Compte à rebours lancé pour l'avenir de Renault en Formule 1

F1. Depuis l'été, la situation de Renault en Formule 1 a été mis en suspens. Luca de Meo, directeur général de Renault, prend la parole et assure qu'aucune décision finale n'a été prise et que toutes les options, y compris un passage aux moteurs Mercedes, sont encore en évaluation. Le résultat sera connu d'ici quelques semaines.

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Les mécaniciens moteurs à Bahrain durant les essais libres
© Motors Inside / Les mécaniciens moteurs à Bahrain durant les essais libres

L'avenir de Renault est en pause depuis l'été. L'écurie Alpine a annoncé une possible fin de collaboration avec la firme française d'ici 2026. Avec les nouvelles réglementations, l'équipe pourrait devenir une usine cliente de sa rivale, Mercedes. L'idée n'a pas plu aux employés de Renault installé à Viry-Châtillon, qui ont lancé un appel à l'aide pour sauver l'avenir de l'entreprise. Si la fin de cette collaboration met un terme à plus de 50 ans d'histoire, elle met aussi fin aux chances de Renault de revenir en Formule 1 un jour.

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Une fin probablement définitive

Alpine et Renault, c'est une histoire à la française. Après le départ de son écurie en Formule 1, Renault s'est cantonné à son titre de constructeur de moteurs jusqu'à aujourd'hui. Elle qui accompagne Alpine, pourrait quitter la Formule 1 d'ici à la fin de l'année. Déjà depuis le début de la saison, l'entreprise est menacée. Au travers de plusieurs communiqués de presse, l'écurie française avait fait part de son désir de centraliser les actions du groupe dans leurs locaux à Enstone. Avec leur moteur loin du sol anglais, deux options s'offraient à l'équipe  : déménager ou rompre leur lien avec Renault. Toutefois, rien n'indiquait auparavant que Viry-Châtillon était menacé par ces changements.

Depuis 2 mois désormais, la firme française en sait plus sur son futur. Après s'être séparé de leur directeur d'équipe Bruno Famin, renvoyé à Viry, Alpine veut mettre fin définitivement à leur lien avec Renault. Les derniers rapports indiquent que l'écurie envisagerait de devenir les nouveaux clients des moteurs Mercedes. Avec le départ d'Aston Martin pour Honda, une place se libère chez le constructeur allemand. Plusieurs écuries déjà cliente ne semblaient pas enthousiastes à cette idée. Si elles n'ont pas réellement de pouvoir décisionnel, la venue d'une nouvelle écurie pourrait avoir un impact sur leurs propres performances.

Du côté de Renault, le résultat est pire. Depuis l'annonce surprise, les employés de Viry-Châtillon se révoltent. Si jusqu'à maintenant ils n'étaient pas passés à l'action, à Monza, quelques personnes présentes sur le circuit ont réalisé des manifestations. Dans la région parisienne, les employés ont exprimé leur soutien en organisant un mouvement de grève. Posté devant l'usine vendredi dernier, ils ont demandé à Luca de Meo, responsable de l'entreprise, de revenir sur sa décision.

L'argent entre en jeu

Si la discorde dure depuis déjà un petit moment, c'est seulement depuis les actions des employés que la firme française commence à se faire entendre. Déjà au Grand Prix d'Italie, le conseiller exécutif, Flavio Briatore et les pilotes, Esteban Ocon et Pierre Gasly, se sont exprimés à ce sujet. Désormais, c'est au tour de Luca de Meo de prendre la parole. Si Alpine envisage de passer aux moteurs Mercedes, rien n'est encore sûr. « Aucune décision n'a encore été prise. », affirme le directeur général, Luca de Meo, dans un entretien passer récemment. Mais si l'information se veut rassurante, la suite de son discours le paraît beaucoup moins. « Nous avons quatre ou cinq semaines pour déterminer les prochaines étapes en avant du conseil d'administration. » a-t-il déclaré. «  Nous évaluons toutes les opportunités ».

Cette décision, qui semble avoir été prise de manière abrupte, a désormais une « deadline ». D'ici au prochain conseil d'administration, la donne peut encore changer pour Alpine. Mais d'après les commentaires de Luca de Meo, il semblerait que Mercedes soit l'option la plus viable. « Si nous regardons cette question d'un point de vue purement financier, à quel point il est cher de développer un moteur pour 2026 soi-même, et combien pourriez-vous économiser avec un moteur client, alors nous parlons d'une énorme différence » a-t-il avoué. « Ceux qui examinent les chiffres voient que nous pourrions entrer dans la nouvelle ère de la Formule 1 avec un package plus puissant mais moins coûteux. ».

Pour Viry-Châtillon, rien de rassurant. Avec des économies financières après un passage chez Mercedes, l'écurie Alpine pourrait investir plus efficacement dans ses autres départements. Si rien n'est acté, ce choix-là semble être le plus logique pour l'équipe qui souhaite retrouver sa compétitivité. De plus, Luca de Meo semble déjà avoir trouvé un nouveau terrain pour les ingénieurs français. Si l'usine reste ouverte à une collaboration avec Andretti, elle se prépare à fermer ses portes au sport automobile. « Nous avons des personnes très capables et formées qui ne travaillent pas seulement sur le projet de Formule 1. Nous avons lancé d'importants projets innovants, et pas seulement dans le sport automobile. » a conclu le directeur. Il faudra malheureusement attendre le mois prochain pour obtenir le fin mot de l'histoire.

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