La FIA ne va pas réagir face aux ailerons McLaren en raison d'un manque de temps
F1. McLaren et Mercedes ont été vivement critiquées pour la flexibilité de leurs ailerons avant. Malgré les demandes d'inspection de Red Bull et Ferrari, le directeur de la FIA a précisé que l'organisme n'agirait pas avant 2025, car de nouveaux changements prendraient trop de temps à être appliqués.
Après le Grand Prix d'Italie, McLaren et Mercedes ont été pointés du doigt par d'autres écuries dans le paddock. Examinées de près en raison de la flexibilité de leurs ailerons avant, la FIA a confirmé que tous les éléments des quatre monoplaces étaient en règle. Si l'histoire aurait pu s'arrêter-là, Nikolas Tombazis, directeur de la FIA, a expliqué pourquoi McLaren et les autres équipes n'allaient pas être pénalisées cette année.
Une situation délicate et un règlement flou
S'il n'est pas nouveau, le débat sur les ailerons avant et leur flexibilité a refait surface lors du Grand Prix d'Italie. D'après l'analyse des images des ailerons avant par les autres écuries, ceux des McLaren et des Mercedes paraissaient fléchir d'une manière trop importante. Des équipes rivales, telles que Red Bull et Ferrari, avaient appeler la FIA à inspecter les voitures, en raison des résultats particulièrement impressionnants de la MCL38 et de la W15. Plus tôt dans l'année, l'organisme de règlementation avait déjà indiqué qu'il réaliserait des captures vidéos pour revoir le règlement technique de la Formule 1 à ce sujet.
Malgré ces préoccupations, les ailerons des deux équipes ont passé les tests de résistance de la FIA. Ce qui signifie donc qu'ils respectent les règles fixées en 2024. Après avoir revisionné les vidéos attentivement, aucune mesure n'a donc été prise pour pénaliser les deux équipes. Toutefois, la FIA se réserve le droit de mener une nouvelle enquête en cas de suspicion. Suite à cette décision, les autres écuries du paddock ont laissé entendre que le résultat n'était pas celui qu'ils attendaient. Une nouvelle controverse à laquelle l'organisme a déjà réagi. Le directeur général a expliqué qu'au vu des différentes manières de réaliser ses ailerons, cette partie de la voiture était particulièrement difficile à réguler. D'un autre côté, la décision semble avoir été affectée par un autre facteur.
Un changement, mais pas pour cette saison
Durant son entretien avec Auto, Motor und Sport, Nikolas Tombazis a révélé la raison pour laquelle aucune action n'avait été prise après l'enquête. Si tout d'abord les ailerons étaient en règle, il a également confirmé que la FIA ne réagirait pas à ce type de situation avant 2025 au plus tôt. Dans le cadre où les changements de règles affecteraient l'aérodynamique, elle aurait aussi un impact sur d'autres éléments de la voiture. « Non seulement cela aurait un impact sur l'aérodynamique, mais aussi sur la structure des pièces. » a-t-il déclaré. « Même si nous devions annoncer une nouvelle règle aujourd'hui, les équipes ne seraient pas prêtes avant Abu Dhabi. »
Introduire de nouvelles réglementations à cette période de la saison, laisserait les équipes incapables de mettre en œuvre de nouveaux éléments pour la dernière course à Abu Dhabi. S'il reste tout de même huit Grand Prix à partir de Monza, ce n'est que pour début décembre que le projet devra être fini. Alors que certaines équipes ne parviennent déjà pas à suivre le rythme, cela pourrait offrir un train d'avance à d'autres équipes qui ont déjà quasiment terminé leur voiture pour la saison. Des monoplaces telles que celles de McLaren, qui ont déjà reçu de grosses modifications à Zandvoort, auraient donc plus de temps pour voir arriver les nouveaux ailerons.
Un vice dans le règlement
Cette décision laisse les ailerons actuels de McLaren et Mercedes intactes pour le reste de la saison. Cependant, cela signifie également que d'autres équipes, comme Red Bull, pourraient tenter d'adopter des approches similaires pour rester compétitives. L'écurie autrichienne, actuellement en difficulté avec l'équilibre de sa voiture, pourrait y entrevoir ici une option. Christian Horner, qui s'était plaint de la situation, a laissé entendre que si la FIA ne prenait pas de mesures, son équipe pourrait vouloir suivre le mouvement. « Si c'est acceptable, alors vous devez vous y mettre », avait-il confié après le Grand Prix d'Italie.
Toutefois, le plafond budgétaire imposé par la FIA pourrait empêcher Red Bull de faire de tels changements cette saison. Avec déjà un retard apparent sur les derniers week-end, l'écurie championne du monde en titre aurait du mal à suivre la cadence. Pour l'instant, la controverse entourant la flexibilité des ailerons met la FIA dans une position difficile. Malgré la pression des plus grandes équipes, l'organisme doit prendre en considération l'entièreté des participants au championnat. Il n'y a donc peu de chance que le prochain règlement fasse son apparition fin 2024.
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