Grand Prix du Mexique : Les Tops et les Flops de la rédaction

F1. Carlos Sainz a livré une partition exceptionnelle à Mexico, tandis que les pilotes Red Bull ont fait à peu près tout de travers. Les tops et les flops de la rédaction de Motors Inside

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Carlos Sainz est le grand bonhomme de ce week-end au Mexique.
© Motors Inside / Carlos Sainz est le grand bonhomme de ce week-end au Mexique.

Tops



Carlos Sainz, absolument brillant

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Personne ne pourra prétendre, après ces quatre saisons chez Ferrari, que Carlos Sainz n'est pas un excellent pilote, un de ceux qui méritent une place dans une des meilleures équipes du plateau. Pour autant, le Madrilène a aussi souvent eu du mal à se détacher de l'étiquette du numéro deux derrière Charles Leclerc, qui attire un peu plus la lumière sur lui habituellement.

Mais à Mexico, il n'y avait que Carlos Sainz, et le Monégasque a lui passé le week-end dans l'ombre de son coéquipier comme les 19 autres pilotes de la grille. Très à l'aise dès les premiers tours de piste, le n°55 a signé une pole amplement méritée avant de s'imposer avec brio dimanche. Passé par Verstappen au départ, il a repris la tête avec assurance et audace pour ne plus jamais la quitter. Sa quatrième victoire en rouge, sans doute la dernière alors qu'il partira chez Williams la saison prochaine, est sans contestation possible sa plus belle. A ses (quelques) détracteurs, Carlos Sainz a montré qu'il était capable, lui aussi, d'être très grand.


Haas et Kévin Magnussen, une cure de jouvence

Depuis son arrivée chez Haas en 2023, Nico Hülkenberg nous a habitués à ses coups d'éclat. Souvent qualifié en Q3, régulièrement dans les points, l'Allemand a été l'attraction du milieu de peloton depuis son retour à la compétition. Mais à Mexico, c'est son coéquipier, Kévin Magnussen, qui s'est illustré. Le Danois, très (trop) discret cette année, a réussi un week-end impressionnant, “le meilleur” que ne l'ai jamais vu réaliser son directeur d'équipe, Ayao Komatsu.

Le Japonais a peut-être raison, tant Magnussen a tout bien fait. Qualifié 7ème, il a terminé à la même place, ne perdant aucune position face à un pilote parti derrière lui. “K-Mag” a réussi le petit exploit de contenir Oscar Piastri, certes élancé du fond de grille, mais seulement 8ème au passage du drapeau à damiers.

En supplément, Nico Hülkenberg a inscrit les deux points de la 9ème place pour permettre à l'écurie américaine de prendre 10 longueurs sur Racing Bulls dans la course à la 6ème place du championnat. Grâce à son deuxième double top dix en 2024, Haas est entré dans les points pour le cinquième week-end de suite. Chapeau.


Pierre Gasly, un bon point

Il n'avait certes pas envie de sauter au plafond, mais Pierre Gasly avait de quoi être heureux après le Grand Prix du Mexique. Le Normand s'est affirmé comme le leader de son équipe ce week-end face à un Esteban Ocon qui traîne son spleen et semble avoir hâte que la saison se termine. Gasly, lui, semble toujours aussi motivé et a arraché sa cinquième Q3 de l'année, la deuxième de rang. A Austin, sa 6ème place au départ s'était heurtée aux limites de son Alpine, incapable de jouer les points à la régulière. A Mexico, Pierre Gasly a souffert, mais Pierre Gasly a tenu bon. Sa 10ème place lui rapporte un point amplement mérité et nous fait forcément regretter que l'Alpine ne soit pas mieux née…

Flops



Sergio Perez, tout est à jeter


Il n'y aura pas grand-chose à ramener du Mexique pour Red Bull si ce n'est de la rancœur et des regrets. L'écurie autrichienne a vécu un dimanche cauchemardesque, après un samedi déjà gâché par les errements du local de l'étape, Sergio Pérez, triste 18ème de ses qualifications. Le Mexicain, pour qui la patience de Red Bull semble atteindre ses limites, a fait presque pire dimanche en livrant une course insipide au possible. Son excellent départ semblait lancer une belle remontada pour enflammer le public local, mais un contact avec Liam Lawson, son possible remplaçant en 2025, a détruit sa Red Bull, lui faisant perdre beaucoup de performance. Finalement 17ème et dernier des pilotes encore en lice, il n'a vraiment rien à garder de ce week-end, qui pourrait bien être son dernier à domicile en Formule 1.

