Christian Horner soutient le retrait de Johnny Herbert en tant que commissaire F1
Johnny Herbert quitte son rôle de commissaire F1, en raison d'un conflit d'intérêts entre ses activités médiatiques et son rôle dans l'organisation. Une décision de la FIA soutenue par Christian Horner.


La FIA a annoncé cette semaine la fin de la collaboration avec Johnny Herbert en tant que commissaire de course de la Formule 1. Une décision qui à suscité de nombreuses réactions. Ancien pilote ayant participé à 160 Grand Prix, Herbert était impliqué depuis 2010 en tant que représentant des pilotes au sein des comités de commissaires. La raison principale invoquée par l'organisation est le conflit d'intérêts potentiel entre les activités médiatiques de l'ex-pilote et son rôle dans les comités de commissaires. La FIA a estimé qu'il n'était plus possible de maintenir cette dualité, marquant la fin d'une collaboration de plusieurs années. « Johnny est très respecté et apporte une expérience et une expertise inestimable à son rôle », a souligné l'instance dirigeante dans un communiqué.
Christian Horner défend la décision de la FIA
Une décision que Christian Horner, le directeur de l'équipe Red Bull, soutient pleinement. « Vous ne pouvez pas avoir des commissaires qui travaillent dans les médias. C'est totalement inapproprié », a-t-il déclaré lors de la remise des prix AutoSport à Londres. « On est soit du côté du sport, de la réglementation, soit du côté des médias. On ne peut pas avoir un pied dans les deux camps. ». Ce soutien est d'autant plus notable qu'il survient après plusieurs conflits entre Herbert et le pilote Red Bull, Max Verstappen, l'année dernière. Horner a toutefois rejeté toute idée selon laquelle Verstappen aurait influencé la décision de la FIA, précisant : « Cela n'a absolument rien à voir avec Max, mais c'est absolument la bonne décision. »
Le double rôle de Johnny Herbert a également été critiqué par certains acteurs influents du sport automobile. Le père de Max Verstappen, Jos, a exprimé son désaveu en déclarant qu'« un commissaire ne devrait pas du tout parler à la presse. ». Néanmoins, Herbert avait défendu ses activités médiatiques, estimant qu'il y avait une séparation claire entre ses rôles : « Je suis Johnny Herbert le commissaire et le professionnel pendant un week-end de course et Johnny Herbert le commentateur à d'autres moments. » avait-il déclaré en novembre dernier.
Le débat autour des commissaires à temps plein
Le départ de Johnny Herbert met en lumière un débat plus large concernant le rôle des commissaires dans la Formule 1. De nombreux acteurs du sport automobile, dont Zak Brown, PDG de McLaren, plaident pour des commissaires mieux rémunérés et plus investis. Selon lui : « Avoir des commissaires à temps partiel, non rémunérés, dans un sport de plusieurs milliards de dollars où tout est en jeu pour prendre la bonne décision... Je ne pense pas que nous soyons prêts à réussir si nous n'avons pas de commissaires à temps plein. ». Brown estime que des commissaires permanents pourraient également permettre une interprétation plus souple des règles, particulièrement dans des situations complexes comme celles observées lors des affrontements entre Verstappen et Lando Norris, à Austin et au Mexique.
Zak Brown prêt à contribuer aux salaires des commissaires
L'un des problèmes majeurs pour trouver des commissaires de piste et de course en F1 qui restent constant d'un Grand Prix à l'autre, est la rémunération. En effet, la FIA ne dédommage que très peu les commissaires, Johnny Herbert ne pouvait donc pas réaliser ce job à plein temps et occupait donc également un rôle de commentateur et journaliste pour la télévision.
Zak Brown, a estimé récemment que si il fallait que les équipes mettent les mains au portefeuille pour aider à rémunérer de manière décente des commissaires, ce serait normal de le faire : « Ce ne sera pas si cher si tout le monde participe. Ça ne va pas casser la banque. ».
Apporter une stabilité au niveau de la rotation des commissaires permettra d'avoir plus de cohérence dans les décisions prises au fur et à mesure du déroulé de la saison.
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