Le Grand Prix d'Italie 2024 à 1 km/h de la course de F1 la plus rapide de tous les temps et c'est une vraie performance
F1. Le Grand Prix d'Italie 2024 a offert un spectacle digne du légendaire circuit de Monza avec des vitesses vertigineuses et une performance mémorable de Charles Leclerc. À seulement 1 km/h du record de la course la plus rapide de l'histoire, le Monégasque est passé tout près de marquer l'histoire.
Monza a une fois de plus confirmé son surnom de « temple de la vitesse » avec une prestation XXL de Charles Leclerc, qui a flirté avec un record vieux de 20 ans. L'édition 2024 s'est en effet disputée à une moyenne de 246,680 km/h, soit à peine 1 km/h de moins que la course la plus rapide de l'histoire de la Formule 1, établie en 2003 par Michael Schumacher avec une moyenne de 247,585 km/h.
Des différences de stratégie entre les générations
Après les 53 tours du Grand Prix, Leclerc termine seulement 21,3 secondes derrière le temps réalisé par Schumacher lors de sa victoire en 2https://youtu.be/bKSIelW_yzk003. L'importance de cette différence réside dans les stratégies de ravitaillement. En 2003, les voitures roulaient avec moins de poids sur de plus longues périodes, ce qui permettait d'enchainer les tours rapides et de maintenir une cadence moyenne plus élevée. En 2024, avec des voitures plus lourdes et sans ravitaillement en carburant, l'approche de course est radicalement différente.
Les F1 de 2003 pesaient au départ 600 kgs, auxquels il fallait ajouter le carburant. Avec des stratégies allant de 15 à 35 tours, les F1 embarquées à l'époque environ 30 kgs de carburant. La monoplace pesée donc 630 kgs.
En 2024, les F1 pèsent 798 kgs sans essence et embarquent le plein d'essence pendant toute la durée du Grand Prix, sans ravitaillements autorisés. Une F1 en 2024 pèse donc au départ environ 950 kgs. La différence de poids est donc conséquente : plus de 300 kgs entre 2024 et 2003. Malgré cela, les performances sont désormais très proches.
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Une vitesse de qualification fulgurante
Les performances des monoplaces de 2024 en qualifications ont montré l'énorme progrès technologique réalisé depuis les débuts de l'ère hybride. Les voitures actuelles sont plus rapides que jamais sur un tour lancé, grâce à un aérodynamisme plus poussé et à des améliorations du groupe propulseur. Cependant, ces avancées ne se traduisent pas nécessairement en course où la gestion des pneus, du carburant et de l'énergie, joue un rôle plus important.
Leclerc, bien qu'handicapé par ces contraintes modernes, a tout de même su exploiter pleinement le resurfaçage du circuit. Il a été en moyenne 2,44 secondes plus rapide par tour qu'en 2023, tout en adoptant une stratégie medium-dur similaire à l'année précédente.
Leclerc pouvait-il battre le record de Schumacher ?
La réponse tient à peu de choses puisque s'il avait été seulement 0,4 seconde plus rapide par tour, il aurait fait tomber ce record de vitesse, une marque qui semblait pourtant presque intouchable. Mais, avec une stratégie et des conditions de course plus contraignantes que celles de l'ère Schumacher, l'exploit reste à portée, bien que toujours hors d'atteinte.
Les voitures actuelles sont plus complexes à gérer sur l'ensemble d'un Grand Prix, nécessitant des compromis entre vitesse pure et gestion d'énergie. Si elles dominent en qualifications, la course en elle-même demande un équilibre plus fin. Les conditions en piste, les stratégies de gestion des pneus et l'aérodynamique plus chargée rendent difficile l'atteinte de records historiques établis dans des conditions très différentes.
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