Max Vertsappen a été "diabolisé" injustement selon Newey
F1. Fraîchement recruté par Aston Martin pour la saison 2025, Adrian Newey a fait le bilan de ses années Red Bull, évoquant notamment un traitement médiatique injuste envers le triple champion du monde en titre Max Verstappen.
Alors que sa mission avec Red Bull prendra fin à l'issue de la saison 2024, Adrian Newey a profité de l'officialisation de son arrivée future chez Aston Martin pour revenir sur ses années passées au sein de la firme autrichienne. Dans un long entretien accordé au podcast High Performance, l'ingénieur a notamment évoqué le traitement médiatique reçu par Max Verstappen, qu'il juge sévère.
« De l'extérieur, je ne suis pas sûr que les gens apprécient et comprennent pleinement Max, tout comme ils ne l'ont pas fait avec Sebastian [Vettel] », a déclaré le Britannique. « Il y a cette sorte de diabolisation dont ils ont tous les deux souffert à certains moments, ce qui est très injuste. »
Adrian Newey estime que les médias d'outre-Manche ont leur part de responsabilité dans ce phénomène : « Peut-être que c'est aussi un peu le fait des médias britanniques, si je suis honnête. Sky a une énorme influence dans le monde entier. Même si l'audience n'est pas vraiment internationale, leur couverture est assez nationaliste, si j'ose dire, et cela peut avoir une influence […] C'est cette chose que maintenant avec le journalisme, typiquement... il y a cette tendance à mettre les gens sur un piédestal ou à les faire tomber. »
Des louanges faites au Néerlandais
Adrian Newey n'a pas tari d'éloges à l'encontre de Max Verstappen. Quadruple champion du monde constructeur avec Red Bull (2010-2014) peu après son arrivée à Milton Keynes en 2006, le virtuose ingénieur a vu débarquer le Néerlandais en 2016. Il a donc assisté à la naissance du phénomène, permettant à l'écurie de retrouver les sommets.
« Je pense qu'il est très intelligent […] on a presque l'impression qu'il peut conduire la voiture automatiquement. » a avancé Newey. « Ce n'est pas le cas, bien sûr, mais il peut conduire la voiture et il lui reste tellement de puissance de traitement qu'il peut alors beaucoup réfléchir à la façon dont il la conduit, à la façon dont il s'occupe des pneus, à ce qu'il pourrait avoir besoin de faire sur les réglages. S'il ne le fait pas, s'il n'est pas sûr, il demande au GP [ingénieur de course] à la radio ce qu'il devrait faire, mais en mettant l'accent sur les problèmes. »
L'ingénieur britannique estime que Max Verstappen a toujours mis de côté les critiques qu'ils lui ont été faites et s'appuie sur sa confiance en lui. « Je pense, honnêtement, que Max est tellement sûr de lui », a-t-il déclaré. « C'est positif. Ce n'est pas négatif. Il y a l'arrogance et l'assurance. Max n'est pas arrogant, mais il est très sûr de lui et de ses capacités, et c'est un penseur profond. »
Newey a également comparé le Néerlandais à un autre ancien champion du monde, Fernando Alonso. « La façon dont il lit les courses est fascinante. Fernando [Alonso] est un autre pilote capable de lire les courses. Quand tu ne donnes pas les informations aux pilotes, tu te demandes comment ils savent. Parfois, ils te disent "je le sais car je l'ai vu sur les écrans géants" mais c'est incroyable de pouvoir faire ça justement ». Adrian Newey peut être content. Après avoir collaboré ces dernières années avec Verstappen, il travaillera pour la première fois de sa carrière avec l'Espagnol l'an prochain.
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