sur la piste, ce n’était pas facile, mais c’est ce qui arrive quand vous avez une mauvaise première séance d’essais dans un Grand Prix Sprint», a poursuivit Tom McCullough.