Une nouvelle ère pour Alpine en 2026
L'écurie française se prépare à vivre un véritable chamboulement l'année prochaine. En plus des nouvelles réglementations, la monoplace sera équipée d'un moteur Mercedes. Pour David Sanchez, directeur technique exécutif, l'équipe n'a plus d'excuses : elle devra performer en 2026.


Alpine retrouvera-t-elle les sommets en 2026 ? Vingt ans après ses premiers titres pilote et constructeur sous l'appellation Renault, l'écurie basée à Enstone entend bien retrouver cette gloire passée le plus vite possible. Des ambitions souvent proclamées mais qui ne se sont jamais réalisées. En effet, depuis son retour en Formule 1 en 2016 après le rachat de l'écurie Lotus, Renault (devenu Alpine à partir de 2021) s'est fixée à de nombreuses reprises l'objectif de remporter des victoires et des titres mondiaux. Pourtant, huit ans plus tard, l'équipe est encore loin d'être à la hauteur de ses ambitions et n'a remporté qu'une seule victoire, en 2021 en Hongrie, grâce à Esteban Ocon.
Cette saison, le projet semblait même au plus bas lorsque Pierre Gasly et Esteban Ocon se sont retrouvés sur la dernière ligne lors de la première manche à Bahreïn. Si l'inquiétude régnait en début d'année, l'espoir est depuis réapparu au sein de la structure grâce à une très bonne fin de saison. Alors que l'écurie n'avait récolté que 14 points lors des 20 premières courses, elle en a obtenu 51 dans les quatre dernières manches, dont le double podium au Brésil. Si 2025 ne verra probablement pas Alpine devenir championne du monde, la saison 2026 pourrait lui offrir une opportunité.
Une année 2026 déjà mouvementée chez Alpine
Tout d'abord, la F1 entamera à ce moment-là une véritable révolution réglementaire avec des voitures très différentes de celles que nous connaissons actuellement. Deuxièmement, Alpine deviendra une écurie cliente de Mercedes pour les moteurs. Pour David Sanchez, directeur exécutif, l'équipe ne peut plus se chercher des excuses : elle doit être capable de performer en 2026, à l'image de McLaren cette saison avec un moteur fourni par l'entreprise allemande.
Alpine doit performer en 2026 avec le moteur Mercedes
« Désormais, que vous soyez client ou écurie officielle, les moteurs doivent offrir les mêmes performances », a déclaré le Français à Autosport. Selon lui, ne pas concevoir son propre moteur ne signifie pas être moins rapide que les écuries d'usine. « Ensuite, en termes de conception et d'intégration, tous les moteurs sont maintenant très bien conçus. Et avec la réglementation aérodynamique actuelle, il existe quelques zones légales délibérément assez grandes pour ne pas favoriser un fabricant de moteur par rapport à un autre. Je pense donc qu'aujourd'hui, peu importe le moteur que vous avez dans la voiture, vous pouvez être une équipe cliente et être très performante. »
Pour l'ancien aérodynamicien de chez Ferrari, 2026 sera un véritable tournant et Alpine devra être prête à ce moment-là. Pour ce faire, l'écurie se prépare déjà activement à cette échéance. « Lorsque je regarde comment nous nous préparons pour 2026, je ne vois aucune faiblesse fondamentale qui nous handicaperait cette année-là. Je pense donc qu'en 2026, nous pourrons viser à bien faire les choses. »
Si toutes les équipes ont pu se pencher sur la conception de la voiture de 2026 depuis le 1er janvier, les ingénieurs doivent encore travailler sur celle de 2025 alors que la saison débute dans moins de deux mois.
Sacrifier la saison 2025 pour tout miser sur 2026 ?
Si beaucoup d'écuries préfèrent se concentrer sur 2026 quitte à sacrifier leur saison 2025, Alpine et son directeur Oliver Oakes ne sont pas de cet avis. « Je veux un objectif clair : "Nous sommes ici pour faire de la course. Nous n'allons pas accepter de nous retrouver en fond de grille. Nous sommes en milieu de grille et finalement à l'avant de la grille – mais cela ne se fait pas du jour au lendemain, pas en six mois, ni en douze mois." Vous devez décider, en tant que directeur d'écurie, si vous mettez de côté 2025 pour vous concentrer uniquement sur 2026 et 2027. Mais je ne pense pas que quelqu'un fasse cela en F1 parce que tout le monde veut faire de la course, tout le monde pousse. »
Bien que la prochaine saison soit très similaire à 2024 en termes de règlement technique, elle pourrait être très différente sur la piste. La révolution de 2026 pose un dilemme à toutes les écuries : doivent-elles se concentrer seulement sur 2026 et compromettre la saison à venir, ou continuer leur développement en 2025 quitte à prendre du retard sur le projet 2026 ? Une interrogation qui pourrait bousculer la hiérarchie et profiter à certaines équipes comme Alpine.
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