Eddie Jordan fustige l'état actuel de la Formule 1
F1. L'ex-dirigeant d'équipe, fondateur et président de l'éponyme écurie Jordan Grand Prix (de 1991 à 2005), n'a pas mâché ses mots concernant la F1 actuelle et ses monoplaces hybrides.
Eddie Jordan a critiqué l'état actuel de la Formule 1, qualifiant les voitures modernes de « tracteurs ». Au fil des ans, le poids des voitures de F1 n'a cessé d'augmenter. Cela s'explique en partie par des raisons de sécurité, comme les structures telles que le halo, ainsi que par l'ajout de technologies liées au moteur hybride, qui alourdit les monoplaces.
En 2012, le poids minimum était d'environ 640 kg. Dix ans plus tard, ce minimum est passé à 798 kg pour la période 2022-2024. Une hausse impressionnante. Les nouvelles règles prévues pour 2026 devraient réduire légèrement ce poids, mais on restera loin des chiffres du début des années 2010.
S'exprimant dans le podcast Formula for Success, Eddie Jordan a vivement critiqué l'évolution de la F1 : « Mon Dieu, quand vous assistiez à une course, disons à Silverstone, même si vous n'étiez pas dans la grille de départ mais dans les gradins, lorsque la course commençait et que ces moteurs V10 rugissaient, je peux vous promettre que le sol tremblait, » a-t-il déclaré.
« Le sol bougeait littéralement sous vous, tellement la puissance transmise par le bruit, le son et les vibrations envahissait votre corps. C'était du pur plaisir sur roues. Et c'est ça, pour moi, la course automobile, c'est ce que j'aimais tant. Ce qui se passe en ce moment, que ce soit à cause des réglementations ou d'autres choses, c'est de la lâcheté. Reviendrons-nous un jour aux V10 ? Probablement pas. »
« Et l'autre chose, qui est liée à cela et qui fait une telle différence... soyons honnêtes avec Lewis [Hamilton], Max [Verstappen] et Lando [Norris], ils font un travail incroyable avec ces voitures, mais ce sont des tracteurs. Elles sont des tracteurs. Elles pèsent 1000 kilos, beaucoup trop lourdes. »
On peut dire qu'il ne mâche pas ses mots. « En ce qui me concerne, honte aux réglementations, honte aux organisateurs et honte à ceux qui ont la Formule 1 profondément ancrée dans leur âme, car ils ont permis à ce sport de prendre une direction dont il ne reviendra peut-être jamais, et je les déteste absolument pour cela. »
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