Les différents circuits homologués par la FIA pour accueillir la F1, laissés pour compte
Ce n'est pas parce qu'un circuit n'accueille plus les F1, qu'il perd automatiquement son Grade 1, délivré par la FIA. Malgré leur absence au calendrier, les Hockenheim, Indianapolis, Sepang ou encore Paul Ricard possède toujours le précieux sésame pour accueillir un Grand Prix.


La F1 n'a cessé de gagner en popularité au fil des années et de nombreux circuits rêvent d'accueillir la catégorie reine du sport automobile. Mais pour accueillir la F1, le circuit doit obtenir le grade 1 d'homologation par la FIA. Ce grade est délivré si un certain nombre de critères sont remplis par la fédération comme les mesures de sécurité ou la longueur du tracé.
Les Zandvoort, Las Vegas, et prochainement Madrid ont fait leur retour au calendrier après plusieurs décennies d'absence. Mais d'autres tracés possèdent encore ce grade 1 et peuvent donc accueillir les F1 à l'avenir.
Le manque de rentabilité du circuit de Sepang
La Malaisie a accueilli la F1 juste avant l'entrée dans le troisième millénaire. Eddie Irvine sur sa Ferrari F399 a remporté le tout premier Grand Prix à Kuala Lumpur. Le tracé compte 15 virages sur une distance de 5,543 kilomètres, que les pilotes doivent emprunter durant 56 tours pour espérer remporter la course.
La dernière édition a eu lieu en 2017. Max Verstappen avait remporté la deuxième victoire de sa carrière, devant Lewis Hamilton et Daniel Ricciardo. Le contrat entre la F1 et la Malaisie devait prendre fin en 2018. Mais à cause du manque de rentabilité, le pays a abandonné la F1 un avant plus tôt, pour se concentrer sur le MotoGP.
Un retour d'Hockenheim grâce au groupe Volkswagen ?
Ce tracé allemand est arrivé en F1 en 1977. Cette année Niki Lauda, qui avait failli perdre la vie sur le Nürburgring l'année précédente, remporte la course au volant de sa Ferrari 312 T2. Excepté en 1985, il restera le circuit accueillant le Grand Prix d'Allemagne jusqu'en 2006.
A partir de la saison 2008 une alternance a lieu entre Hockenheim et le Nürburgring, amputé de sa célèbre et dangereuse Nordschleife. De 2014 à 2019, Hockenheim devient le seul tracé où le Grand Prix d'Allemagne a eu lieu. Pour la dernière sur le circuit, arborant fièrement l'anniversaire des 125 ans de la création de la marque Benz, seul 13 voitures ont franchi le drapeau à damier, après une longue épreuve sous la pluie.
L'Allemagne reste un pays très important dans le monde du sport automobile et avec la future arrivée d'Audi, en 2026, le groupe Volkswagen, propriétaire de la marque aux quatre anneaux pourrait insister pour voir revenir le Grand Prix d'Allemagne.
Une trop forte concurrence pour Indianapolis
Après neuf ans d'absence, les USA retrouvent la F1 avec le tracé d'Indianapolis. Cependant les monoplaces n'empruntent qu'une partie du mythique ovale des 500 miles. L'édition de 2002 où Rubens Barrichello gagne sur le fil face à Michael Schumacher et surtout l'année 2005 où les équipes chaussées de pneus Michelin se retirent, resteront dans les annales de la F1.
Indianapolis n'a plus accueilli la F1 depuis 2007 et si aujourd'hui les USA, grâce à Liberty Media, sont un marché très important pour ce sport, le tracé de l'Indiana souffre de la forte concurrence d'Austin, de Miami et de Las Vegas. Il est donc peu probable de voir Indianapolis en F1 avant de nombreuses années.
Istanbul et Portimao de retour pendant la pandémie mondiale
La F1, tout comme le reste du monde, a été frappée de plein fouet par la pandémie mondiale de Covid-19 en 2020. Durant deux années, de nombreux circuits, notamment en Asie, n'ont pas pu accueillir la discipline. C'est dans ce contexte qu'il fallait trouver des circuits disponibles que la Turquie et le Portugal ont pu avoir leurs Grand Prix.
Istanbul n'avait plus été au calendrier depuis 2011 et la victoire de Sebastian Vettel sur sa Red Bull. Portimao a eu droit à deux courses, durant lesquelles Lewis Hamilton s'est imposé. C'est d'ailleurs sur le tracé portugais que le Britannique est devenu le pilote le plus victorieux de l'histoire de la F1 avec sa 92e victoire, dépassant les 91 de Michael Schumacher.
Le Mugello : propriété de Ferrari
Ce tracé, habituellement utilisé pour les courses de MotoGP n'a eu le droit qu'à une seule édition, en 2020, durant la pandémie mondiale. Cette édition a été marquée par de nombreux accrochages ainsi que trois départs arrêtés, une première depuis 1990.
Ferrari a fêté son 1 000e Grand Prix de F1 au Mugello, avec une livrée rouge sombre. Le circuit de Toscane appartenant à la marque au cheval cabré, très peu d'équipes de F1 ont eu l'occasion de rouler sur ce tracé.
Nos circuits de Magny-Cours et du Castellet
La France est également un pays possédant une histoire riche avec la F1. Le terme Grand Prix est souvent employé en français, même par les pilotes, non-francophones. Parmi tous les circuits sur lesquels la F1 a roulé, ceux du Paul Ricard et de Magny-Cours sont les plus emblématiques.
Le circuit Castellet accueille, pour la première fois la F1, en 1971. Mais connaît une première période d'exclusivité de 1985 à 1990. Puis c'est au tour de la Nièvre de recevoir la catégorie reine du sport automobile de 1991 à 2008
Jusqu'en 2018, les F1 ne roulent plus en France, année où le Paul Ricard retrouve sa place au calendrier, pour le plus grand bonheur du public tricolore. L'édition 2022 a été la dernière à ce jour. Cependant, les discussions entre le circuit et la FOM se poursuivent pour tenter d'arriver à un retour du Paul Ricard dans les années à venir, malgré la présence de plus en plus de circuits urbains, proches des grandes villes.
L'exclusion de la Russie à cause de la guerre en Ukraine
L'Autodrome de Sotchi a permis à la Russie d'accueillir la F1 pour la première fois, en 2014. Basé sur l'ancien complexe olympique d'hiver, il a vu les huit victoires de Mercedes en autant d'éditions.
Alors que l'ancien pays du bloc soviétique avait un avenir sur le long terme avec la F1, sa guerre menée contre l'Ukraine a entraîné son exclusion du championnat. Le conflit débuté en 2022 et une paix entre les deux pays est très loin d'avoir été trouvé, de quoi éloigner pendant encore de longues années la Russie et la F1.
Le circuit extérieur de Bahreïn
Le circuit de Sakhir est en F1 depuis 2004 et n'a été absent qu'une seule fois du championnat, c'était en 2011 à cause de la révolte du Printemps arabe. Depuis 2022 le pays du Golfe ouvre la saison et accueille également les essais de pré-saison.
Bahreïn possède cependant un tracé extérieur, sur ce même circuit, long de 3,543 kilomètres contre les 5,412 du premier. L'avant-dernière manche de la saison 2020, lors du Grand Prix de Sakhir. George Russell est passé proche de sa première victoire en F1 lors de cette course, alors qu'il remplaçait Lewis Hamilton, souffrant du Covid-19. Le Britannique avait obtenu le meilleur tour en course avec un chronomètre de 0'55"404.