Haas bloqué à Zandvoort en raison du litige avec Uralkali

L'affaire Haas et Uralkali ne semble pas encore réglée. Plus tôt dans l'année, le tribunal suisse s'était saisi de l'affaire et avait statué en faveur de l'entreprise russe spécialisée dans la production et la vente de potasse, obligeant Haas à rembourser un accord rompu suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Selon les informations relayées par GPblog, Haas a profité de ce week-end pour payer intégralement la dette qu'elle devait à son ancien sponsor, d'après les dires d'un porte-parole de Haas.

Haas toujours bloquée à Zandvoort

Pourtant, Haas est toujours bloquée aux Pays-Bas et ne peut donc pas encore se rendre au Grand Prix d'Italie, qui a lieu dans une semaine, puisque l'entreprise Uralkali a annoncé ne pas encore avoir reçu le remboursement du paiement à hauteur de 9 millions de dollars, ce qui a conduit à des mesures restrictives. En effet, Uralkali a décidé de saisir les actifs de l'équipe, l'empêchant ainsi de quitter le circuit.

Jeudi soir, toutes les voitures et les pièces de Haas ont été inspectées directement dans la voie des stands par les huissiers présents ainsi que par la police néerlandaise afin de statuer sur la validité de celles-ci et pour voir si elles étaient autorisées à quitter le circuit, ce qui n'a malheureusement pas été rendu possible malgré les dires des membres de Haas. Ayao Komatsu, le patron de l'équipe américaine, avait pris la parole, expliquant que le jugement était justifié et confirmant l'intention de Haas de finaliser le paiement.

Haas révèle avoir payé l'intégralité du remboursement

« Donc, évidemment, une décision d'arbitrage a été rendue, et ensuite nous l'avons acceptée. Nous ne la contestons absolument pas. Et puis c'est un processus compliqué de transférer ces fonds, et nous travaillons là-dessus, et ça prend plus de temps que je ne le voudrais. Mais, oui, nous sommes tout à fait déterminés à faire passer ces fonds dès que possible », a expliqué le Japonais.

De son côté, Gene Haas a confirmé que le paiement en raison de la rupture de l'accord entre Haas et Uralkali a bien été effectué ce vendredi et que « tout est désormais réglé », mais en raison du week-end du Grand Prix des Pays-Bas, ce remboursement n'a pas encore été réceptionné par l'entreprise russe, dont fait partie le père de Nikita Mazepin, ancien pilote de l'équipe.

Ce paiement, qui court depuis le 4 mars 2022, date à laquelle l'accord entre Haas et Uralkali avait pris fin, n'a donc été effectué que ce week-end, l'écurie américaine expliquant que l'opération devait prendre du temps à cause de la guerre russo-ukrainienne, qui limite le transfert de certaines marchandises. Pour contourner ces restrictions, Haas a effectué le paiement via le Moyen-Orient.

Dans un communiqué envoyé vendredi, Haas affirme « travailler avec ses avocats pour s'assurer que le paiement respecterait toutes les sanctions et réglementations pertinentes des États-Unis, de l'UE, du Royaume-Uni et de la Suisse. Nous continuerons à travailler avec Uralkali dans les jours à venir pour résoudre définitivement cette affaire. » Cependant, malgré ces propos, le litige entre les deux entreprises n'est toujours pas résolu, alors que les camions de Haas sont toujours bloqués sur le circuit de Zandvoort et attendent que le paiement arrive dans les locaux d'Uralkali, ce qui pourrait se produire ce lundi avec l'ouverture des banques.

Néanmoins, si la société de Potasse russe ne reçoit pas l'argent ainsi que la voiture de Mazepin, qui était promise dans l'accord, la situation pourrait s'avérer dramatique pour l'écurie Haas, avec la possibilité qu'elle ne puisse pas participer au Grand Prix d'Italie à Monza. Les prochaines heures seront cruciales pour l'avenir immédiat de l'équipe américaine.

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