Pour Verstappen, Red Bull est dans la "bonne direction"

Après un départ éclatant cette saison (7 victoires sur les 10 premiers GP, ndlr.), Red Bull a rencontré des difficultés de développement, tandis que ses concurrents, notamment McLaren, progressaient rapidement. Sixième en Italie à près de 40 secondes de Charles Leclerc, Max Verstappen espère que Monza restera le point bas de la saison pour Red Bull, alors que l'équipe s'efforce à améliorer ses monoplaces pour la fin d'année.

Se confiant à Autosport après la course de Singapour, le Néerlandais a admis qu'il avait remarqué dès le début de l'année un problème d'équilibre sur la RB20. « Très tôt, j'ai réalisé que les sensations étaient très différentes de celles de la voiture de l'année dernière en termes d'équilibre », explique-t-il. « À l'époque, notre voiture était encore beaucoup plus rapide que les autres, ou peut-être devrais-je dire que les autres n'étaient pas aussi bonnes à l'époque, donc à ce stade, nous pouvions encore compenser nos difficultés. »

Une concurrence accrue

Ultra dominante ces deux dernières saisons, Red Bull a vu ses concurrentes faire de nets progrès cette saison. McLaren, Ferrari et Mercedes ont trouvé des solutions pour être plus performantes en piste. Dans le même temps, l'écurie autrichienne rencontrait des difficultés. « La situation n'a cessé de s'aggraver [au fil de l'année]. À un moment donné, notre voiture était tout simplement très difficile à conduire et, dans le même temps, les autres faisaient de réels progrès » observe le pilote de 27 ans.

Bien que leur voiture restait compétitive, la situation s'est dégradée au fil des courses, rendant la monoplace difficile à conduire tandis que les autres équipes progressaient. « À un moment donné, nous avons pris la mauvaise direction », explique-t-il, soulignant que Red Bull n'a pas su répondre aux défis de développement comme d'autres équipes.

Le défi des nouveaux planchers

Les difficultés rencontrées par Verstappen, notamment au niveau de la maniabilité de la voiture, impliquent que le problème de Red Bull était au moins en partie lié au plancher. Les conséquences inattendues d'un nouveau plancher sont un casse-tête auquel de nombreuses équipes ont été confrontées dans le cadre de cette réglementation. Mercedes a lutté pendant deux ans avec les voitures à effet de sol, tandis que Ferrari a vu les rebonds à haute vitesse revenir avec une mise à jour du plancher à Barcelone. « Cela semble plus délicat que ce que tout le monde pense », reconnaît Verstappen.

L'introduction de nouveaux planchers n'est pas toujours bénéfique pour les écuries. Alors que Ferrari avait fait machine arrière avant le GP de Hongrie, revenant à son ancien fond plat, Mercedes a imité l'équipe italienne à la veille de Bakou. Voyant les déboires rencontrés par ses compères, McLaren retarde l'introduction de sa nouvelle pièce. « Pour l'instant, même McLaren retient un nouveau plancher, dont ils ne sont pas tout à fait sûrs. C'est beaucoup plus sensible avec les mises à jour qu'avec les règlements précédents. » avance Verstappen.

Une soufflerie obsolète ?

Les équipes éprouvent également des difficultés à établir une corrélation entre les améliorations apportées au plancher dans la soufflerie et le comportement de la voiture en piste. Cela semble particulièrement pertinent dans le cas de Red Bull, étant donné que sa soufflerie est relativement ancienne, et que l'équipe travaille à l'élaboration de plans pour une nouvelle installation. « C'est un sujet très difficile à aborder, mais il est plus compliqué de bien faire les choses qu'avec les anciennes voitures », reconnaît Verstappen.

Le triple champion du monde en titre minimise l'impact de la soufflerie de l'équipe. « C'est vrai que nous avons une soufflerie assez ancienne, mais jusqu'à cette année, elle faisait tout bien », indique-t-il. « Certaines choses sont difficiles à comprendre […] Toutes les équipes ont eu leurs propres problèmes, y compris celles qui disposent de souffleries modernes. Je pense qu'il est extrêmement difficile de régler parfaitement les choses ou d'obtenir exactement les bonnes données. Cela peut être dû à beaucoup de choses dans la soufflerie elle-même ou à la façon dont elle est en corrélation avec la piste. »

Des améliorations à Bakou

Arrivé cinquième en Azerbaïdjan, Verstappen a souffert de mauvais choix de réglages pour cette course. Mais Red Bull a noté des progrès avec une mise à jour du plancher pour ce week-end. La belle course de Sergio Perez, à la lutte pour le podium avant son accrochage en fin de course avec Sainz, était un signe positif. Une semaine plus tard, la deuxième place du Néerlandais à Singapour a confirmé la tendance à une éclaircie dans le clan autrichien.

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L'équipe a seulement mentionné des « changements subtils » au niveau du plancher à Bakou, mais Verstappen espère que cette amélioration spécifique est le début d'une solution : « Oui, nous nous sommes sentis mieux. C'était déjà un bon pas pour nous. Je pense vraiment que nous allons dans la bonne direction maintenant, cela prendra du temps. Cela prendra du temps. On ne peut pas changer quelque chose comme ça en une ou deux semaines. Mais je pense que l'équipe a été satisfaite de ce qu'elle a vu à Bakou. »

Des progrès à confirmer

McLaren garde de la marge sur Red Bull avant d'aborder les six derniers Grand Prix de la saison. L'équipe de Milton Keynes espère continuer à s'améliorer pour être performante dès le GP des États-Unis la semaine prochaine. Christian Horner, directeur d'équipe, est conscient des progrès réalisés ces derniers temps. Des progrès qui doivent se poursuivre pour la fin de saison. « Si vous considérez où nous étions il y a quelques semaines, les progrès sont visibles, et nous avons pratiquement un mois pour nous concentrer et progresser avant de nous rendre à Austin […] Il y aura beaucoup de nuits blanches à Milton Keynes », a déclaré le Britannique.

La tournée américaine va être déterminante avant de lancer le sprint final fin novembre pour les trois dernières échéances de la saison. Toujours en tête du championnat pilotes, Verstappen va devoir se battre jusqu'au bout pour conserver sa couronne face à Lando Norris. Le Néerlandais estime que le pire est derrière Red Bull, tout en souhaitant que les améliorations se poursuivent : « Oui, je pense que c'est le cas pour être honnête. J'espère que nous pourrons continuer à faire de bons progrès à partir d'ici. »