Quand Red Bull avait un accord avec Mercedes pour ses moteurs

La Formule 1 a connu un tournant en 2014 avec l'entrée dans l'ère des turbo-hybrides. Sacré à quatre reprises avec Sebastian Vettel (2010-2013), Red Bull et son moteur Renault, a vu Mercedes monopoliser la tête du championnat pilote lors des sept saisons qui ont suivi. L'écurie autrichienne a rapidement senti les difficultés auxquelles elle allait faire face avec sa motorisation française.

Invité dans le podcast Inside Line, Helmut Marko a évoqué les difficultés du V6 hybride de Renault comparé à son V8 qui équipait la Red Bull depuis 2007 : « En 2014 […] notre fournisseur de moteurs n'a malheureusement pas pu fabriquer un moteur compétitif », regrette-t-il. Le clan autrichien a donc dû prospecter afin de trouver un nouveau fournisseur.

La tentative Mercedes

L'une des options envisagées par Red Bull a alors été de s'équiper d'un moteur Mercedes. « Il y avait une grande rivalité avec Mercedes, et notre patron [Dietrich Mateschitz] n'était pas un grand fan. J'ai dit : "Écoutez, avec notre moteur, nous ne pouvons plus motiver les gens, car tout le monde sait qu'avec ce moteur, on ne peut pas gagner » avance Marko. Les discussions ont alors pu être lancées.

S'adressant au directeur non-exécutif de l'époque chez Mercedes, Niki Lauda, Helmut Marko est parvenu à un premier accord non-officiel, qui n'a pas donné suite. « Nous avions un accord avec Mercedes, un accord de poignée de main avec Lauda, qui n'était pas soutenu par Toto [Wolff], donc l'accord n'a pas eu lieu » confesse le docteur.

Passage chez Honda en 2019

Red Bull a finalement poursuivi une collaboration marquée de tensions avec Renault, jusqu'en 2019. L'écurie s'est ensuite associée aux Japonais de Honda, ouvrant une nouvelle ère pour l'équipe. Elle a finalement retrouvé la voie du succès en 2021 avec le titre au championnat pilotes de Max Verstappen puis au championnat constructeurs l'année suivante.

Pourtant, le pari était osé à en croire Helmut Marko : « Honda, à ce stade, n'était pas en mesure de rivaliser avec McLaren, mais j'avais des informations privilégiées sur ce qu'ils prévoyaient de faire, alors nous avons dit : "Oui, nous allons de l'avant. Nous prenons ce risque ».

Après le retrait du motoriste de la F1 en 2021, Red Bull développe elle-même sa propre division de moteurs Honda. Pour la nouvelle règlementation sur les moteurs qui entrera en vigueur en 2026, Red Bull développera ses propres moteurs, en collaboration avec son partenaire Ford.

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