James Vowles revient sur les problèmes de dépassements en Formule 1
F1. Le directeur d'équipe Williams estime que la similitude des performances entre chaque équipe est la principale cause qui explique la difficulté des pilotes à effectuer un dépassement. Un tracas que la FIA aimerait bien régler avec les nouvelles réglementations de 2026.
Malgré l'introduction des nouveaux règlements en 2022, destinés à faciliter les dépassements, la situation semble encore loin d'être idéale. En réintroduisant l'effet de sol, la FIA n'a toujours pas réglé le problème. Le dernier Grand Prix à Spa-Francorchamps a mis en évidence les difficultés que rencontrent les pilotes pour dépasser. Même avec les améliorations aérodynamiques censées réduire les turbulences et qui permettent de suivre plus facilement la voiture devant.
Des pilotes frustrés par des dépassements difficiles à effectuer
George Russell, qui avait initialement remporté le Grand Prix de Belgique avant d'être disqualifié, a décrit les dépassements comme « si difficiles ». Une frustration partagée par plusieurs autres pilotes sur la grille. Même sur un circuit comme Spa, réputé pour ses longues lignes droites et ses longs virages favorables aux dépassements, les pilotes ont eu du mal à capitaliser sur ces opportunités. Malgré des pneus plus frais et l'activation du DRS, Lewis Hamilton n'a pas réussi à dépasser son coéquipier. De son côté, Lando Norris, tout comme Alexander Albon, a également exprimé sa frustration. Il a passé plusieurs tours coincé derrière d'autres voitures, incapable de les dépasser malgré l'utilisation du DRS et une bonne puissance moteur.
En parallèle, James Vowles, directeur de l'écurie Williams et ancien stratège de chez Mercedes, a offert une analyse approfondie de la situation. Selon lui, la difficulté des dépassements ne réside pas dans une augmentation des perturbations aérodynamiques, mais plutôt dans l'équilibre des performances entre les différentes voitures. « Les dépassements à Spa semblent faciles en principe... Et pourtant, nous n'en avons pas vu beaucoup. Il fallait un écart de performance assez important pour que cela fonctionne, et même alors ce n'était pas suffisant. » a-t-il expliqué.
Le directeur britannique a confié que les écarts de performances entre les voitures sont désormais si faibles que les dépassements sont devenus plus rares. La situation actuelle ne rend pas les dépassements plus difficiles que les années précédentes, mais le resserrement des performances a accentué le phénomène. « Je pense que ce que vous voyez maintenant, c'est un peloton beaucoup, beaucoup plus serré qu'avant... Vous avez besoin d'un écart de performance plus important pour que cela se produise », a-t-il ajouté.
Face à ces difficultés, la FIA envisage plusieurs initiatives afin de rendre les courses plus spectaculaires, avec des batailles en piste plus fréquentes en 2026. Parmi les idées à l'étude figure l'introduction d'un système de « push-to-pass » similaire à celui utilisé en Indycar, mais différent de l'ERS déjà utilisé. Il permet un déploiement d'énergie supplémentaire jusqu'à 345 km/h pour faciliter les dépassements en fin de ligne droite. Cette mesure pourrait offrir une solution aux problèmes actuels, bien que sa mise en œuvre ne soit pas prévue avant plusieurs années. En attendant, la saison 2024 se poursuit avec dix manches restantes et va devoir s'accommoder des difficultés actuelles.
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