Les différentes affaires à suivre en F1 sur cette deuxième moitié de saison

Après plusieurs semaines de pause estivale, la Formule 1 revient sur le circuit de Zandvoort pour une fin de saison pleine d'enjeux. Cette trêve est tombée à point nommé pour de nombreuses équipes confrontées à divers défis avant la manche finale à Abu Dhabi.

Red Bull et son second pilote

L'une des premières surprises de cette reprise est la décision de Red Bull de maintenir Sergio Perez pour le reste de la saison, malgré des performances en demi-teinte. L'annonce, faite au lendemain du Grand Prix de Belgique, a pris de court certains observateurs. Perez, qui peine à retrouver son rythme au volant de la RB20, est désormais relégué à la septième place du championnat avec 131 points, à 146 points de son coéquipier Max Verstappen.

Cet écart considérable est source d'inquiétude pour l'écurie autrichienne, d'autant plus que McLaren semble aujourd'hui avoir la voiture la plus performante. Avec 42 points de retard au classement des constructeurs, l'écurie de Woking pourrait profiter des contre-performances de Perez pour ravir à Red Bull un titre qu'elle détient depuis deux ans. Pourtant, le directeur de Red Bull, Christian Horner, maintient sa confiance envers le pilote mexicain, estimant que ses potentiels remplaçants n'offriraient pas de meilleures garanties. Selon Horner, Perez n'a besoin que de retrouver confiance pour revenir au sommet de sa forme.

Cependant, cette stratégie rappelle la situation de Mercedes en 2021 avec Valtteri Bottas. Red Bull pourrait en payer le prix fort, surtout qu'elle n'a qu'un seul pilote performant, alors que McLaren, Ferrari et Mercedes disposent chacune de deux pilotes compétitifs. La fin de saison s'annonce palpitante pour l'équipe autrichienne.

McLaren est-elle capable de détrôner Red Bull ?

Les destins de McLaren et Red Bull se croisent cette saison. Alors que Red Bull dominait le début de saison 2024, McLaren luttait pour des top 5 aux côtés de Mercedes. Mais depuis le Grand Prix de Miami, la dynamique s'est inversée : McLaren semble désormais avoir la voiture à battre, tandis que Red Bull peine à suivre le rythme.

Avec 42 points de retard et une voiture plus rapide, McLaren est en position de prétendre à un titre qui lui échappe depuis 1998. Toutefois, l'écurie britannique doit encore régler certains problèmes, notamment l'optimisation de ses week-ends. Des erreurs stratégiques, comme celles observées au Canada avec Lando Norris ou à Silverstone avec Oscar Piastri, ainsi que des départs ratés, ont coûté cher à l'équipe.

L'objectif de McLaren pour la fin de saison sera de rester régulière et d'éviter les erreurs, sous peine de voir s'envoler un titre à portée de main.

Des problèmes de personnel chez Red Bull

Outre les performances en baisse de la voiture, Red Bull fait face à une vague de départs au sein de son équipe technique. Le premier choc est venu avec l'annonce du départ d'Adrian Newey, l'ingénieur de génie qui a grandement contribué aux succès de l'écurie. À cela s'ajoute le départ de Jonathan Wheatley, directeur sportif depuis 18 ans, qui rejoindra Audi aux côtés de Mattia Binotto.

Malgré les efforts de Red Bull pour minimiser l'impact de ces départs, la perte de deux figures clés soulève des questions sur la capacité de l'équipe à maintenir son niveau de performance. Les tensions internes, notamment entre Christian Horner et le clan Verstappen, n'ont fait qu'ajouter à cette incertitude. Il reste à voir si Red Bull pourra surmonter ces défis.

Alpine toujours dans l'instabilité ?

Chez Alpine, les changements se multiplient. Lors du Grand Prix de Belgique, Bruno Famin a annoncé son départ après seulement 12 mois en tant que directeur d'équipe. Pour lui succéder, Alpine a choisi Oliver Oakes, ancien directeur d'Hitech en Formule 2. Ce choix s'inscrit dans une volonté de sortir de la mauvaise passe que traverse l'équipe française, avec seulement 11 points inscrits cette saison.

Alpine se tourne également vers l'avenir, avec des négociations en cours pour adopter des moteurs Mercedes à partir de 2026. Cette décision marque la fin de l'ère Viry-Châtillon, une transition qui ne se fait pas sans tensions au sein de l'équipe. Les dix prochaines courses seront cruciales pour évaluer la direction prise par Alpine.

Equipes de F1, recherche deuxième pilote

Alpine doit également trouver un remplaçant à Esteban Ocon, qui rejoindra Haas. Après l'échec des négociations pour attirer Carlos Sainz, plusieurs options restent sur la table, notamment les pilotes réservistes Jack Doohan et Victor Martins, avec une préférence apparente pour l'Australien.

Chez Audi, les départs internes et les performances décevantes inquiètent. Carlos Sainz ayant choisi de rejoindre Williams, l'équipe doit décider si elle conserve l'un de ses pilotes actuels ou si elle mise sur un jeune talent. Les noms de Gabriel Bortoleto, pilote de Formule 2, et d'Alex Palou, pilote d'IndyCar, sont mentionnés parmi les potentiels remplaçants. Une décision devra être prise rapidement pour permettre aux deux équipes de se concentrer sur leurs performances.

Quel avenir pour Daniel Ricciardo ?

Enfin, la situation de Daniel Ricciardo demeure incertaine. Souvent dominé par son coéquipier Yuki Tsunoda, l'Australien a néanmoins réussi à conserver son volant chez Racing Bulls pour le reste de la saison. Toutefois, il n'a toujours pas de contrat pour 2025, contrairement à Tsunoda.

Helmut Marko pousse pour que Racing Bulls devienne une véritable équipe junior de Red Bull, avec la promesse de donner un baquet à Liam Lawson l'année prochaine, ce qui pourrait signifier la fin de Ricciardo en F1. Cependant, un espoir subsiste pour l'Australien : si Sergio Perez continue à décevoir, Red Bull pourrait ne pas le conserver, laissant une place à Ricciardo. Même si Lawson était promu, il est possible que Ricciardo reste chez Racing Bulls.

Toutes ces incertitudes rendent la fin de saison particulièrement captivante, avec de nombreux bouleversements en perspective dans plusieurs équipes.

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