La FIA veut faire taire les pilotes trop critiques contre les commissaires

F1. Mohammed Ben Sulayem, Président de la FIA a proposé une nouvelle version du Code Sportif. Il incite notamment les commissaires à avoir une attitude plus dure envers les pilotes faisant des commentaires négatifs à l'égard des officiels du sport, notamment à la radio.

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La FIA tente de lutter contre les mesages haineux adressés par les pilotes aux commissaires
© Motors Inside Antoine Lapeyre / La FIA tente de lutter contre les mesages haineux adressés par les pilotes aux commissaires

La FIA, véritable porte-étendard de la bienveillance. Dans un message récent sur les réseaux sociaux, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a appelé les commissaires de course à adopter une approche plus stricte envers les pilotes et les équipes qui tiennent des propos injurieux ou malveillants à l'égard des officiels de la Formule 1. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la campagne "United Against Online Abuse" (Unis contre les abus en ligne) de la FIA, qui met en évidence un lien direct entre les messages négatifs émis par les acteurs du sport et l'augmentation des attaques en ligne contre les officiels.

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« Dans le cadre de notre lutte continue contre les abus en ligne, des enquêtes récentes ont montré qu'il existe un lien direct entre les commentaires négatifs des pilotes et des membres des équipes et l'augmentation des messages haineux à l'encontre des officiels sur les réseaux sociaux », a déclaré l'Emirati, qui met déjà en place certains dispositifs pour lutter contre cette tendance. Parmi eux, le président de la FIA a conclu un accord permettant une révision du règlement du Code Sportif concernant la "mauvaise conduite" de certains pilotes, qui seront désormais beaucoup plus lourdement sanctionnés lorsqu'ils utiliseront la radio pour critiquer les commissaires.

La FIA, véritable défenseur des officiels de la Formule 1

« Lors du dernier Conseil Mondial du Sport Automobile, les membres ont approuvé une modification de la définition de la mauvaise conduite dans le Code Sportif International suite à des incidents où des personnalités de premier plan de notre sport ont fait des déclarations à l'encontre des officiels qui incitent à l'abus. Cette modification garantira un soutien supplémentaire pour les officiels et les bénévoles de la FIA qui consacrent leur temps à améliorer notre sport, en le rendant sûr et équitable. » La FIA se positionne en fervent défenseur des officiels de la Formule 1, estimant qu'ils méritent plus de respect pour le travail qu'ils accomplissent dès que la F1 se rend sur un circuit.

Ben Sulayem a d'ailleurs déclaré : « Nos commissaires doivent être prêts à faire preuve de force lorsqu'ils combattent cette forme d'abus et ils ont tout mon soutien, ainsi que celui de notre Code Sportif International. Je les exhorte à montrer que la FIA ne permettra aucun abus de quelque nature que ce soit au sein de notre sport. » Le président de la FIA est donc déterminé à voir les commissaires utiliser pleinement les pouvoirs qui leur sont conférés par la FIA pour sanctionner les comportements inappropriés. Ben Sulayem explique que trois quarts d'entre eux sont submergés de messages de haine et de menaces sur les réseaux sociaux à cause de cela, une situation inacceptable que la FIA est déterminée à éradiquer.

Une telle décision après plusieurs épisodes intolérables

Cette volonté de durcir les règles trouve ses racines dans plusieurs incidents inacceptables survenus ces dernières années. En 2023, lors de la manche finale à Abu Dhabi, le Code Sportif a été revu à la suite des propos de Sergio Perez, qui avait qualifié les commissaires de "blague" après avoir reçu une pénalité de cinq secondes pour un incident avec Lando Norris. Les commissaires avaient une nouvelle fois été la cible des critiques au Qatar en 2021, toujours du côté de Red Bull, lorsque le directeur de l'écurie autrichienne utilisa le terme de « voyou » pour qualifier un des commissaires suite à une pénalité infligée à Verstappen pour ne pas avoir suffisamment ralenti sous drapeau jaune.

Cette année, la FIA s'est montrée plus autoritaire, sanctionnant déjà certains pilotes. Yuki Tsunoda, pilote AlphaTauri, a par exemple été réprimandé d'une amende de 40 000 € lors des qualifications du Grand Prix d'Autriche pour avoir traité certains pilotes « d'attardés ». Ces sanctions font partie d'un effort plus large pour renforcer l'autorité de la FIA et limiter la liberté d'expression des pilotes lorsqu'elle est utilisée pour diffuser des messages de haine, contraires aux valeurs de la F1.

En plus de ces mesures, la FIA a décidé d'augmenter l'amende maximale que les commissaires peuvent infliger lors d'un Grand Prix. Depuis le Grand Prix des Amériques l'année dernière, cette amende est passée de 250 000 € à 1 million d'euros. Cette somme colossale vise à dissuader les pilotes et leurs équipes de tenir des propos inappropriés, les incitant à adopter un comportement irréprochable. En évitant ces amendes, les équipes pourront mieux concentrer leurs ressources sur le développement de leurs monoplaces et infrastructures pour les prochaines échéances de la Formule 1.

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