Pour Piastri, McLaren doit encore se méfier de Red Bull
F1. Oscar Piastri a demandé à McLaren de ne pas prendre pour acquis l'obtention du titre constructeur en fin de saison. L'Australien, troisième derrière Max Verstappen à l'arrivée du GP de Singapour, juge que l'écurie britannique va devoir se méfier jusqu'au bout.
McLaren, une nouvelle fois grande gagnante le week-end dernier. Après un Grand Prix d'Azerbaïdjan réussi, avec la victoire d'Oscar Piastri et la quatrième place de Lando Norris, parti pourtant quinzième, l'écurie de Woking a encore réalisé un excellent résultat sur la piste de Marina Bay. Cette fois, c'est Lando Norris qui s'est imposé, tandis que son coéquipier a décroché la dernière marche du podium. Ce résultat a permis à McLaren d'étendre son avance au championnat des constructeurs face à Red Bull, avec désormais 41 points d'écart, renforcé par la dixième place de Sergio Pérez.
Des performances à maintenir jusqu'à la fin de saison
Cependant, le pilote australien, déjà double vainqueur en Formule 1, avertit McLaren de ne pas se reposer sur ses lauriers et de continuer à travailler dur. Il rappelle que la saison 2024 a déjà montré à quel point les choses peuvent changer rapidement, comme l'a démontré la situation de l'écurie autrichienne. « En ce qui concerne les constructeurs, la trajectoire est positive depuis un bon moment. Nous avons clairement une voiture rapide sous les pieds. Nous marquons tous les deux de gros points de manière constante. Je pense donc que nous faisons du bon travail en tant qu'équipe, mais il ne faut jamais oublier à quel point les choses peuvent évoluer rapidement. »
L'ancien champion de Formule 3 et de Formule 2 a pris pour exemple Max Verstappen. Le Néerlandais, triple champion du monde en titre, a traversé des semaines difficiles récemment. Pourtant, à Singapour, il s'est positionné comme le deuxième pilote le plus rapide, dans une monoplace qui a montré des signes de progrès par rapport aux courses précédentes. Cette amélioration pourrait inquiéter McLaren si elle se poursuit lors des prochaines courses. Piastri, quant à lui, s'est montré satisfait de son résultat, conscient d'avoir optimisé ses performances lors d'un week-end où il semblait en difficulté.
Un bon Grand Prix pour Piastri après des qualifications délicates
Dès les essais libres, l'Australien a souffert en comparaison à son coéquipier, accusant souvent plusieurs dixièmes de retard sur Norris. Cette tendance s'est poursuivie en qualifications, où il n'a terminé qu'à la cinquième place, derrière les deux Mercedes, alors que Norris signait la pole position. Dimanche, Piastri a réussi à dépasser Russell et Hamilton, mais a perdu trop de temps derrière eux pour espérer se battre pour la victoire. Il estime donc que la troisième place était le meilleur résultat possible.
« Samedi n'était pas idéal, mais en course, l'objectif était de monter sur le podium. Je pense que le fait d'avoir perdu autant de temps derrière les Mercedes lors du premier relais signifiait que c'était définitivement le mieux que nous pouvions faire. Bien sûr, j'aurais préféré être au milieu [en tant que vainqueur]. Mais je pense que c'était une bonne journée pour limiter les dégâts. Tout au long du week-end, j'ai eu du mal lors des essais et je pense avoir fait un bon pas en qualifications. Je n'ai pas exécuté aussi bien que je le devais, mais j'ai beaucoup appris ce week-end. »
Un pilote qui apprend très vite
Pour le pilote McLaren, ce week-end lui servira pour la suite, car il a réussi à inscrire 15 points malgré ses difficultés, témoignant de la constance dont il fait preuve sur la piste.
« Même si le résultat final n'était pas exactement ce que j'espérais, nous avons fait un bon travail pour maximiser les points, surtout pour l'équipe. C'est un énorme cumul de points pour nous, et je pense avoir tiré de bonnes leçons pour l'année prochaine également. Au final, je suis raisonnablement content. »
Avec six courses restantes, McLaren espère que la régularité de ses deux pilotes, combinée à la fiabilité de la MCL38, offrira à l'écurie britannique son premier titre constructeur depuis 1998, et pourquoi pas un titre pilote, qui lui échappe depuis 2008.
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