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Pour réduire ses émissions de CO2, la F1 investit dans le carburant d'aviation durable

La Formule 1 a franchi une première étape vers un Formule 1 plus respectueuse de l'environnement en annonçant son premier investissement dans du carburant d'aviation durable. Cet engagement s'inscrit dans une stratégie logistique et un objectif ambitieux d'atteindre le zéro émission nette d'ici 2030.

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La Formule 1 continue son projet vers le zéro émission nette d'ici 2030 en investissant dans le carburant d'aviation durable
© DHL Express / La Formule 1 continue son projet vers le zéro émission nette d'ici 2030 en investissant dans le carburant d'aviation durable

La Formule 1 franchit une étape clé vers le zéro émission nette d'ici 2030 en investissant dans le carburant d'aviation durable (SAF pour Sustainable Aviation Fuel, en anglais). En partenariat avec DHL, cette initiative vise à réduire les émissions liées au transport aérien, un tournant majeur qui accentue la transition vers des pratiques plus écologiques.

Réduire les émissions de CO2 de la F1

La première étape de cet investissement se concentre sur l'achat de SAF en collaboration avec DHL, partenaire logistique mondial de la Formule 1. L'utilisation de SAF débutera dès le Grand Prix d'Australie, en mars prochain, couvrant ainsi près 20 % des vols de fret aérien de la saison 2024. Ce partenariat permettra de réduire de manière significative les émissions de carbone, avec une réduction estimée de 80 % par vol par rapport au carburant d'aviation conventionnel.

Sur l'ensemble de la saison 2024, l'utilisation de SAF devrait permettre d'économiser plus de 4 500 tonnes d'équivalent dioxyde de carbone (tCO2e), un chiffre conséquent qui souligne l'impact direct de cette décision sur l'empreinte carbone du championnat.

Le SAF ne sera pas directement utilisé dans les avions de la F1

Si la démarche semble louable, pour réduire les émissions de CO2 de la planète et celles de la F1, la démarche semble toutefois encore très timide. En effet, la Formule 1 utilisera le modèle « book and claim » mis en place avec le service GoGreen Plus de DHL pour se procurer du SAF. Ce système permet de réserver la quantité de carburant nécessaire à réduire ses émissions de CO2, qui est ensuite ajoutée à la chaîne d'approvisionnement mondiale. Le SAF ne sera donc pas directement utilisé par les avions cargo de la F1, car il est intégré à d'autres vols commerciaux, assurant ainsi une traçabilité complète et des réductions d'émissions vérifiées que la F1 peut inclure dans son bilan carbone.

Il y a plusieurs raisons à cela. Certains moteurs d'avion ne sont pas encore parfaitement adaptés à ce genre de carburant mais aussi et surtout la quantité produite actuellement dans le monde est bien trop faible pour pouvoir assurer un approvisionnement n'importe où dans le monde.

Ellen Jones, responsable ESG de la Formule 1, a souligné l'importance de cette initiative dans leur communiqué : « La Formule 1 a toujours été à la pointe de l'innovation, et notre investissement initial dans le carburant d'aviation durable témoigne de notre détermination à respecter notre engagement à atteindre le zéro émission nette d'ici 2030. Le SAF n'est que la dernière étape en date pour l'entreprise et souligne la manière dont les carburants alternatifs, sur piste et hors piste, peuvent réduire considérablement les émissions de carbone. »

Il faut en effet noter que la production et la faible quantité de carburant encore produit, rend ce produit bien plus cher que le kérozène. KLM estime notamment qu'il coûte « 3 à 4 fois plus chers ».

Objectif 100% durable

L'introduction du SAF ne représente qu'une partie de l'engagement global de la Formule 1 en faveur du développement durable puisque dès 2026, toutes les monoplaces de F1 utiliseront du carburant 100 % durable. En parallèle, les catégories inférieures, comme la F2 et la F3, atteindront cet objectif dès la saison prochaine, ayant déjà intégré 55 % de carburant durable en 2023 grâce à un partenariat avec Aramco.

En dehors de la piste, d'autres initiatives sont mises en place, comme l'utilisation de camions au biocarburant pour les Grand Prix européens. L'alimentation des infrastructures clés comme le paddock ou la voie des stands, se fait à l'aide d'énergie à faible émission de carbone, réduisant ainsi les émissions locales de plus de 90 %.

Paul Fowler, responsable de la logistique des sports mécaniques chez DHL, a déclaré : « Notre partenariat de longue date avec la Formule 1 repose sur une passion commune pour l'innovation et l'excellence. [...] Nous nous efforçons de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de rendre le sport automobile plus durable à chaque étape que nous franchissons. »

Avec des innovations à la fois sur la piste, dans les paddocks et dans les airs, le championnat continue de se positionner comme un acteur majeur dans la transition vers un sport automobile plus vert et plus respectueux de l'environnement.

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