Bearman, Colapinto : Passage pas évident de la F2 à la F1
F1. Lors de la conférence de presse, Oliver Bearman (Haas), Franco Colapinto (Williams) et Zhou Guanyu (Sauber) ont partagé leurs réflexions sur leurs parcours récents en Formule 1 et leurs attentes pour le week-end de course à Bakou.
Lors de la conférence de presse d'avant le Grand Prix à Bakou, trois pilotes ont partagé leurs perspectives et objectifs pour ce week-end de course. Oliver Bearman, qui effectue son premier week-end complet en Formule 1 avec Haas, Franco Colapinto, récemment promu chez Williams et enfin, Zhou Guanyu, chez Sauber. Leurs échanges révèlent les attentes et les préparatifs de ces pilotes à l'aube d'un des Grand Prix les plus spectaculaires et exigeants de la saison.
Bearman : maximiser son expérience
Oliver Bearman, qui participe à son premier week-end complet en F1, a exprimé son enthousiasme et sa volonté de progresser étape par étape. Il a reconnu que les circonstances qui l'ont amené ici n'étaient pas idéales, mais il voit cette opportunité comme un moment clé pour acquérir de l'expérience : « Oui, c'est agréable d'être de retour, tout d'abord. Bien sûr, ce n'est pas dans les circonstances que j'aurais espérées, mais néanmoins, c'est une excellente occasion d'accumuler de l'expérience, de faire un week-end complet. Avec un peu de préavis cette fois. Je savais que cela allait arriver, ce qui est utile. Et oui, je veux juste l'utiliser pour vraiment progresser étape par étape et en profiter aussi. »
Bearman, qui a remporté les deux courses de F2 à Bakou l'an dernier, a évoqué son expérience positive sur ce circuit tout en admettant avoir fait des erreurs lors des séances précédentes : « L'année dernière s'est plutôt bien passée. Et oui, j'étais excité de venir ici en F2. Et bien sûr, faire le pas vers la F1 pour ce week-end est une expérience formidable. J'ai vraiment hâte d'y être. J'ai pris beaucoup de confiance sur ce circuit l'année dernière. De l'extérieur, c'était un week-end très propre. À l'intérieur, j'ai frappé le mur à chaque séance. Je vais donc essayer de me calmer un peu. Et oui, juste passer un week-end propre et en profiter aussi. »
Le Britannique s'est également exprimé sur la préparation qu'offrait la Formule 2 pour le passage en F1 : « C'est la catégorie la plus proche de la F1, mais je pense que rien ne peut vraiment vous préparer à la F1. [...] La quantité d'investissement et de temps consacré à la production d'une voiture de F1, qui est développée tout au long de l'année et optimisée par tant de personnes, c'est vraiment une autre paire de manches que de conduire une F2. »
Colapinto : s'adapter rapidement à un nouveau circuit
Franco Colapinto, nouvelle recrue chez Williams, a débuté en F1 à Monza. Ce dernier a décrit ce moment comme très spécial dans sa carrière, même s'il considère sa performance comme insuffisante : « C'était un moment très spécial dans ma carrière. Bien sûr, on travaille toujours pour cet objectif et ce rêve depuis que l'on est tout petit. Et le fait de l'avoir réalisé à Monza… C'était un préavis très court. [...] J'ai fait la meilleure préparation possible, mais c'était très insuffisant. Malheureusement, je n'avais pas beaucoup d'expérience en Formule 1. J'ai donc dû apprendre beaucoup de choses très rapidement. »
Il en a profité pour souligner l'importance du soutien que lui a apporté son équipe : « Ils m'ont vraiment beaucoup aidé. Cela m'a permis de traiter tout plus rapidement, d'accélérer le processus d'apprentissage. Je pense qu'une partie de la bonne performance que j'ai eue à Monza est due à mes ingénieurs, aux mécaniciens, à l'accueil chaleureux que tout le monde m'a réservé dans l'équipe. »
Félicité pour ses débuts, Colapinto en a profité pour expliquer comment il gérait sa récente explosion de popularité en Argentine : « Les fans argentins sont incroyables. C'est toujours agréable d'interagir avec eux. » Il a ajouté qu'il n'avait pas été surpris par l'accueil dans son pays, expliquant : « L'Argentine avait tellement besoin d'un pilote de Formule 1 sur la grille. »
Concernant son approche à Bakou, un circuit qu'il ne connaît pas, il adopte une attitude similaire à Monza : « L'objectif est de progresser lentement. Je pense que c'est très similaire à Monza. À Monza, je ne connaissais pas la voiture. Maintenant, je ne connais pas le circuit. »
Lui aussi interrogé sur le passage de la F2 à la Formule 1, explique qu'il s'agit d'un univers complètement différent : « En F1, tout est proche de la perfection, et ils suivent cet objectif. Ils disposent de nombreux outils pour maximiser la voiture que tu as, et c'est tout simplement une voiture incroyable à conduire. C'est la plus rapide au monde, et c'est quelque chose que tu n'as jamais vécu auparavant. »
Zhou : conseils avisés pour les jeunes pilotes et défis chez Sauber à Bakou
Zhou Guanyu, plus expérimenté, a donné des conseils à ses jeunes collègues, leur recommandant de « profiter du week-end » et de ne pas prendre trop de risques, notamment pour Colapinto qui découvre encore la discipline. Zhou a également abordé les performances de Sauber, soulignant que l'équipe traverse une période difficile, mais qu'ils continuent d'explorer différentes configurations pour améliorer leurs résultats : « Nous essayons d'en extraire autant que nous le pouvons. »
Il a admis que l'équipe n'avait pas encore trouvé le rythme nécessaire pour se battre près du top 10, mais reste motivé à tirer le meilleur parti des circonstances, en particulier à Bakou, un circuit aux caractéristiques uniques avec sa longue ligne droite : « Je pense que cela nous donne plus d'espoir pour la course, c'est sûr. »
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