Mercedes s'interroge sur ses récentes évolutions

Mercedes s'est-elle loupée dans le développement de sa W15 ? Après trois victoires lors des quatre dernières courses avant la trêve estivale, l'écurie allemande n'est toujours pas montée sur le podium depuis, avec des performances beaucoup plus mitigées à Zandvoort et à Monza. Une nouvelle tendance qu'Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie sur piste chez Mercedes, a du mal à comprendre, bien qu'il ait révélé que les dernières mises à jour introduites sur la voiture répondent bien aux attentes.

« Au cours des trois dernières courses, nous avons fait diverses comparaisons des packages, principalement en comparant le plancher, et nous sommes confiants que cela génère la charge que nous attendions. Comment le savons-nous ? Nous mesurons les forces générées sur la piste via la suspension. Il est important de noter que nous ne nous attendions pas à un très grand gain, c'était un package assez petit, mais nous sommes convaincus qu'il génère cette charge. » Les données en soufflerie semblent donc corrélées avec ce que l'équipe observe sur la piste. Cependant, les performances sont moins probantes depuis le retour du championnat et la réintroduction du package que l'écurie avait apporté lors du Grand Prix de Grande-Bretagne.

Zandvoort et Monza : des circuits difficiles pour Mercedes

Aux Pays-Bas, Mercedes avait décidé de réutiliser les nouvelles évolutions qui avaient semblé fonctionner en Grande-Bretagne, où Lewis Hamilton avait remporté sa première victoire en Grand Prix depuis 2022. Néanmoins, d'autres problèmes semblent avoir surgi, notamment au niveau de la maniabilité, affectant le comportement de la voiture et la gestion des pneumatiques. À Zandvoort, Mercedes a été incapable de suivre le rythme des trois autres écuries de pointe, avec Hamilton seulement huitième après avoir manqué la Q3 le samedi, et Russell une place devant lui, après avoir manqué d'adhérence en fin de course.

Lors de la manche suivante à Monza, les Mercedes ont semblé un peu plus à l'aise avec les cinquième et septième places à l'arrivée, mais elles n'ont jamais pu rivaliser avec les Ferrari et les McLaren durant la course. Pour Shovlin, les différences de caractéristiques considérables lors des derniers circuits rendent difficile une véritable lecture des récents problèmes rencontrés et de savoir si ces problèmes ont bien été introduits par les dernières nouveautés. L'ingénieur britannique a expliqué que de nombreux tests vont avoir lieu à l'usine de Brackley afin de déterminer rapidement les causes des problèmes et de trouver des solutions, si possible avant le Grand Prix d'Azerbaïdjan dans une semaine. Il s'inquiète notamment de la possibilité que les nouveautés aient apporté des complications que l'équipe n'avait pas prévues dans ses analyses.

« Il se peut que cela soit simplement la variation normale d'un circuit à l'autre, mais c'est ce que nous allons examiner au cours des prochains jours. En plus de cela, d'autres mises à jour sont en préparation. Il y a beaucoup à prendre en compte, mais nous avons maintenant beaucoup de données, et nous allons utiliser les prochains jours pour en tirer ce que nous pouvons. » En raison de ses récents résultats, Mercedes pointe désormais à plus de 100 points de son principal rival, Ferrari, alors qu'il ne reste que huit courses dans ce championnat. Néanmoins, cette saison nous a déjà réservé son lot de surprises, et si Mercedes parvient à comprendre d'où viennent tous ces soucis, elle pourrait à nouveau se mêler à la lutte pour la victoire.

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