Hamilton : "le pire équilibre que j'ai jamais eu"
F1. Le Britannique a vécu l'une des courses les plus difficiles de sa saison ce week-end à Bakou, ponctué par une neuvième place. Un résultat qu'il doit en partie à de nombreux problèmes d'équilibre observés sur sa Mercedes ce qui la contraint à devoir tirer sur son volant pour réussir à faire pivoter sa monoplace dans les virages.
C'est un retour de vacances peu idéal pour le septuple champion du monde. Après trois podiums consécutifs, dont deux victoires à Silverstone et à Spa, Hamilton a vu ses résultats chuter drastiquement puisque le pilote Mercedes n'est toujours pas remonté sur le podium depuis la fin de la trêve estivale. À Bakou, il a vécu un week-end fluctuant, avec un comportement de voiture très différent d'un jour à l'autre. Le vendredi, la monoplace semblait répondre à ses attentes, l'ancien pilote McLaren terminant deuxième puis troisième des deux premières séances d'essais libres et expliquant aux médias, dont GpBlog, qu'il se sentait très à l'aise à bord de la W15. Pourtant, afin de trouver encore un peu plus de performance, le Britannique décida de modifier quelques réglages sur sa monoplace, une décision qu'il ne tarda pas à regretter.
Un superbe vendredi mais en retrait le samedi et le dimanche
« J'ai à peine changé quelque chose à la voiture, parce que je ne voulais rien gâcher, et les pneus ne voulaient pas fonctionner. Toute la journée, ils n'ont pas fonctionné », a résumé Hamilton, très frustré de la tournure qu'ont pris les événements. Alors qu'il semblait bien parti pour être l'un des prétendants à la pole position, le futur pilote Ferrari ne termina que septième des qualifications après que son écurie est découvert qu'un des composants de sa voiture n'était pas correctement assemblé, ce qui l'a obligé à tenter un réglage différent qui n'a pas porté ses fruits. En parallèle, sa mauvaise position lors des qualifications incita Mercedes à lui changer son moteur, ce qui l'a contraint à partir de la voie des stands.
Sur un circuit technique où les dépassements ne sont pas faciles, la course s'annonçait difficile et malheureusement, cette tendance se confirma le dimanche avec une course achevée à une anonyme neuvième place, bien aidée par l'accrochage entre Sainz et Perez en fin de course. La frustration était palpable sur le visage d'Hamilton à l'arrivée du Grand Prix, le Britannique expliquant qu'il a souffert de gros problèmes de maniabilité, ce qui l'a forcé à tirer sur son volant et à piloter d'une autre manière pour réussir à faire tourner sa Mercedes. « C'était probablement le pire équilibre que j'aie jamais eu, » a déclaré Hamilton. « J'avais tellement d'appui à l'avant et rien à l'arrière. J'ai dû tirer sur le volant pour briser l'adhérence à l'avant et faire glisser la voiture à chaque virage. C'était la manière la plus étrange de conduire. »
Toto Wolff justifie la pénalité d'Hamilton
Une situation inconfortable pour le pilote Mercedes, aggravée par le fait qu'il a dû se battre dans le peloton après être parti en dernière ligne sur la grille. Le patron de l'équipe allemande, Toto Wolff, a expliqué les raisons de ce choix, en précisant que l'écurie fonde beaucoup d'espoir sur le Grand Prix d'Austin, où elle introduira son nouveau plancher, et que Bakou représentait la meilleure course pour remonter grâce à ses longues lignes droites. « Nous avons décidé de faire le changement de moteur ici et nous savions que ce serait une course de souffrance, car il est tellement difficile de dépasser à Bakou, » a déclaré l'Autrichien. « Et c'est ce que ça a été. Dès que vous vous rapprochez, vous surchauffez les pneus et ensuite vous reculez. »
« Il y avait deux philosophies différentes et nous en avons discuté longuement. Vous devez juste avaler la pilule ici, parce qu'en partant de la P7, nous ne savions pas où cela nous mènerait, ou vous le faites à Austin. Mais nous pensons qu'Austin est une opportunité, donc c'est la décision que nous avons prise. Bonne ou mauvaise, je ne sais pas. C'était un choix difficile. »
Une inconstance que l'équipe n'arrive pas à expliquer
Mercedes espère que cette nouveauté apportera des réponses à l'équipe, qui avait décidé ce week-end de revenir à un ancien modèle de plancher, qui n'a pas donné entière satisfaction au regard des performances des deux monoplaces, très inconstantes d'une journée à l'autre, voire même d'un relais à l'autre, si l'on prend l'exemple de George Russell. Le vainqueur du Grand Prix d'Autriche a vécu une course aux deux visages, avec une première partie d'épreuve très compliquée avec les pneus médiums, et un deuxième relais avec les gommes dures, où il était l'un des hommes les plus rapides sur la piste. Des performances versatiles qu'a soulignées Toto Wolff.
« Un début de course difficile, je pense que c'est compliqué quand vous êtes dans un train et que vous vous battez pour une position, mais clairement notre voiture n'est pas assez bonne. Et le deuxième relais a été vraiment incroyable. Difficile au début, mais une fois que la voiture a trouvé son équilibre, parce que George la conduisait de la manière dont elle doit être conduite, nous étions parfois la voiture la plus rapide, » a expliqué l'Autrichien, qui révèle que le rythme des monoplaces varie d'un Grand Prix à l'autre en fonction de la configuration du tracé, de la bonne utilisation des pneumatique, et de l'équilibre des voitures, un élément qui fait défaut aux Mercedes et aux Red Bull, ce qui explique leurs contre-performances depuis le retour de la Formule 1 à Zandvoort après la pause estivale.
L'équipe de Brackley doit néanmoins réagir rapidement pour retrouver le chemin de la victoire. Ses problèmes d'équilibre doivent être résolus au plus vite, car Singapour est un tracé où les pilotes ont besoin d'une voiture stable afin de passer les nombreux virages du circuit et d'éviter les accidents, puisque de la même manière qu'à Bakou, les murs sont très proches et les erreurs peuvent vite arriver.
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