Les pénalités de changements de composants déjà attribuées cette saison
F1. En Formule 1, les pilotes sont souvent pénalisés pour avoir dépassé les limites de changements de composants imposées par la FIA. Cette année, six pilotes ont déjà subi des sanctions pour des infractions similaires.
Chaque année, les écuries de Formule 1 font face à un défi de taille : faire résister leur monoplace jusqu'à la fin de la saison. Avec des Grand Prix de 300km quasiment toutes les semaines, c'est un énorme défi technique qui s'offre aux écuries. Pour le moment, les innovations technologiques ne permettent pas d'être performant sur une aussi longue durée. Pour contrer ce problème, les écuries de Formule 1 sont autorisées à changer des composants sur leur monoplace durant l'année.
Néanmoins, la FIA a imposé des limites sur le nombre de modifications autorisées sur la voiture. Avec plusieurs accidents durant la saison, il n'est pas rare que les équipes soient contraintes de subir une pénalité pour l'avoir excédée.
Des règles très strictes
En Formule 1, le règlement imposé par la FIA se veut réduire les coûts et l'empreinte carbone de la discipline. Malheureusement, avec de nombreux changements possibles sur les voitures, il est difficile de maintenir cet objectif. Il y a quelques décennies encore, peu avant les années 2010, les écuries étaient autorisées à changer les composants autant de fois qu'elles le souhaitaient. Parfois, certaines écuries pouvaient changer un même composé 2 fois de suite sur le même Grand Prix.
Il faut attendre 2004 pour l'instauration de la règle du moteur unique sur un même week-end de course. Et c'est seulement en 2009 que la Formule 1 voit apparaître sa première limite de moteurs. À l'époque, 20 moteurs étaient autorisés sur une saison dont 4 spécifiquement pour les Essais Libres. Désormais, les règles sont beaucoup plus strictes, les composants n'excédant généralement pas les 4 changements maximums autorisés. Cette initiative force les écuries à réaliser des moteurs plus durables et limite donc l'impact écologique.
Toutefois, malgré un règlement mis en place après consultation avec les équipes, il n'est pas rare que les écuries soient confrontées à ces sanctions. C'est également le cas en 2024 qui a vu six pilotes obtenir des pénalités en cette première partie de saison.
Les pilotes pénalisés jusqu'à maintenant
Alors que la moitié de la saison vient de se terminer, plusieurs pilotes ont déjà souffert de ces sanctions en début d'année. Le triple champion du monde, Max Verstappen, est l'un de ceux qui en ont été victimes. Lors de la course à Spa-Francorchamps, un cinquième moteur lui a été installé sur sa voiture alors que la limite a été fixée à 4 en 2024. Avant la course, il avait donc reçu 10 places de pénalités, le faisant commencer à la onzième position. Au final, il est parvenu à remonter et s'octroyer la quatrième place du Grand Prix de Belgique.
Son coéquipier, Sergio Pérez a également dépassé la limite sur certains composants. Lui qui a changé son unité moteur 5 fois, est aussi responsable d'un troisième changement de sa batterie et de ses contrôles électroniques. Les deux derniers composants cités sont limités à deux changements par saison, ce qui lui a offert des places de pénalités. Par chance, Red Bull a choisi de changer ces pièces alors qu'il était arrivé dernier des qualifications à Silverstone. Les modifications n'ont donc eu aucun impact sur sa course.
Un autre pilote Red Bull, ou plutôt de l'écurie junior Red Bull, a été sanctionné par des pertes de positions. Yuki Tsunoda, évoluant pour Racing Bulls, a changé l'entièreté de son bloc moteur à Spa-Francorchamps. Ce changement est le résultat d'un accident qu'il a eu en Hongrie, lors du Grand Prix qui s'est déroulé la semaine précédente. Pour ce dépassement, il a écopé de 60 places de pénalités qui l'ont fait démarrer en fond de grille en Belgique.
Valtteri Bottas, actuellement sans point avec l'écurie Stake F1, a été le premier pilote à subir une pénalité vis-à-vis du moteur cette saison. Lors de la neuvième course au Canada, l'équipe Sauber a installé une troisième batterie et une troisième unité de contrôles électroniques dans sa monoplace. Comme cela s'est déroulé après les qualifications, le Finlandais a dû démarrer la course depuis la voie des stands.
Quant à lui, Le pilote thaïlandais Alexander Albon a connu un sort similaire à celui du Finlandais en Espagne. Son équipe avait effectué un changement identique pour la troisième fois également depuis le début de saison. Il a donc commencé la course sur le circuit de Barcelone-Catalunya depuis la voie des stands.
Le dernier pilote ayant encouru une pénalité cette année est l'un des deux pilotes français sur la grille. Pierre Gasly, au même titre que son ancien coéquipier Yuki Tsunoda, a changé la totalité de son unité de puissance. Contrairement au japonais, les changements ont été effectués sur deux courses. Il avait subi une première pénalité à Silverstone qui l'avait relégué à la dernière position. Une course plus tard en Hongrie, un autre changement l'a contraint à démarrer sa course depuis la voie des stands. Sur ce Grand Prix, l'écurie avait remplacé sa batterie.
Avec de nombreux changements déjà effectués, il va falloir s'attendre à de nouvelles sanctions d'ici la fin de saison. Cette fois-ci, une grande partie des écuries devraient subir des pénalités alors qu'elles approchent lentement de leur quota.
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