Carlos Sainz : Meilleur temps à Bahreïn, mais pas encore à l'aise avec la FW47
Carlos Sainz a fait sensation lors des essais de pré-saison à Bahreïn, mais le pilote espagnol tempère les attentes : il est encore en pleine phase d'adaptation avec sa nouvelle monoplace.


Carlos Sainz a créé la surprise lors des essais de pré-saison à Bahreïn en signant le meilleur chrono de la deuxième journée. Passé de Ferrari à Williams pendant l'hiver, l'Espagnol a impressionné avec 127 tours au compteur. Mais derrière cette performance flatteuse, le pilote de 30 ans l'admet lui-même : il est encore loin d'exploiter tout le potentiel de sa nouvelle monture. « En termes de style de conduite, je suis encore en train de comprendre ce que je dois faire avec cette voiture pour aller vite, car, si je suis honnête, je suis encore un peu perdu quant à l'endroit où trouver le temps au tour », a-t-il confié à F1TV.
Une adaptation plus compliquée que prévu
Le pilote espagnol le sait, il va falloir du temps. Trois jours d'essais ne suffisent pas pour maîtriser pleinement une nouvelle voiture, surtout quand on doit se battre contre des écuries mieux armées. « C'est pourquoi ce run était important pour moi afin de comprendre d'où vient le temps au tour », ajoute Sainz. Passer de Ferrari à Williams ne se fait pas en un claquement de doigts.
Chaque écurie a sa propre approche technique, sa façon de régler la voiture, de l'exploiter et de la faire progresser. Pour un pilote, cela signifie qu'il faut tout réapprendre, des sensations en virage aux réactions de la monoplace lors des freinages. « Je ne sais pas si ça va venir dans les entrées, si ça va venir dans les sorties », explique Carlos.
Si l'écurie britannique a montré des signes de progression ces dernières saisons, elle semble bien décidée à ne plus jouer les figurantes. L'objectif est clair : bousculer la hiérarchie. Recruté pour son expérience et sa capacité à développer une monoplace, l'Espagnol pourrait devenir un atout majeur pour hisser l'équipe vers le haut du classement s'il trouve rapidement ses repères.
Mais encore faut-il qu'il parvienne à déverrouiller le plein potentiel de la FW47. « J'ai l'impression que lorsque je pousse, je peux atteindre un niveau décent, mais je ne sais toujours pas où se trouvent les deux derniers dixièmes de la voiture », reconnaît Sainz. Quelques dixièmes qui pourraient bien faire la différence entre une P5 et une P10 en qualifications. Un détail, mais un détail qui change tout en F1.
Williams en embuscade
Malgré les doutes de Sainz, sa performance ne passe pas inaperçue. Andrea Stella, directeur de McLaren et ancien mentor de Sainz, y croit : « Williams pourrait frapper à la porte du top 4 », a-t-il déclaré. Un pronostic ambitieux, mais pas insensé. Pour Sainz, la clé sera d'enchaîner les courses pour apprivoiser sa monoplace. « C'est ce que je vais devoir découvrir au cours des cinq ou six premières courses, lorsque je mettrai plus de pneus tendres sur la voiture, pour essayer de comprendre où se trouve le temps au tour dans cette voiture. »
Williams peut-elle créer la surprise en 2025 ? Réponse dans les prochaines courses.