Zak Brown confiant sur la stratégie des deux pilotes numéro un

Dans une grande partie des équipes de Formule 1, il existe un concept que l'on nomme « le pilote numéro un ». Comme son nom l'indique, le pilote numéro un est le pilote le plus important dans l'équipe. C'est celui qui reçoit toujours les dernières technologies ou pour qui le second pilote se sacrifie au championnat. Dans une interview exclusive donnée à Autosport, le président de McLaren, Zak Brown, a affirmé que son équipe n'avait pas un seul pilote numéro un, mais plutôt deux. Il veut ainsi éviter la rivalité entre Oscar Piastri et Lando Norris.

McLaren ne répétera pas le passé

Les rivalités dans le sport peuvent parfois être un moteur qui pousse les pilotes à se surpasser. Alors qu'habituellement les rivalités naissent entre deux pilotes dans deux écuries différentes, il n'est pas rare que les deux engagés dans une même équipe soient aussi sous le coup de la compétition. Au cours de l'histoire en Formule 1, ça a souvent été le cas.

Parmi l'une des rivalités qui a fait parler d'elle dans le passé, celle de Fernando Alonso et Lewis Hamilton a laissé des traces. Tous les deux engagés chez McLaren en 2007, ils avaient laissé échapper le titre de champion du monde à un point près. Avec plusieurs incidents notables où les pilotes ont chacun refusé de respecter les ordres de l'équipe, McLaren a été clair sur son intention. Cette fois, la situation de 2007 ne doit et ne sera pas reproduite. Au contraire, Zak Brown semble avoir pleine confiance en son équipe pour gérer le problème. Et cela passe par une stratégie unique  : ne pas décider d'un premier ou deuxième pilote.

« Relations, communication et les deux individus que nous avons. Je veux dire, ne vous y trompez pas. Ils veulent tous les deux être numéro un, et ils sont tous les deux des numéros un. » a confié le président de l'écurie. « Nous n'avons tout simplement pas de numéro deux. Mais ils courent pour l'équipe. Ce sont des individus qui, selon moi, peuvent se battre durant en pensant chacun être le numéro un, tout en respectant le fait que nous avons deux voitures de numéro un. Et ce sera toujours ainsi. »

Un début prometteur pour leur relation

Jusqu'à maintenant, McLaren bien au-dessus des autres écuries sur la grille, est parvenue à maintenir une certaine stabilité. La relation entre Lando Norris et Oscar Piastri paraît sans danger pour le moment. Toutefois, en Hongrie cette année, les tensions avaient été difficiles à écarter. Oscar Piastri s'était fait dépasser par son coéquipier alors qu'il menait la course durant la majorité du temps. À cause d'une stratégie très controversée c'était Lando Norris qui avait repris la tête pour finalement être contraint de laisser sa place à l'Australien.

Ce qui aurait pu finir en un désastre, a terminé avec un pilote britannique conciliant. Lando Norris a rendu la place à son coéquipier et lui a permis d'obtenir sa première victoire en Formule 1. Dans son entretien, Zak Brown a tenu à souligner le professionnalisme dont fait preuve les deux pilotes. « Ils le savent, ils apprécient cela, et ils respectent nos décisions lorsque nous devons parfois faire des concessions. Ils sont très respectueux de cela » a affirmé Zak Brown.

Le président McLaren apparaît donc confiant sur le respect mutuel que se portent les pilotes entre eux. Malgré tout, Zak Brown a reconnu qu'à mesure que le championnat progresse, il pourrait arriver un moment où l'équipe devra favoriser un pilote par rapport à l'autre. « Évidemment, si vous avancez dans le championnat et qu'un pilote a plus de chances qu'un autre, alors vous pourriez commencer à envisager des choses que vous faites stratégiquement différemment, » a-t-il reconnu. « Andrea et moi, et tout le monde ici, nous sommes des compétiteurs. Nous sommes équitables, nous sommes assez agressifs dans notre quête de performance. Mais de manière juste, pas à tout prix. » a-t-il conclu.

Alors que McLaren continue sa quête des victoires en 2024, le paddock va continuer d'observer l'approche proposée par McLaren et si elle est suffisante sur le long terme. Si l'initiative est un succès pour l'instant, l'équilibre dans l'équipe pourrait finir par être perturbé.

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