La FIA rejette la demande d'appel de McLaren
F1. La FIA a finalement rejetée la demande de rappel de McLaren concernant la pénalité de 5 secondes donnée à Lando Norris à la fin du Grand Prix des USA, le faisant passer de la troisième à la quatrième place. La FIA a considéré que la demande était valable pour être reçue mais les exigences tellement élevées pour traiter un appel que les commissaires ne veulent pas aller plus loin et qu'aucun nouvel élément clair n'a été apporté.
Le communiqué de la FIA est très détaillé après l'instruction de l'appel de McLaren. Il fait trois pages. Il est très détaillé car l'action jugée est tellement laissée à l'interprétation qu'il est difficile de donner une bonne réponse. Ce communiqué laisse entendre que bien que l'appel est rejeté, il faudrait revoir la façon de donner des sanctions en piste car elle laisse la place trop importante à l'interprétation.
La manœuvre jugée est arrivée en fin du Grand Prix des USA, la semaine dernière. Alors que Lando Norris s'est porté à la hauteur de la Red Bull à l'extérieur du virage, Lando Norris est sorti en dehors des limites de piste pour éviter l'accrochage avec Max Verstappen qui protégé sa position. Le pilote McLaren a pourtant bien pris l'avantage hors limites. Ce dépassement hors limite a été jugé comme une infraction et a été sanctionné de 5 secondes.
Les commissaires ont pourtant bien vu que la Red Bull de Max Verstappen était aussi sortie de la piste, empêchant Norris de prendre son virage. McLaren a donc fait appel, orientant sa demande sur le fait que contrairement au communiqué de la FIA, Lando Norris était bien à la hauteur, voire même devant la Red Bull, au moment du freinage. Le dépassement était donc déjà fait pour McLaren.
« M. Singh [ndlr : directeur de course de McLaren] a déclaré que le document de décision comportait une affirmation incorrecte, à savoir : "La voiture 4 dépassait la voiture 1 par l'extérieur, mais n'était pas au même niveau que la voiture 1 au point de corde." Selon McLaren, cette affirmation était fausse, car la voiture 4 avait déjà dépassé et se trouvait devant la voiture 1 au moment du freinage. »
Le processus d'un droit de révision se fait en plusieurs étapes. D'abord, la FIA instruit la demande d'appel, pour voir si effectivement, un nouvel élément vient contredire potentiellement ce qui a été jugé. Ensuite, si c'est le cas, les commissaires rejugent l'évènement litigieux, à posteriori.
« Radeef Singh a clôturé son intervention en insistant sur le fait que McLaren avait respecté le niveau d'exigence requis, ajoutant qu'il faudrait peut-être repenser la manière de prendre les décisions correctes en course. »
Ici, la FIA estime que McLaren arrive bien avec un argument valable. Mais la FIA précise que c'est la pertinence qui sera évaluée lors de cette instruction et non pas le fait qu'il y est un nouvel élément.
« Plutôt que de déterminer si cette requête répond à l'un des critères exigés, les commissaires ont décidé de se concentrer sur un critère en particulier, à savoir la pertinence. » explique le communiqué.
La FIA estime donc que l'erreur, comme précisée par McLaren par la FIA dans son communiqué sur la sanction n'est pas fondée. La FIA estime en effet que cet élément est lié à interprétation. Deux commissaires peuvent donc juger la scène différemment. Pourtant, la FIA estime ici que même si deux interprétations sont possibles, cela n'en fait pas pour autant une erreur dans le façon dont a été jugée la sanction initiale.
« McLaren affirme que cette erreur constitue en soi un nouvel élément. Cette affirmation est considérée comme non fondée. Une requête en révision a pour but de corriger une erreur factuelle ou juridique dans une décision. Tout nouvel élément doit démontrer cette erreur. Cependant, l'erreur elle-même ne peut pas être considérée comme le nouvel élément mentionné à l'article 14. » explique le FIA.
Par conséquent, la FIA considère que l'appel, bien qu'apportant des éléments pouvant demander un droit de révision, l'appel n'est pas recevable.
« Dans ce cas, l'idée que la décision écrite (document 69) constituait l'élément nouveau et pertinent, ou qu'une erreur dans cette décision représentait un élément nouveau, n'est pas valable et est donc rejetée. » conclut la FIA.
« L'article 14.3 du Code Sportif International de la FIA stipule : "La décision des commissaires concernant l'existence ou non d'un tel élément n'est pas susceptible d'appel…". »
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