Bilan 2024 : Magnussen dans un rôle d'équipier modèle pour Haas
Le Danois vient de boucler sa neuvième et sans doute dernière saison en Formule 1. S'il a encore parfois fait parler de lui pour ses défenses face aux autres pilotes ou son rythme bien inférieur à celui de son équipier, il a aussi joué un rôle important dans le succès de Haas en 2024.


En neuf saisons, il aura alterné le bon et le moins bon. Après une dernière campagne en 2024, l'homme aux 185 départs en Formule 1 tire sa révérence. Si sa carrière en Formule 1 n'a pas connu un immense succès, il a tout de même laissé son empreinte, aussi bien de manière positive que négative. Une tendance qui s'est d'ailleurs observée en 2024, où il a parfois montré toute son agressivité sur la piste, s'attirant la colère des autres pilotes, mais aussi sa vitesse, comme en témoigne sa septième place au Grand Prix du Mexique.
Un rythme qui reste en dessous de celui d'Hülkenberg
Malgré tout, la différence avec Hülkenberg reste conséquente. Alors que l'Allemand a terminé le championnat à la 11e place avec 41 points, le Danois n'en a récolté que 16 et ne termina qu'à la 15e position. Si la monoplace était beaucoup plus véloce qu'en 2023, lorsque l'écurie américaine avait terminé dernière du championnat des constructeurs, l'ancien pilote Force India s'est régulièrement montré plus rapide que son coéquipier, en particulier dans l'exercice du tour rapide, où il est plusieurs fois parvenu à extraire les précieux dixièmes de seconde nécessaires au regard de la compétitivité dans le milieu de la grille. Sur l'ensemble de la saison, le Danois était 0,16 seconde moins rapide en qualifications, ce qui l'a souvent empêché d'atteindre la Q3 et d'obtenir ensuite des résultats convaincants en course.
Des défenses très rugueuses pour protéger son équipier
Cependant, cette position en fond de grille lui a souvent permis d'effectuer des stratégies décalées par rapport à ses adversaires. Si la voiture souffrait beaucoup la saison passée en termes de dégradation des pneus, elle a progressé dans ce domaine en 2024. En effet, en début de saison, sur des circuits comme Djeddah ou Miami, le Danois a été en quelque sorte sacrifié par son équipe, qui lui a demandé de fortement ralentir le peloton derrière lui afin de permettre à Hülkenberg de s'échapper et de ressortir devant tous ses adversaires au jeu des arrêts aux stands.
Si cette directive a permis à Haas d'engranger des points importants, elle s'est aussi attiré la foudre des autres équipes. Avec des pneus bien moins frais, Magnussen devait tout de même parvenir à maintenir le peloton derrière lui, ce qui a parfois mené à des incidents, comme à Miami.
Durant la course sprint, il s'est vu infliger trois pénalités de dix secondes ainsi que trois points de pénalité sur sa superlicence pour avoir quitté la piste et gagné un avantage dans sa lutte avec Lewis Hamilton. Le lendemain, il fut sanctionné de deux points supplémentaires pour son accrochage avec la Williams de Logan Sargeant. Un comportement agressif qui a fini par lui faire défaut. Après un nouvel incident, cette fois-ci avec Pierre Gasly, il devint le premier pilote à recevoir une interdiction de course après avoir accumulé 12 points de pénalité sur sa licence. Si on ajoute à cela son forfait au Brésil pour cause de maladie, la saison 2024 de Magnussen ne fut pas un long fleuve tranquille.
Une fin de saison plus probante
Néanmoins, elle ne fut pas aussi mauvaise qu'on pourrait le penser. Après un début de saison timide (1 point sur les 10 premières courses), l'ancien pilote McLaren a connu un regain de forme avec une huitième place en Autriche, une neuvième place au Qatar, mais surtout une septième position au Mexique, deux places devant Hülkenberg.
Malgré tout, ses performances n'ont pas convaincu Haas de le maintenir dans le baquet en 2025 pour ce qui aurait constitué sa dixième saison dans la discipline. L'année prochaine, Ayao Komatsu, patron de l'écurie américaine, a décidé de recruter Esteban Ocon en provenance d'Alpine, principal rival de Haas en fin de saison, ainsi que le jeune Britannique Oliver Bearman, ancien pilote de Formule 2 chez Prema. Une nouvelle association qui risque de faire des étincelles.
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