Des problèmes de chaleur dans leur siège pour les pilotes Mercedes à Monza
F1. Lors du week-end du Grand Prix d'Italie, Mercedes n'est pas monté sur le podium. Un résultat décevant dû à de nombreux problèmes sur la voiture, notamment une température excessive dans le cockpit des deux pilotes. Un souci que semble avoir compris Mercedes.
Malgré des résultats meilleurs que ceux de Zandvoort, avec les cinquième et septième places obtenues à l'arrivée du Grand Prix d'Italie, Mercedes a été confrontée à un problème inhabituel de surchauffe dans les cockpits de ses monoplaces. À plusieurs reprises, en particulier lors des essais libres du vendredi, les deux pilotes de l'écurie, George Russell et Lewis Hamilton, se sont plaints via la radio de la chaleur à l'intérieur de leurs voitures, avec une température inhabituellement supérieure à la normale. Le septuple champion du monde a notamment déclaré qu'il se sentait comme « assis dans un sauna sans short » après la deuxième séance d'essais libres. Cela a beaucoup intrigué Mercedes et de nombreuses spéculations ont été avancées.
Une chaleur trop élevée et un circuit modifié parmi les hypothèses envisagées
La première hypothèse souligne qu'avec les conditions météorologiques très chaudes en Italie, toutes les équipes ont dû augmenter la température de fonctionnement du système de récupération d'énergie, ce qui a peut-être eu pour conséquence d'augmenter aussi celle du cockpit. Une autre hypothèse met en avant le resurfaçage du tracé de Monza, désormais beaucoup plus lisse et foncé, avec des vibreurs beaucoup plus plats pour une meilleure adhérence des monoplaces.
Avec tous ces changements, les écuries en auraient profité pour abaisser la hauteur de caisse, contribuant à augmenter les frottements, en particulier dans les lignes droites, laissant finalement peu de temps pour qu'un refroidissement s'opère, ce qui empirerait le phénomène de surchauffe. Néanmoins, Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie sur piste chez Mercedes, a expliqué que la chaleur ambiante, combinée aux longues lignes droites du circuit et au frottement des planches des monoplaces avec le sol, a conduit à une accumulation de chaleur dans les cockpits. Avec une température ambiante de 34 °C, la température interne de la voiture dépassait celle du corps des pilotes, les rendant incapables de se refroidir efficacement.
Un souci dû à une température trop importante à Monza
« La cause principale était qu'il faisait extrêmement chaud à Monza », a expliqué l'ingénieur britannique aux médias, dont RacingNews365. « Le siège et la voiture fonctionnent toujours à une température assez élevée, et la chaleur générée par le moteur, que vous essayez de dissiper. Vous avez également de nombreuses boîtes électroniques qui travaillent intensément et génèrent leur propre chaleur, que vous essayez d'évacuer hors du cockpit. » Shovlin rend la température très élevée à Monza responsable des difficultés de Mercedes, expliquant que les caractéristiques du tracé, avec ses longues lignes droites, laissent finalement peu de temps à la monoplace pour se rafraîchir, multipliant les frictions au sol, ce qui contribue par la même occasion à augmenter la température à l'intérieur de la monoplace.
« Sur les longues lignes droites de Monza, il y a quelques endroits où la planche touche la piste, ce qui génère de la chaleur par friction, laquelle se conduit ensuite à travers le plancher de la voiture jusqu'au siège du pilote. Avec une température ambiante de 34 degrés Celsius, rien ne peut être en dessous de cette température. Vous avez aussi de nombreuses sources de chaleur et cela fait grimper la température dans le cockpit bien au-dessus de celle du corps du pilote. Il devient alors très difficile pour eux de se refroidir, et la chaleur ne fait que s'accumuler », a conclu l'ingénieur de chez Mercedes.
Un problème que Mercedes doit impérativement gérer
En dépit des nombreuses complications qu'ils ont dû gérer durant le week-end italien, les deux pilotes ont obtenu des résultats étonnants, en particulier en qualifications, avec la troisième place de Russell. Shovlin a néanmoins reconnu la situation « difficile » dans laquelle les deux pilotes se trouvent, malgré leur expérience dans la discipline, et révèle que l'équipe travaille activement à résoudre ce problème de surchauffe, en explorant notamment des moyens d'améliorer le refroidissement des pilotes lors des courses à forte température.
« Ils sont habitués à piloter dans ces environnements très difficiles, mais quand les courses sont particulièrement chaudes, c'est vraiment extrême et cela les met à l'épreuve. Ils font beaucoup d'entraînement, notamment à haute température, mais une fois que le cockpit devient plus chaud qu'eux, se débarrasser de cette chaleur devient presque impossible. Maintenant, nous étudions des moyens d'améliorer la situation pour nos pilotes. Au sein du sport, on explore également l'ajout d'équipements supplémentaires sur la voiture lors de ces courses exceptionnelles pour garder les pilotes un peu plus au frais, mais comme je l'ai dit, c'est un environnement très difficile, et c'est pourquoi ils s'entraînent autant. »
L'écurie espère trouver une solution avant la prochaine course à Bakou, où les conditions météorologiques devraient à nouveau être très chaudes, posant potentiellement le même problème, ce qui pourrait compromettre son week-end, elle qui est toujours à la recherche de son premier podium depuis la reprise du championnat.
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