Grand Prix d'Autriche : Le Tops/Flops de la rédaction

Les TOPS

Le bon moment de George Russell

Troisième sur la grille, George Russell a su se montrer patient et discret pour récolter les fruits de son opportunisme en fin de course. A bord d'une Mercedes retrouvée depuis quelques week-ends, le pilote anglais avait parfaitement anticipé ce qui allait se passer entre Max Verstappen et Lando Norris. En déclarant quelques heures avant le départ qu'il serait un spectateur privilégié de la lutte entre le pilote Red Bull et le pilote McLaren, Russell savait qu'il fallait rester proche de la tête sur le Red Bull Ring. Sa victoire récompense ses efforts et ceux de son équipe, et permet aux troupes de Toto Wolff de se projeter sur les prochains Grand Prix avec sérénité et ambition.

Oscar Piastri, une McLaren peut en cacher une autre

Que ce soit lors du Sprint ou lors de la course, c'est la McLaren de Lando Norris qui aurait dû finir dans les deux premiers avec Max Verstappen. Qualifié à chaque fois deuxième, l'Anglais a finalement laissé les louanges à son coéquipier. Le samedi, Oscar Piastri avait déjà su profiter de la bataille en tête pour subtiliser la deuxième marche du podium à son voisin de garage. Le lendemain, il a tout simplement livré un récital. Seulement septième sur la grille, il a d'abord enroulé Sergio Pérez dans le virage 6 avant d'effectuer la même manœuvre en fin de course sur Carlos Sainz pour la deuxième place. Entre-temps, il a parfaitement géré la dégradation de ses pneus en étant le dernier pilote à s'arrêter parmi les leaders. Si certains en doutaient encore, il est évident que McLaren dispose de deux tops pilotes à bord de ses monoplaces.

Haas, l'Autriche leur va si bien

Contrairement à Piastri, les deux Haas ont été les premières à s'arrêter à leur stand. Bien leur en a pris puisque cette stratégie leur a permis, à la régulière, de terminer toutes les deux dans les points. Pour voir un tel évènement se reproduire dans le passé, il faut remonter en 2022 pour le Grand Prix... d'Autriche. De plus, c'est aussi sur le Red Bull Ring que l'écurie américaine avait réalisé le meilleur résultat de son histoire avec les 4e et 5e places de Romain Grosjean et Kevin Magnussen en 2018. En 2024, les Haas étaient de loin la cinquième force du plateau et l'une d'elle a même terminé devant une Red Bull. La sixième place du championnat est désormais à portée de tir de l'équipe basée à Banbury.

Les FLOPS

Sergio Pérez, cela devient gênant

Après avoir échoué à se qualifier en Q3 avec l'une des meilleures monoplaces du plateau lors des quatre derniers Grand Prix, le pilote mexicain a enfin réussi à retrouver le top 10 des qualifications. À la huitième place certes, mais il fallait remonter au Grand Prix de Miami pour retrouver pareille performance. Il s'agit là du seul motif de satisfaction du week-end pour le pilote Red Bull. En Autriche, Pérez a encore vécu une course anonyme loin des leaders et surtout loin de son coéquipier. Cela devient une habitude et le natif de Guadalajara est actuellement le huitième pilote en termes de performances des hommes de tête parmi les quatre tops teams. À le voir sur la piste, on se dit que sa récente prolongation à Milton Keynes relève du miracle.

Le brouillon de Fernando Alonso

Le pilote de l'Aston Martin numéro 14 en Autriche devait sans doute être son frère jumeau. Sur le circuit vallonné de Styrie, Alonso a livré une copie très éloignée de ses standards, comme si son coéquipier était en train de déteindre sur lui. Seulement 15e sur la grille, l'Espagnol a longtemps été à la lutte avec les Alpine avant de venir tutoyer de trop près la Sauber de Guanyu Zhou. Cette manœuvre lui coûtera une lourde pénalité de dix secondes et s'inscrit dans une période difficile pour lui et son équipe. Vivement les évolutions du côté des troupes de Silverstone.

Leclerc et Ferrari en retrait

Il pourrait paraître surprenant de retrouver Ferrari dans les flops étant donné que Carlos Sainz a terminé sur le podium. Pourtant, avant l'accrochage entre Verstappen et Norris, il apparaissait clairement que l'écurie au Cheval cabré était bel et bien la quatrième force en Autriche. Habituée des podiums en début de saison, l'écurie italienne se bat désormais pour intégrer le top 5. Pis, Charles Leclerc n'a pas pu défendre ses chances puisqu'un accrochage au premier virage a mis fin à ses espoirs de bon résultat. Le Monégasque a semblé absent pendant tout le week-end et le renouveau de Mercedes ne va pas l'aider à retrouver tout de suite le moral. Les Rouges doivent vite se reprendre car McLaren continue de se rapprocher de la deuxième place du championnat.

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