Piero Ferrari raconte les coulisses de l'union tant attendue Ferrari/Hamilton
La première visite de Lewis Hamilton à Maranello a marqué les esprits. Piero Ferrari livre ses impressions sur cette journée historique dans une interview accordée à Autosprint. Le fils du fondateur revient sur l'accueil des tifosi, l'élégance du Britannique et sa vision du futur duo avec Leclerc.
L'arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari a suscité un véritable engouement à Maranello. Plus encore que l'aspect sportif, c'est l'accueil chaleureux réservé au septuple champion du monde par les tifosi qui a profondément impressionné Piero Ferrari. Dans un entretien avec le magazine Autosprint, l'héritier de la Scuderia donne ses premières impressions sur le pilote qui, à présent, portera les couleurs de Ferrari.
La première visite d'Hamilton à l'usine de Maranello a donné lieu à des moments mémorables. De nombreux tifosi s'étaient rassemblés autour du circuit de Fiorano, impatients d'apercevoir leur nouveau pilote. Un enthousiasme qui a étonné Piero Ferrari : « Je n'y croyais presque pas ! Toute cette vraie passion m'a frappé. Les gens sur le petit pont surplombant la piste de Fiorano, envahissant la piste cyclable, c'était une démonstration d'amour. Magnifique. »
Ce qui a également marqué Piero Ferrari, c'est l'attitude du Britannique lors de son arrivée. « Je ne me souviens pas d'autres pilotes aussi élégants pour leur premier jour chez Ferrari. Un costume impeccable, une cravate, une gravure de mode. Nous, les dirigeants, étions sans cravate… », a-t-il confié.
Une relation de longue date
Le choix de la légendaire F40 pour servir de décor à la première photo officielle n'était pas un hasard, « Hamilton la considère, à juste titre, comme une icône, il voulait donc être photographié avec sa voiture préférée », a expliqué Piero Ferrari.
L'intérêt du pilote britannique pour les voitures de route Ferrari ne date pas d'aujourd'hui. Fidèle client de la marque depuis plusieurs années, il a toutefois dû faire preuve de discrétion en raison de son engagement avec Mercedes. Piero Ferrari se souvient de leur première rencontre : « La première fois qu'il est venu chez nous, c'était pour l'achat de la LaFerrari en 2014. Il a passé beaucoup de temps à l'usine pour étudier comment la personnaliser. Puis, vers le soir, il est venu me saluer et je lui ai demandé s'il voulait rester dîner avec moi. Il était enthousiaste, nous avons parlé de voitures mais pas seulement, et j'ai découvert une personne vraiment agréable, hors du commun. »
Les échanges entre les deux hommes dépassaient largement le cadre du sport automobile. « Nous avons parlé un peu de tout. Lewis a d'excellents souvenirs de Lauda, comme moi. Niki nous manque, il était inestimable tant pour Lewis que pour Ferrari. J'apprécie que Lewis ne soit pas uniquement obsédé par la Formule 1, il sait ce qui se passe dans le monde. Et puis, il a cette sensibilité pour les animaux. »
Le transfert d'Hamilton chez Ferrari est l'aboutissement d'une longue histoire : « Au fil des années, nous avons parlé et plaisanté, ici et là. Il a exprimé plusieurs fois son désir de courir avec nous, mais il avait des liens avec Mercedes et nous avec nos pilotes également. Puis est venu le moment où Lewis et nous avons vu l'opportunité de commencer la négociation, et la signature est arrivée. », se rappelle Piero Ferrari.
L'expérience au service de Ferrari
En ce qui concerne l'âge d'Hamilton, qui intègre la Scuderia à 40 ans, il n'y voit aucune cause d'inquiétude : « Il est en bonne santé, il est en forme physiquement et mentalement, je ne pense vraiment pas que l'âge soit un problème. Il a accepté le défi avec un énorme enthousiasme, il est sûr de ses possibilités. »
L'héritier Ferrari voit dans cette association un potentiel important pour l'équipe : « Sept titres mondiaux signifient la conscience de savoir lire les courses. Lewis apporte une énorme expérience à Ferrari, c'est un professionnel du plus haut niveau, il sait comment gagner des courses, il a la motivation nécessaire pour réussir. », a-t-il précisé.
L'alliance entre Hamilton et Charles Leclerc s'annonce électrisante. Faisant un parallèle avec le tennis, Piero Ferrari a analysé la situation en évoquant l'opposition entre jeunesse et expérience, à l'image du duel entre Jannik Sinner et les figures établies du circuit : « C'est toujours comme ça entre coéquipiers, ça fait partie du jeu. Dans le cas de Charles, il y a aussi la discussion générationnelle que nous voyons en tennis avec Sinner et d'autres jeunes : la fraîcheur de la jeunesse face à l'expérience et la solidité de ceux qui sont beaucoup plus âgés. Je suis sûr que la rivalité entre Hamilton et Leclerc sera bénéfique aux deux. »
Selon l'héritier Ferrari, l'année 2025 s'annonce pleine de promesses. « Ce sera une belle saison spectaculaire, car nous sommes à la dernière année d'un règlement qui se termine et tout le monde sera au sommet de ses performances. », a-t-il projeté.
