Pour Vasseur, l'absence d'évolutions a permis à Ferrari d'éviter un désordre
L'écurie italienne a réalisé une course parfaite ce dimanche avec la victoire de Charles Leclerc devant son coéquipier Carlos Sainz. Un résultat surprenant, d'autant que Ferrari n'a pas apporté d'évolutions ce week-end, du moins sur la piste selon Frédéric Vasseur.
Ferrari est bien en lutte pour le titre des constructeurs. Durant cette pause de quatre semaines entre le Grand Prix de Singapour et celui d'Austin, Carlos Sainz avait évoqué l'importance de performer sur un circuit plus traditionnel, qui permettrait de révéler le véritable rythme de la Ferrari. Jusqu'à présent, l'équipe ne s'était imposée que sur des circuits atypiques (Melbourne, Monaco et Monza).
Ce dimanche, la course a prouvé que l'équipe de Maranello est capable de rivaliser avec McLaren et Red Bull, voire même de les devancer, comme ce fut le cas ce week-end (Ferrari a inscrit 55 points, 26 unités de plus que Red Bull et 27 de plus que McLaren). Un résultat d'autant plus épatant que, contrairement à ses deux rivaux, Ferrari est venue aux États-Unis sans aucune amélioration.
Une stabilité technique qui s'est révélée payante
Alors qu'elle accusait un retard de 75 points, l'équipe dirigée par Frédéric Vasseur a décidé de ne pas introduire de nouveautés sur sa monoplace, estimant qu'elles représentaient un trop gros risque en cas d'échec et qu'elles pourraient perturber l'équilibre optimal de la voiture. Une initiative qui, au contraire, a été prise par McLaren, leader du championnat des constructeurs, avec l'incorporation de sept nouveaux éléments sur sa MCL38 ce week-end à Austin. Du côté de l'écurie autrichienne, deux améliorations ont été apportées au Texas, au niveau du plancher et du capot moteur. Des évolutions censées rendre la voiture plus performante mais risquées, car elles obligent à réapprendre à optimiser les réglages en raison du nouveau design.
Lire aussi : Le Top/Flop de la rédaction du Grand Prix des États-Unis
Cette approche a été fatale à Mercedes, qui a vécu un cauchemar ce week-end, en particulier pour le septuple champion du monde Lewis Hamilton, malgré l'introduction de six nouveautés. Ces améliorations ont finalement rendu la voiture plus instable, comme en attestent les deux erreurs des pilotes Mercedes au virage 19 (Russell en qualifications, Hamilton en course). Ferrari a donc décidé de ne pas prendre ce risque et est arrivée avec la même voiture qu'à Singapour.
Ferrari a privilégié des évolutions internes plutôt qu'externes
Une stratégie qui a parfaitement fonctionné, l'écurie italienne réalisant un doublé ce dimanche. Pour Frédéric Vasseur, le patron de l'écurie, l'équipe est beaucoup plus forte et sereine en dehors de la piste, ce qui a fini par se répercuter sur la piste. « La performance ne dépend pas uniquement de la forme externe de la voiture », a appuyé le Français devant les médias, dont RacingNews365.
« Nous en sommes à un point de développement où, lorsque vous apportez quelque chose, on parle de dixièmes de seconde [en termes de vitesse], et il y a beaucoup plus à faire avec les réglages. Il est vrai que lorsque l'équipe apporte quelque chose, cela représente parfois un progrès en termes de performance, mais cela crée aussi un peu de confusion dans les réglages. Ce n'est pas toujours un pas en avant », a-t-il conclu. Des améliorations internes ont donc été introduites au sein de l'écurie de Maranello, preuve du formidable travail réalisé par Vasseur depuis son arrivée l'année dernière, insufflant une nouvelle dynamique qui semble porter ses fruits cette saison. Pour le fondateur de l'équipe ART GP, ces améliorations internes sont tout aussi importantes que celles apportées sur la piste, bien qu'elles ne soient pas toujours visibles.
« Mais ce n'est pas parce que nous ne déclarons rien que nous n'apportons rien. Nous devons déclarer les mises à jour concernant la forme externe, mais ce n'est pas parce que nous ne déclarons rien que nous n'apportons rien. » Au championnat des constructeurs, Ferrari est revenue à seulement huit points de Red Bull et à 48 unités de McLaren, toujours leader. Ferrari n'a pas dit son dernier mot dans la course au titre, et son résultat à Austin en est la preuve. Une lutte entre trois équipes s'annonce pour cette fin de saison, rendant les cinq derniers Grand Prix encore plus palpitants.
Lire aussi : Le point sur les classements du championnat du monde après le GP des États-Unis
Merci de nous lire. Ajoutez Motors Inside dans vos sources favorites sur Google News pour nous soutenir ou inscrivez-vous à notre newsletter.