Max Verstappen, chasse le naturel…


Il est là le flop n°1 du week-end. Sévère, pensez-vous ? Peut-être, mais on ne peut plus accepter de voir ce genre de comportement de la part de Max Verstappen. Pourtant le Néerlandais avait bien commencé son week-end en signant le deuxième temps des qualifications pour partir d'une position plus favorable que la première tant le chemin jusqu'au premier virage est long à Mexico. Cela n'a pas manqué : Verstappen a pris la tête avant une réplique de Carlos Sainz.

Au lieu de se contenter de gérer sa course et de savoir quand défendre sur Lando Norris - son seul rival pour le titre - le pilote Red Bull a semblé perdre ses moyens et ses nerfs dès les premiers tours de course. Agressif sur sa défense au virage 4, il a poussé Norris en dehors de la piste dans une scène rappelant la fin de course au Texas. Les dix secondes de pénalité récoltées pour cet incident ne l'ont pas calmé et Verstappen a à nouveau emmené la McLaren hors de la piste au virage 8. La manœuvre, cette fois-ci dangereuse et franchement grotesque, est absolument indigne d'un pilote de son talent. Le triple champion du monde retombe dans des travers dont on le pensait tiré et redevient le gamin colérique et impulsif de ses débuts. Crédité de vingt secondes de pénalité, il termine finalement 6ème et sauve les meubles face à son rival. Mais attention à ne plus faire ça….

Liam Lawson, l'excès de zèle


Les regards sont tous posés sur lui depuis sa titularisation à la place de Daniel Ricciardo après Singapour. Liam Lawson vient d'enchaîner son deuxième Grand Prix de suite après le Texas, où il avait plutôt marqué les esprits. Au Mexique, en revanche, le Néo-Zélandais a été moins en vue. Sa course a été compromise par sa bataille avec Sergio Perez, où l'animosité entre les deux pilotes n'était pas dûe qu'à leur rivalité en piste. Les deux hommes se disputent le deuxième baquet Red Bull pour 2025, et Lawson montre qu'il le désire ardemment. Peut-être trop justement.

Le jeune homme a montré des signes d'agacement et s'est fendu d'un majeur tendu vers Sergio Perez au moment de le doubler qui n'était franchement pas nécessaire. Le geste n'a pas vraiment plu en interne, et Liam Lawson devrait faire attention de ne pas laisser penser qu'il est friable face à la pression. Sa 16ème place finale, juste devant Perez, est sinon difficile à évaluer puisque son coéquipier Yuki Tsunoda n'a même pas eu le temps de prendre le premier virage.

Oscar Piastri, qui ça ?


Depuis sa victoire à Bakou, Oscar Piastri accuse le coup. L'Australien n'arrive plus vraiment à matcher son coéquipier Lando Norris. Un petit coup de mou loin d'être dramatique, mais qui s'est caractérisé au Mexique par un week-end complètement foiré. Le double vainqueur cette saison a manqué ses qualifications dans les grandes largeurs.

Après un premier chrono supprimé pour un franchissement des limites de piste, il a dû en faire un second sur le même train de pneus qui s'est avéré largement insuffisant. Auteur du 17ème temps, son parcours s'est arrêté dès la Q1. Condamné à remonter pour espérer marquer des points, Piastri a fait ce qu'il devait, mais a beaucoup tardé. Sa 8ème place finale, coincé entre les Haas, reste une déception alors que les Mercedes, pas franchement véloces, étaient prenables tout comme Max Verstappen, pénalisé de 20 secondes. Sa méforme du jour permet en plus à Ferrari de se rapprocher au classement des constructeurs. Son rôle dans la fin de saison de McLaren va être crucial.

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