Les explications d'Alonso sur l'absence de voiture de sécurité
F1. Alors que la voiture de sécurité n'est pas intervenue lors des neuf derniers Grand Prix, Fernando Alonso explique cette absence par le fait que les pilotes ne poussent pas leurs monoplaces dans leurs retranchements.
Neuf courses sans voiture de sécurité, une première depuis 2003. Cela semble être une anomalie, notamment sur des circuits où son intervention était la norme jusque-là, comme à Singapour. Seule la voiture de sécurité virtuelle est intervenue à Bakou. Ce phénomène n'étonne pas Fernando Alonso, qui estime que les pilotes n'ont pas besoin de pousser leurs monoplaces à fond pour en tirer le meilleur, ce qui les incite à prendre moins de risques.
Si lors d'un tour rapide, il est préférable de pousser la voiture dans ses retranchements, le comportement en course diffère, notamment pour « faire attention aux pneus [ou] à l'économie de carburant ». L'ancien pilote Alpine estime que les monoplaces de cette saison, plus que celles des précédentes, exigent une gestion particulière, les rendant « plus heureuses ». Les pilotes prennent donc moins de risques, ce qui réduit le nombre d'accidents et, par conséquent, l'intervention de la voiture de sécurité.
Des performances difficiles à expliquer
Le pilote Aston Martin prend pour exemple le Grand Prix d'Azerbaïdjan pour illustrer les fluctuations des performances en piste. « J'étais P15 en Q1, avec le problème de Lando. Sinon, je partais 16e du Grand Prix et je n'étais pas en Q1. [...] Sept minutes plus tard, j'ai chaussé un autre train de pneus et j'étais P5 en Q2. J'ai gagné 1,1 seconde. Je conduisais de la même manière. »
Sans changer sa façon de piloter, l'Espagnol a donc considérablement progressé sans pour autant comprendre pourquoi. « Parfois, nous ne trouvons pas d'explications sur les moments où nous sommes rapides, et ceux où nous sommes lents », avance-t-il.
Des indications peuvent émerger en effectuant des analyses poussées. « Si vous allez dans les détails et le nombre illimité de capteurs que nous avons dans la voiture, nous pouvons repérer les petites différences lorsque la voiture est lente », analyse Alonso. Cependant, en course, il est parfois préférable d'être plus doux avec la voiture afin qu'elle soit plus performante sur le long terme, ou pour user de la meilleure stratégie possible.
Des monoplaces plus rapides lorsqu'elles sont ménagées ?
Une conduite plus douce n'est cependant pas synonyme de moins bonnes performances. « Ces voitures ne sont pas faciles à conduire, mais je pense que le problème de ces voitures est aussi d'extraire 100 % de leur potentiel », a déclaré le double champion du monde.
Il poursuit : « Si vous conduisez à 90 %, vous êtes parfois plus rapide parce que vous ne placez pas la plate-forme dans un angle gênant ou que vous n'avez pas de hauteur de conduite inadaptée. Vous ne repoussez pas les limites, et c'est là que tout s'écroule. Parfois, conduire à 90 % est donc plus rapide. » Reste à savoir si cette tendance perdurera lors des six derniers Grand Prix.
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