F1

La pression de Red Bull a conduit Lawson à être agressif en piste

Le Néo-Zélandais sera le nouveau coéquipier de Max Verstappen en 2025. Une place qu'il a dû aller chercher en seulement six courses, ce qui a sans doute influencé son pilotage face aux autres pilotes.

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Liam Lawson aux côtés de Laurent Mekies dans le garage Racing Bulls.
© Red Bull Media House / Liam Lawson aux côtés de Laurent Mekies dans le garage Racing Bulls.

Liam Lawson a rempli sa mission. Après son arrivée chez Racing Bulls après le Grand Prix de Singapour, suite à l'éviction de Daniel Ricciardo, le Néo-Zélandais a tout de suite été mis sous pression par Red Bull qui voulait faire de lui le remplaçant de Sergio Perez. Une pression qui l'a poussé à effectuer des manœuvres parfois discutables afin de garder sa position. Une agressivité qui lui a attiré les foudres de certains pilotes.

Alonso et Perez dénoncent son agressivité

Fernando Alonso et Sergio Perez se sont notamment plaints à plusieurs reprises du comportement de l'ancien pilote de Formule 2 sur la piste avec des batailles qui se sont parfois terminées par des accrochages comme au Mexique avec le pilote Red Bull qu'il va donc remplacer cette année. Le Néo-Zélandais a d'ailleurs récemment tenu à se justifier, expliquant qu'il devait maximiser ses résultats pour convaincre Red Bull, quitte à devoir faire preuve de plus d'agressivité. « Je suis arrivé dans une position évidemment unique. J'avais cinq ou six courses, et je savais que c'était ma chance de prouver que je méritais un siège en F1. Que ce soit chez [Racing Bulls] ou chez Red Bull, c'était tout ce que j'avais comme opportunité. »

« Ces gars-là ont couru – surtout Fernando – depuis longtemps », a-t-il confié à Stuff relayé par RaceFans. « J'ai donc fait de mon mieux à chaque tour où j'étais dans la voiture. Mon intention n'était pas de l'énerver, mais évidemment, j'ai juste couru contre lui comme je cours contre tout le monde, et ça a eu cet effet. J'ai simplement essayé de tirer le maximum de cette chance. » Liam Lawson a toutefois avoué ses torts, expliquant que la pression mise par le clan autrichien l'avait poussé à adopter une approche plus combative. « Peut-être que cette pression supplémentaire, le fait de savoir ce qui était en jeu, a déclenché quelques… disons des moments pas très glorieux de ma part. Mais évidemment, j'apprends toujours et j'ai tiré des leçons de cela. »

Un comportement qu'il a toujours adopté

Malgré tout, le Néo-Zélandais, futur pilote Red Bull, a déclaré que son pilotage chez Racing Bulls n'est pas une nouveauté car il a toujours piloté de cette façon. « Honnêtement, je ne pense pas avoir changé du tout. Peut-être que je n'étais pas assez souvent à la télé avant ou quelque chose comme ça, mais en gros, c'est comme ça que j'ai toujours couru. »

« Avec le parcours pour arriver en F1, c'est souvent injuste, et j'ai toujours dû tirer le meilleur parti de chaque opportunité. Aujourd'hui, j'ai eu énormément de chance avec le timing de tout ça, alors je suis arrivé et j'ai couru exactement comme je l'ai toujours fait. » S'il se dit chanceux de pouvoir rouler dans l'une des meilleures monoplaces de la grille, il sait qu'il ne pourra pas rivaliser tout de suite avec les meilleurs, lui qui ne compte que 11 Grand Prix en Formule 1 et qu'il devra notamment partager son garage avec le quadruple champion du monde en titre.

Une pression qu'il va falloir contrôler

« Je dois être réaliste. Donc, en réalité, je sais qu'en arrivant, je vais découvrir une série de circuits que je n'ai jamais faits auparavant, et c'est ma première saison complète, donc je ne m'attends pas à arriver et à me battre pour des victoires immédiatement. Mais évidemment, je m'attends à bien performer et à faire le travail que l'équipe attend de moi. Je ne suis clairement pas là pour perdre. Je suis ici pour une seule raison. » Le Néo-Zélandais est ambitieux cette saison et compte sur son expérience acquise depuis plusieurs années dans le giron Red Bull pour résister à cette pression et prouver à l'écurie autrichienne qu'elle a bien fait de le recruter.

« Je pense que l'environnement de Red Bull au cours des six dernières années m'a toujours mis sous pression. C'était comme ça dès le début, quand j'avais 16 ans et qu'ils m'ont signé. J'avais des appels téléphoniques d'Helmut toutes les deux semaines du genre “fais le boulot, sinon tu es viré". Ce genre de moments, évidemment, quand on est jeune pilote, met beaucoup de pression, et ça te forge, vraiment, pour la F1. Donc je pense que j'ai en quelque sorte été préparé pour cette opportunité. »

Malgré tout, la donne sera tout autre une fois sur la piste. Après Gasly et Albon, Lawson sera-t-il aussi écarté de Red Bull ou parviendra-t-il à conserver son baquet ? Le début de la saison 2025 nous donnera déjà un élément de réponse.

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