Bilan Aston Martin en 2023 : Un peu court

F1. La hype du début de saison, c'étaient les voitures vertes : Aston Martin, ayant recruté Fernando Alonso, a surpris son monde en début d'année, avec six podiums en sept Grand Prix. Mais les moyens (techniques et financiers) n'étaient pas suffisants pour rester la deuxième force du plateau.

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Lance Stroll et Fernando Alonso
© Aston Martin / Lance Stroll et Fernando Alonso

Alpine avait à la fois perdu Oscar Piastri, parti chez McLaren, et Fernando Alonso, qui s'en est allé rejoindre les rangs britanniques d'Aston Martin.

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Les doutes allaient bon train devant ce nouveau choix de carrière : Aston sortait d'une saison 2022 très moyenne, les moyens n'y étaient pas et seul un podium avait été conquis depuis 2021. La folie des grandeurs affichée par Lawrence Stroll pouvait faire penser à un flop comme l'était Jaguar, au début des années 2000...eh bien, pas du tout : la surprise a été réussie !

Performance de la monoplace

L'AMR23 a opté pour une voiture inspirée de la Red Bull dans son dessin, notamment au niveau des pontons progressivement tournés vers le sol à l'arrière. Et les premiers Grand Prix ont révélé une énorme surprise !

Fernando Alonso, en premier lieu, a tenu la dragée haute aux Ferrari et Mercedes à lui tout seul : l'AMR23 s'est révélée très agile à son volant, économe sur les pneus, malgré une vitesse de pointe bien en deçà du surpuissant moteur Honda de la Red Bull.

Lance Stroll a quant à lui fait un début de saison terriblement fade, en ne signant aucun podium. Bien sûr, son poignet cassé en début de saison pouvait être une circonstance atténuante. Mais les miracles d'Alonso sur la monoplace anglaise ne se sont pas produits sur celle du Canadien. Il a enchaîné les zéro pointés au moment où Alonso faisait des merveilles (à Miami par exemple).

Cela allait tout de même mieux pour le N°18, qui s'est réveillé en fin d'année. Mais infiniment trop tard pour permettre à Aston Martin de finir 3e (voire mieux) au championnat des constructeurs.

Chez les Verts, on n'a pas les capacités de développement et d'ingénierie que détiennent les grosses usines. Ce qui fait que l'AMR23 a connu un immense trou d'air durant un bon tiers de l'année. Et avec ceci des points perdus. D'où, peut-être, l'importance d'avoir des concepts plus singuliers dans une F1 ultra (trop) réglementée, afin de pouvoir développer selon ses propres moyens et méthodes.

Mais cette superbe saison, avec les huit podiums d'Alonso, est plus que prometteuse pour 2024 : à condition de ne pas se prendre les pieds dans le tapis avec un concept qui ne marche pas.

Fiabilité

Globalement, l'AMR23 n'a pas été trop inquiétée par les problèmes mécaniques. Fernando Alonso n'a cumulé que deux abandons (Austin et Mexique), quand Stroll a été trahi qu'une seule fois par un caprice de sa monoplace (ses deux autres abandons, à Monaco et au Japon) étant dû ) des accidents.

Le seul gros problème d'Aston Martin cette année a été la constance de la performance : flamboyante en début de saison (du moins seulement avec Alonso) et complètement à la rue le reste de l'année, sauf sur quelques manches.

Le moteur Mercedes a joué plus de tours à l'écurie officielle qu'à son client anglais. L'optimisation a donc été globalement bonne chez les Verts : à eux désormais de trouver plus de performance.

Optimisation de la stratégie

Aston Martin a été un plutôt bon élève dans la stratégie en course : bien aidé par l'expérience de Fernando Alonso, les Ferrari et Mercedes se sont souvent retrouvées piégées par quelques coups de malice, notamment à Bahraïn et Zandvoort.

Mais à Monaco s'est produit une vaste plaisanterie : Verstappen et Red Bull n'avaient pas changé de pneus au bon moment, lorsque la pluie était arrivée, et Aston Martin, avec la pluie battante sous leurs yeux...ont donné des pneus mediums à Alonso, alors que les intermédiaires lui auraient offert sa 33e victoire en F1.

Ce seul écueil, qui s'est apparenté à un refus pur et simple de gagner, a symbolisé la seule opportunité de victoire de la saison pour Aston Martin, qui s'est en revanche parfaitement débrouillé sur des manches comme le Brésil. Mais ne parlons pas de la bizarrerie de l'Autriche, où Alonso refusait de passer Lance Stroll.

Duels entre équipiers

Qualifications - Alonso : 19 ;Stroll : 3

Course - Alonso : 19 ;Stroll : 3

Lance Stroll n'était pas forcément mauvais en qualifications, en se qualifiant en Q3 souvent sans trop de problème. Mais les faits sont là : Alonso a tout bonnement laminé le Canadien, qui n'a jamais pu signer un seul podium. Ne battre que trois fois son équipier sur une saison de 22 courses est très révélateur de la différence de niveau. Et d'implication aussi.

Un Stroll aussi en forme qu'en fin de saison aurait été d'une grande aide pour quérir un podium chez les constructeurs.

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