Charles Leclerc : "Oui je crois encore au titre"

Tandis que les médias italiens, toujours virulents dès qu'il y a une contre-performance chez les rouges, parlent d'une crise au sein de l'écurie de Maranello, l'un de ses pilotes, le Monégasque Charles Leclerc, est récemment apparu très confiant sur la suite de la saison, expliquant que l'équipe vit une période difficile mais qu'elle va très vite rebondir.

« Lors des dernières courses, nous n'étions pas exactement là où nous voulons être en termes de performances et c'est ma principale priorité : revenir à des performances qui nous permettent de nous battre pour les poles et les victoires. Je m'attends à ce que nous soyons dans la lutte avec McLaren et Red Bull dès que nous aurons maximisé le potentiel de nos évolutions sur la voiture », a-t-il notamment révélé au micro de la BBC. Une sérénité à toute épreuve et une confiance sans faille en son équipe, pourtant entravée par des difficultés à développer la monoplace, la faisant reculer dans la hiérarchie.

En effet, l'écurie italienne avait démarré de la meilleure façon cette saison, optimisant chaque résultat lorsque la machine Red Bull n'était pas là, à l'image du Grand Prix d'Australie, où Ferrari a profité de l'abandon de Max Verstappen pour aller chercher un doublé avec la victoire de Carlos Sainz devant le Monégasque.

Malheureusement, la tendance s'est depuis peu inversée malgré une domination beaucoup moins nette de l'écurie autrichienne. Depuis le double podium de Monaco, Ferrari n'est montée qu'à une reprise sur le podium, avec la troisième place de l'Espagnol en Autriche, acquise grâce à l'accrochage entre Verstappen et Norris.

Un manque de performances qui s'explique par des évolutions qui ont rendu la voiture beaucoup plus instable et ont amplifié les problèmes de rebond de cette SF-24, notamment pour Charles Leclerc qui a eu du mal à extraire tout le potentiel de cette voiture, en attestent ses deux éliminations en Q2 au Canada et à Silverstone.

Désormais relégué à 105 points du leader néerlandais et dépassé par Lando Norris, le vainqueur de Monaco reste néanmoins optimiste concernant la suite de sa saison et n'a pas abandonné son rêve cette année : celui d'être champion du monde.

« Je crois toujours que les objectifs les plus élevés peuvent être atteints - ce qui signifie le championnat. Oui, j'y crois. Je pense qu'il est important pour moi de garder cet optimisme et de maintenir cette motivation à un niveau très élevé. À la fin, on parle de 0,2 seconde. Ce qui, quand on met tout bout à bout, n'est pas si fou que ça. Il faut se concentrer sur chaque détail et la saison est encore longue, donc j'y crois encore. »

Un rêve qui paraît néanmoins difficile à accomplir cette année, avec une Ferrari en retrait en qualifications mais qui peut se réaliser selon lui grâce à un homme : son patron Frédéric Vasseur, qui a insufflé une nouvelle énergie dans cette équipe depuis son arrivée.

« En F1, il faut être aussi équilibré que possible sur le plan émotionnel et Fred l'est vraiment. Lorsque nous traversons des moments très difficiles, il aide l'équipe à revenir à un niveau raisonnable et à ne pas être trop déçue. Et c'est exactement la même chose lorsque nous gagnons, il ne se montre pas trop optimiste et nous ramène à la réalité en disant à tout le monde qu'il faut travailler parce que ce n'est qu'une seule course. »

Une relation spéciale entre les deux, qui ont déjà eu la chance de se côtoyer dans les catégories juniors, notamment lorsque Leclerc évoluait chez ART GP en Formule 3, et qui offre à Ferrari une nouvelle perspective, sans doute meilleure que celle qu'elle avait sous Mattia Binotto, et l'espoir de donner à Leclerc un titre de champion, lui qui a clamé vouloir être champion avec l'écurie italienne. Les prochains Grand Prix seront révélateurs des chances du Monégasque cette saison.