Zhou Guanyu  : Un passé et un futur difficile pour les chinois en Formule 1

Tandis que la saison 2024 va bientôt entamer sa dernière partie, Zhou Guanyu, pilote pour Stake F1 lutte contre la pression sur ses épaules. L'équipe qui deviendra Audi en 2026 est la seule à ne pas avoir marqué un seul point cette saison. Avec une année difficile, le Chinois se bat non seulement pour sa place sur la grille, mais aussi contre les préjugés qui l'ont suivi depuis ses débuts.

Une entrée pas si radieuse

Zhou Guanyu a marqué l'histoire du sport automobile à tout jamais. En 2022, il est devenu le premier pilote chinois à obtenir une place en Formule 1, un exploit qui ouvre la porte pour les générations futures. À l'époque, il occupait la troisième place du championnat pilotes en Formule 2 et avait gagné quatre courses en 2021. Des résultats qui lui ont valu son arrivée chez Alfa Romeo en 2022. Malgré de solides performances en Formule 2, Zhou Guanyu a souvent eu l'impression d'avoir été jugée plus durement que les autres.

À l'occasion d'un entretien accordé à The Race, il en a profité pour revenir sur ses débuts difficiles en Formule 1. Zhou Guanyu a notamment comparé son arrivée à celle d'Oliver Bearman qui rejoindra Haas en 2025. Le pilote britannique occupe actuellement la 15ème place du classement en Formule 2. « En 2021, lorsque j'ai signé avec Alfa Romeo, il y a eu beaucoup d'abus racistes parce que les gens ne suivaient pas ma carrière », peut-on lire. « Maintenant, on voit un pilote qui est en dehors du top 10 en F2 obtenir un siège, et il y a beaucoup de soutien pour lui. ».

Il faut reconnaître qu'Oliver Bearman n'a pas su montrer ses performances cette année. Avec son coéquipier Kimi Antonelli, rookie, à la septième place, le jeune pilote a du souci à se faire. Lui qui a eu du mal avec Prema, bénéficie néanmoins d'un soutien considérable. Une situation que le pilote Chinois déplore. « Cela montre que la nationalité est une réalité. C'est difficile à changer quand on est Asiatique et qu'on vient de différents pays d'Asie, mais cela ne m'inquiète pas », a-t-il déclaré.

Un avenir incertain pour la Chine

Pour Zhou Guanyu, la chance de rester en Formule 1 est du 50/50. Alors qu'on a déjà atteint la mi-saison, peu de places restent à pourvoir et il y a davantage de pilotes sans baquet que de place disponible. Il est actuellement en compétition pour garder son baquet, qui plus est avec son coéquipier Valtteri Bottas. Mais rien n'est perdu selon lui, surtout avec l'arrivée de Mattia Binotto. « Je le connais depuis un bon moment maintenant, ayant été impliqué dans l'académie Ferrari pendant plusieurs années », a-t-il confié à The Race. « Pour l'avenir ou pour l'année prochaine, c'est définitivement mieux. »

Cette saison restera toujours particulière pour Zhou Guanyu, car c'est cette année qu'il a fait ses débuts à domicile lors du Grand Prix de Chine à Shanghai. Après une pause dans le calendrier de quatre ans suite au Covid, il a finalement eu l'occasion de courir sur le circuit qu'il avait dans la tête depuis plus jeune. « L'atmosphère est encore meilleure qu'à Silverstone. C'est incroyable, et ils sont tous là pour une seule personne », a-t-il avoué.

Mais lorsqu'il regarde vers l'avenir, le pilote Stake F1 n'est pas sûr du futur de son pays dans la Formule 1. Lui qui a déjà marqué l'histoire après plus de 70 ans de compétition est incertain quant à l'avenir des pilotes chinois en F1. Selon lui, il va falloir attendre encore un peu avant qu'un autre pilote chinois fasse son apparition. « Je ne pense pas que quelqu'un s'attendait à ce qu'un pilote chinois soit en F1, et je ne pense pas qu'il y en aura un autre dans les cinq ou dix prochaines années », a-t-il reconnu.

Pour le moment, Zhou Guanyu doit en priorité se concentrer sur ses performances pour espérer marquer au moins un point avant la fin de la saison. Mais avec l'arrivée de Mattia Binotto et leur bonne entente, il se pourrait bien que ce ne soit pas la dernière année du pilote en Formule 1.

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