Stefano Domenicali : La F1 va continuer d'accroître sa popularité
F1. Le président de la Formule 1, Stefano Domenicali a révélé dans un entretien sa fierté quant à la direction que prend la discipline. Une lutte intense pour le championnat qui attire de nouveau les fans du monde entier. Cette situation devrait se poursuivre selon l'Italien.
En 2023, après une saison marquée par la domination écrasante de Max Verstappen, Buzz Radar a comparé la popularité de la Formule 1 sur les réseaux sociaux entre 2022 et 2023. Spécialisée dans l'intelligence artificielle, les résultats ont été sans appel : la F1 a perdu de son attrait.
Une forte baisse d'audience
D'après l'étude, le nombre de nouveaux abonnés sur les comptes de la discipline avait diminué de 46% et les mentions sur les réseaux sociaux avaient chuté de 70,2% au premier semestre 2023 par rapport à celui de 2022. « Comparée à 2022, la F1 a connu des baisses significatives dans les mentions globales et une croissance alarmante des nouveaux abonnés » expliquait le rapport de Buzz Radar. «Tant que la F1 sera dominée par un seul pilote et une seule équipe, elle perdra beaucoup de l'audience gagnée récemment durant l'ère Liberty Media. ».
Pourtant, depuis que Liberty Media a racheté les droits de la F1 en 2017, la popularité de la discipline n'a cessé de croître. Notamment grâce à des saisons diversifiées et la série Netflix Formula 1 : Pilotes de leur destin, qui a offert aux fans un accès inédit aux coulisses du sport.
La saison 2023 a donc freiné cet engouement pour la Formule 1. Les spectateurs se sont désintéressés des courses dont le vainqueur semblait connu d'avance. Cependant, au lancement de la saison 2024, les attentes étaient plus modérées. Beaucoup s'attendaient à une nouvelle domination de Red Bull. Mais contre toute attente, après 14 courses, la saison s'est révélée bien différente. Bien que Red Bull reste performante, elle a déjà été battue à 7 reprises par 6 pilotes différents, faisant de 2024 la saison la plus variée en matière de vainqueurs depuis 2012. Cette incertitude a ravivé l'intérêt des fans, qui suivent de plus en plus les Grand Prix.
Un nouveau souffle donnée par une saison 2024 indécise
Pour Stefano Domenicali, ce retour de la F1 au premier plan n'est pas surprenant. L'Italien a toujours su que les nouveaux règlements sur le plafond budgétaire et les tests aérodynamiques allaient resserrer les écarts entre les écuries. Le président de la F1 est ravi que ses prédictions se soient concrétisées sur la piste. « Ce que j'ai dit au début de l'année est exactement ce qui se passe, alors que tout le monde pensait que c'était de la politique. Cela se poursuivra certainement jusqu'à la fin de 2025. Ce spectacle sportif est définitivement présent. » avoue-t-il.
Selon le PDG, la saison 2025 pourrait offrir une situation similaire puisque les règlements resteront les mêmes. Ce qui va encore resserrer le peloton. Les grosses écuries ont presque atteint le maximum de performance de leurs monoplaces, comme l'explique Pierre Waché, directeur technique chez Red Bull « Si les règlements restent stables assez longtemps, vous pouvez presque être sûr que le peloton se resserre. »
Cette excitation pourrait pourtant s'estomper dès 2026, avec l'introduction de nouvelles réglementations. Ces changements pourraient bouleverser la hiérarchie, comme cela s'est produit en 2014 avec Mercedes et en 2022 avec Red Bull. Adrian Newey partageait d'ailleurs ce point de vue en début d'année. « Au moment où tout commence à converger et où les fans obtiennent ce qu'ils veulent, nous avons un changement encore plus important. Les chances que cela bouleverse la grille sont donc très importantes. » avait-il reconnu.
Malgré les critiques, Stefano Domenicali est confiant quant au nouveau règlement, qu'il estime plus avantageux que handicapant. « Je pense que la décision [de Renault] était liée à une autre condition que la difficulté de construire un nouveau moteur pour 2026 ». Il reconnaît néanmoins qu'il reste des pistes d'améliorations pour rendre la Formule 1 encore plus captivante. « Je pense que ce qui sera toujours sur la table à l'avenir sera le poids et les dimensions des voitures. Nous sommes dans une situation où les voitures sont grandes et lourdes. Avec ce nouveau développement, nous pourrions envisager de revenir à des moteurs plus légers et peut-être dotés d'une bonne sonorité. ». disait-il. D'autres possibilités sont à l'étude, comme l'extension du temps entre les nouvelles réglementations pour laisser aux écuries l'occasion de s'adapter.
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