Les revenus générées par la Formule 1 en progression par rapport à 2023
F1. Liberty Media, propriétaire de la Formule 1 a dévoilé jeudi dernier leurs derniers résultats financiers. Des revenus augmentées par rapport à 2023, notamment grâce à un calendrier élargi et à l'intérêt toujours croissant des fans pour cette discipline.
Après une saison 2023 peu captivante, marquée par une domination sans partage de Max Verstappen, la saison de Formule 1 de 2024 attire de nouveaux fans. Avec son lot de surprises et déjà 7 vainqueurs différents cette saison, la F1 retrouve sa renommée suite à une année compliquée. Au programme, une compétition de plus en plus serrée en tête de peloton et un suspense retrouvé qui captive l'attention des fans.
Des revenus qui ont fortement augmenté
Selon les chiffres publiés par Liberty Media jeudi dernier, la Formule 1 a généré a elle seule 871 millions de dollars (soit 788 millions d'euros) de revenus au cours du deuxième trimestre de 2024. Une augmentation de 20 % par rapport à la même période l'année dernière où 724 millions de dollars avaient été générés.
Cette croissance s'explique en partie par un calendrier élargi mis en place cette année. Portant le total de Grand Prix à 24 durant la saison. Parmi ceux-ci, huit se sont déroulés durant le deuxième trimestre de 2024, contre six en 2023. Avec notamment les retours très attendus du Grand Prix d'Émilie-Romagne, (qui n'avait pas pu avoir lieu l'année dernière pour cause d'inondations) et la course de Shanghai qui est revenue au calendrier après cinq années d'absence dues au Covid.
Le directeur de la Formule 1 Stefano Domenicali s'est d'ailleurs félicité du regain d'intérêt pour la Formule 1. Elle attire de plus en plus de passionnés, notant une augmentation de 11 % du nombre d'abonnés à la plateforme F1 TV. Le pic atteint les 16 % aux États-Unis, amplifiant par la même occasion ses revenus. « La saison de F1 est marquée par des courses phénoménales, avec sept vainqueurs différents en 14 courses et des écarts plus serrés sur la grille de départ. À bien des égards, nous n'avons jamais eu de courses plus compétitives. Je m'attends à ce que le reste de la saison 2024 continue d'offrir de superbes courses à nos fans. Et à l'avenir, les courses de plus en plus serrées offrent des perspectives très excitantes pour 2025. » a-t-il commenté.
L'allongement du nombre de courses par année a non seulement permis une augmentation des revenus par le biais des frais d'organisation des courses, mais a également favorisé la diversité des événemenst. Ce qui a contribué à maintenir un intérêt constant tout au long de la saison. « Les revenus de la promotion des courses sont restés relativement stables au deuxième trimestre, car les revenus des courses supplémentaires ont été compensés par un mélange différent d'événements par rapport à la période de l'année précédente. Les autres revenus de la F1 ont augmenté au deuxième trimestre, principalement en raison de la hausse des revenus liés à l'hospitalité, au fret, aux voyages, aux services techniques et aux courses F2 et F3 » a poursuivi l'ancien responsable de chez Ferrari.
La compétition, un facteur clé de croissance
En dehors du calendrier, la lutte intense pour les premières positions est également un facteur de croissance de ce sport. Les fans sont de plus en plus présents dans les tribunes pour suivre les Grand Prix, ne sachant plus vraiment qui va l'emporter. Une incertitude qui provoque forcément de l'excitation. « L'incroyable compétition sur la piste entraîne un engagement encore plus fort alors que notre base de fans diversifiée continue de croître. », raconte Stefano Domenicali. « Nous avons accueilli plus de 3,7 millions de spectateurs au cours des 14 premières courses de cette saison, avec dix courses à guichets fermés, le Grand Prix du Canada enregistrant une affluence record de 350 000 personnes et Silverstone égalant son incroyable record de 2023 avec une affluence de 480 000 personnes. ». Des chiffres formidables et très prometteurs pour l'avenir pour une discipline presque sur le déclin en 2023.
La situation profite également au paddock de Formule 1. Les dix équipes ont vu leurs paiements augmenter de 26 % par rapport à 2023, passant de 344 millions de dollars (311 millions d'euros) au deuxième trimestre de 2023 à 435 millions de dollars (394 millions d'euros) en 2024. Une donnée qui illustre la compétitivité actuelle. Les équipes n'ont reçu que 163 millions de dollars (147 millions d'euros) au cours du premier trimestre de l'année, en partie liés à la domination imposée par Red Bull.
Cependant, l'Italien se montre prudent, expliquant que l'extension du calendrier à 24 courses comporte des risques, notamment un surplus dans les coûts versés par la F1. « Les autres coûts des revenus de la F1 au deuxième trimestre ont également été influencés par des coûts plus élevés associés à la F1 Academy et aux frais de location du Las Vegas Grand Prix Plaza, qui n'avaient pas été encourus l'année précédente. Les frais de vente, généraux et administratifs ont augmenté en raison de la hausse des coûts liés au personnel, à l'informatique et à l'immobilier, ainsi que des frais juridiques et autres frais professionnels. » a-t-il déclaré.
À l'heure actuelle, Stefano Domenicali ne compte pas augmenter encore plus le nombre de Grand Prix par saison, d'autant que le règlement limite les courses à un maximum de 24. Il souligne les risques financiers et sportifs d'une surcharge de travail pour les équipes et les pilotes. D'après lui, 24 courses constituent un « équilibre stratégique » pour le long terme, bien qu'il reste ouvert à de nouvelles opportunités. Par exemple, celle du Rwanda, si cela renforce les revenus tout en maintenant la stabilité du calendrier. Désormais, l'enjeu principal est d'éviter que la Formule 1 ne soit victime de son propre succès.
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