Litige avec Uralkali : Le matériel de Haas inspecté par les huissiers

F1. Deux mois après un jugement ordonnant le paiement des dettes à Uralkali, les huissiers sont intervenus sur le paddock du Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort. Bien qu'aucun matériel n'ait encore été saisi, Haas pourrait se retrouver sans équipement pour le prochain Grand Prix à Monza si la situation n'est pas réglée.

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Les pièces de la monoplace ne pourront pas quitter le territoire néerlandais.
© Motors Inside / Les pièces de la monoplace ne pourront pas quitter le territoire néerlandais.

Les tensions entre l'équipe Haas et son ancien sponsor Uralkali ont atteint une nouvelle étape ce week-end. Deux mois après le jugement, les huissiers de Justice ont fait leur apparition sur paddock. Le matériel de l'écurie pourrait rester à Zandvoort la semaine prochaine.

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Une voiture et de l'argent en attente

Il y a deux ans, au moment de la guerre en Ukraine, Haas avait rompu son contrat avec son sponsor russe Uralkali. Une fin abrupte qui avait poussé la firme à porter plainte contre l'écurie américaine. Après plusieurs années aux mains de la Justice, le tribunal suisse avait déclaré Haas non coupable, mais l'avait tout de même obligée à rendre les sommes prêtées par le sponsor ainsi que la Formule 1 de Nikita Mazepin.

En juillet dernier, Uralkali avait pris publiquement la parole pour critiquer Haas. Dans une lettre, l'entreprise russe a accusé l'équipe de comportement antisportif car elle n'a pas répondu aux multiples demandes écrites. Ils avaient fortement insisté sur la date à laquelle les obligations devaient être réalisées. Toutefois, Haas ne s'est pas plié aux exigences, ce qui a conduit Uralkali à s'en remettre aux autorités compétentes. La menace qu'ils avaient promise semble avoir été mise à exécution.

Au Grand Prix des Pays-Bas, l'intervention des autorités néerlandaises a finalement eu lieu. La police et les huissiers de Justice ont fait leur apparition dans le paddock à Zandvoort. Ils ont inspecté le matériel de l'équipe, mais n'ont pour l'instant rien saisi. Pour Haas, cela n'a pas de conséquences immédiates et l'équipe va pouvoir participer comme prévu au week-end de course. Pourtant, les problèmes pourraient arriver à Monza. Si l'affaire n'est pas résolue à temps avant le départ, le matériel de l'équipe ne pourra pas quitter le pays. L'équipe est donc contrainte d'agir rapidement pour ne pas se retrouver sans voitures au Grand Prix d'Italie.

Deux déclarations qui divergent

Ce n'est pas la première fois que des huissiers interviennent dans le paddock. Ces dernières années, des équipes comme Lotus et Caterham ont dû trouver rapidement une solution à leurs problèmes financiers sous la pression des autorités. Mais du côté d'Uralkali, l'entreprise veut régler le problème et au plus vite. Un porte-parole de la firme russe rapporte que l'intervention de la police et des huissiers de Justice est une conséquence attendue due au manque d'action de Haas. « Haas a ignoré le jugement du 12 juin, bien qu'il ait dû être appliqué immédiatement. Depuis lors, Haas a eu deux mois pour agir », peut-on lire dans le communiqué. « Nous n'avons jamais reçu de réponse adéquate ».

Si Uralkali n'ont malheureusement pas encore obtenu ce qu'ils souhaitent, la procédure a fait vivement réagir Haas qui s'est exprimé pour la première fois. « Nous avons l'intention ferme de payer les sommes dues à Uralkali. Le montant des sommes n'est pas en débat », a communiqué l'écurie dans une déclaration officielle. « Haas travaille avec ses avocats pour s'assurer que le paiement respecte toutes les lois et réglementations relatives aux sanctions des États-Unis, de l'UE, du Royaume-Uni et de la Suisse. Nous continuerons à travailler avec Uralkali dans les jours à venir pour régler cette affaire définitivement », ont-ils conclu.

Alors qu'ils ont finalement obtenu une réponse, l'entreprise russe se réjouit de voir Haas enfin réagir. « Nous sommes ravis d'apprendre qu'à la suite de la visite des autorités néerlandaises hier soir, Haas commence enfin à prêter attention à la décision arbitrale », a déclaré Uralkali. « Uralkali ne souhaite rien d'autre que de recevoir ce qui lui a été accordé lors d'une procédure judiciaire équitable et espère que Haas agira rapidement pour rectifier la situation afin que toutes les parties puissent passer à autre chose. »

L'envie d'ignorer Uralkali pourrait prendre Haas de nouveau, mais cette fois-ci, l'équipe sait ce qui l'attend au bout du fil. L'écurie américaine qui rencontre déjà des problèmes financiers, comme a pu le dire de nombreuses fois son directeur, pourrait accumuler des problèmes avec la justice. Haas qui faisait une bonne saison en Formule 1 jusqu'à maintenant ne peut pas prendre le risque de perdre des points précieux. Ils vont donc devoir régler ce problème au plus vite s'ils espèrent terminer la saison.

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