Russell veut des limites sur les essais aérodynamiques plus équitables

Les essais aérodynamiques font partie des tests les plus importants en Formule 1. C'est grâce à eux que les écuries peuvent savoir les modifications à apporter sur leur voiture dans les prochaines semaines et pour le reste de la saison. Mais ces tests sont régis par la FIA de manière très stricte.

George Russell, qui trouve la pratique injuste envers les équipes les plus faibles, demande donc à ce que la FIA change les règles dans un soucis d'équité.

Des tests aérodynamiques limités et règlementés

Tout au long de l'année, les équipes peuvent réaliser des tests sur leur voiture dans le cadre des améliorations qu'ils souhaitent apporter. Ces tests aérodynamiques permettent de connaître les mouvements de l'air et leur impact sur la voiture. Ils sont réalisés à partir de logiciels de simulation de mécanique des fluides et des souffleries avec des maquettes de F1 au maximum à 60% de la taille réelle.

Afin d'éviter les écarts trop grands de progressions chez certaines équipes, et dans le but d'avoir une grille assez homogène, la FIA a imposé un temps d'essai différent selon les équipes et leur place dans le classement.

Avec 10 équipes, c'est la 7ème équipe au classement qui sert de référence avec une base à 100% du temps autorisé par le règlement. Les écurie au dessus d'elle au championnat auront donc une réduction de temps en pourcentage, et les écuries au dessous d'elle au classement, auront une augmentation de cet indice en pourcentage. Ce pourcentage autorisé est réinitialisé tous les six mois. Cette année, c'est le 30 juin, durant le Grand Prix d'Autriche, que le pourcentage a été réinitialisé. Cette réinitialisation a donné un avantage à certaines équipes, notamment Mercedes qui gagne 10% dus à sa position dans le championnat, moins bonne que les 6 mois précédents. Mais même si cela semble les aider au premier abord, George Russell n'est pas d'accord avec ce système.

Développement aérodynamique du 30 juin au 31 décembre 2024

La 7ème écurie sert de base 100. Ainsi, Haas a le droit à 320 "runs" en soufflerie durant les 6 prochains mois, pour 2000 simulations en 3D. En plus de ces données, des limitations de temps sont données. Ainsi pour 320 runs en soufflerie, l'écurie ne peut pas allumer la soufflerie plus de 80h et ne peut pas être présent dedans plus de 400 heures.

Un pourcentage par points

Toujours premier au championnat, après la réinitialisation des tests aérodynamiques, Red Bull, garde ses 70 % de développement. Un avantage trop conséquent, d'après George Russell. « Le truc de la soufflerie est vraiment bien, mais il est basé sur les positions en ce moment plutôt que sur les points. Red Bull a eu le double de points par rapport à l'équipe en deuxième place du championnat constructeur, et ils obtiennent la même réduction de temps de soufflerie que les équipes en deuxième ou troisième position. L'année dernière, il n'y avait que trois points de différence entre Mercedes et Ferrari. Donc, peut-être que si cela était basé sur le nombre de points marqué, plutôt que sur la position dans le championnat, cela aiderait les équipes à rattraper leur retard plus rapidement. » a fait constater George Russell.

Les tests aérodynamiques, réinitialisés il y a peu, ont offert des possibilités de temps de développement plus grands à cause de la mi-saison. Cette fois-ci, 10 semaines, seront consacrée à ces essais contre 8 en temps normal. Il faudra attendre le 31 décembre pour que l'allocation soit réinitialisée de nouveau. Jusque-là, donc, peu de chances de voir un changement arriver.