Une demande particulière qui empêche l'arrivée d'Adrian Newey chez Ferrari
F1. L'ingénieur Adrian Newey va quitter Red Bull au début de l'année 2025. Cette annonce avait surpris le paddock de Formule 1 et de nombreuses écuries font désormais tout pour le recruter. C'est notamment le cas de Ferrari, mais son arrivée s'avère néanmoins compliquée en raison de divergences entre les deux parties.
C'est sans doute le transfert le plus attendu en Formule 1 ces derniers temps depuis l'officialisation de Lewis Hamilton chez Ferrari. Après son départ de Red Bull annoncé officiellement, chaque écurie essaye désormais d'attirer les services d'Adrian Newey. Parmi elles, Ferrari semblait avoir l'avantage, une chance finalement perdue.
Des relations Newey-Ferrari qui se refroidissent au fil des jours
Au début du mois de mai, le concepteur phare de la Formule 1 a fait une annonce choc : il quittera Red Bull à la fin de son contrat qui termine au premier trimestre 2025. Dès lors, de nombreuses rumeurs le liant à Ferrari ont directement surgi. FormulaPassion.it, site italien souvent très bien informé quand il s'agit de l'écurie, avait même indiqué que les relations étaient « à un stade avancé ». Un rôle de superviseur technique ou de super consultant attendait même l'ingénieur britannique.
D'autres sources comme le Daily Mail ont évoqué une visite de la femme d'Adrian Newey, Amanda Smerczak, à Maranello afin d'acheter une propriété dans la région. Des conversations entre l'ancien directeur technique et des membres de Ferrari ont même été filmées, ce qui avait alimenté les rumeurs d'une arrivée au sein de l'équipe italienne. Pourtant, depuis quelques semaines, la tendance s'est inversée. Les négociations semblent être au point mort, Ferrari ne pouvant pas se plier à toutes les exigences de l'ancien ingénieur de McLaren.
Un problème structurel plus que financier
Initialement, les rumeurs suggéraient que le principal obstacle à l'arrivée de Newey chez Ferrari était d'ordre financier, avec une demande salariale de plus de 20 millions de dollars par an. La somme aurait déplu à Benedetto Vigna, le directeur de Ferrari. Toutefois, Autosprint a révélé que le véritable problème n'était pas l'argent, mais des questions liées au pouvoir décisionnel au sein de l'équipe. « Mais ensuite il a demandé des pouvoirs décisionnels qui sont la prérogative du directeur de l'équipe, et Vasseur a dit non. » a été rapporté.
L'ingénieur de 65 ans a exprimé son désir d'avoir, au sein de l'écurie italienne, « un droit de veto sur l'embauche de nouveaux ingénieurs, l'attribution des rôles et l'acceptation de partenariats techniques », un souhait auquel Ferrari et Frédéric Vasseur ont refusé de se soumettre. Ils estiment que cela influerait sur la stabilité au sein de l'équipe. « Est-ce qu'il s'intègre dans l'équipe ? Et qu'est-ce qu'il apporte à l'équipe pour l'avenir ? Ce n'est pas une certitude de réussite. Parfois, un plus un ne fait pas deux, mais deux et demi. Newey est certainement un problème en termes d'intégration dans une équipe, tout comme il est un problème pour tout le monde. » avait déclaré Fred Vasseur en Hongrie.
« Je pousse toujours à expliquer que les individus sont moins importants que le groupe, et c'est vrai quand vous recrutez quelqu'un, et c'est vrai quand vous perdez quelqu'un. La stabilité du groupe [est importante], et que les autres personnes travaillent très bien ensemble. » a-t-il ajouté.
Adrian Newey ne devrait donc pas déposer ses valises sur le sol italien, lui qui semble de plus en plus se diriger du côté d'Aston Martin. Cette situation met Ferrari dans une position délicate, d'autant plus qu'ils ont récemment perdu Enrico Cardile, directeur technique du département châssis, également parti chez le concurrent.
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